Suite à un petit caprice personnel, je me suis payé la manette Razer Onza, dans son édition Tournament. Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici ce que la version Tournament apporte en plus :

10 euro (lol)

La sensibilité des sticks peut être réglée

Les boutons s'illuminent

La surface de la manette est en texture « gomme », très agréable, et extrêmement pratique pour éviter aux usines thermiques comme moi de dégueulasser une manette avec les mains moites.

 

Les détails étant réglés, passons aux choses sérieuses :

La Onza est une manette filaire, de la marque Razer, bien connue de nos amis PCistes les plus fortunés. Accessoiriste haut-de-gamme, Razer crée surtout des souris, claviers et casques pour le jeu, même s'ils ont de plus grands projets en réserve. Le seul produit que je possède d'eux, à part la dite manette, est le Razer Mako, un kit d'enceintes 2.1 THX, qui allient parfaitement qualité et puissance, mais qui prennent surtout très peu de place. Ceux qui sont venus chez moi savent pourquoi  c'est très important !

Bref, j'ai acheté cette manette sans trop m'en faire pour la qualité de la bestiole. J'ai bien fait, parce que de ce côté-là, rien à dire ! C'est beau, c'est bien fini, ça sent bon (si, si). Le câble est de type tressé, ce qui assure une bonne longévité, et, à la manière des manettes Xbox officielles, il y a une « sécurité ». Si on marche dessus, le câble se détache, plutôt que de faire tomber la console. Sa longueur est suffisante, puisque le tout fait dans les 3 mètres. Mais bon, des 50 cm qui me séparent de mon écran, ce n'est pas comme si j'en avais besoin, hein. D'ailleurs, entre ça et le casque (Turtle Beach ou Steelseries, selon mes humeurs), qui a sa propre alimentation USB, sa télécommande et ses fils qui sortent de partout, je ressemble de plus en plus à Robocop.

 

Et la manette en elle-même vous me direz ? Elle est bien plus légère qu'une sans fil officielle (logique) et est d'un poids comparable à une filaire estampillée Microsoft. La prise en main est bien plus ergonomique que sur cette dernière, l'annulaire et l'auriculaire venant se bloquer contre un renforcement de la manette. La disposition des boutons est la même, sauf pour Start et Back, situés sur la tranche. Je vous préviens de suite, c'est assez dur de s'y faire au début. A terme, cela permet cependant de ne jamais appuyer sur le bouton Guide par mégarde. Parce que ça nous ait déjà arrivé. A tous. Sans exception. Aucune. (Ashlotte style)

La manette possède deux autres boutons, au-dessus de LB et RB, paramétrables à la volée grâce à un petit switch. Ces derniers ne sont pas des macros, mais permettent d'assigner une deuxième fois un bouton de la manette. Un des boutons liés aux sticks, ou Back, par exemple. Les boutons sont suffisamment espacés de RB et LB pour que votre doigt ne les confonde pas. Personnellement, chacun de mes index s'occupe des deux, et s'en charge très bien !

 

 

Les quatre boutons principaux sont très différents de ceux de la manette officielle. La pression s'effectue exactement comme sur une souris, avec le « clic » d'usage. C'est extrêmement pratique, car une confirmation de l'instant exact auquel on appuie.

Les gâchettes, quant à elles, sont beaucoup plus longues que sur la manette de base. J'apprécie, même si ce choix est purement personnel. En tout cas, cela permet de diminuer le temps de réaction, notamment dans les shooters bien nerveux comme Call of Duty.

La version Tournament propose de régler la sensibilité des sticks, grâce à une molette située sous ces derniers. Alors, oui, c'est une feature assez classieuse. Mais on met un temps assez incroyable pour trouver le bon ajustement, question qu'on  ne se pose pas trop sur une manette officielle. C'est encore plus délicat pour le stick droit, qu'on doit gérer en plus d'une sensibilité interne au jeu.  De plus, c'est le genre de choses qui se révèle intéressant uniquement dans les FPS et consorts.

D'ailleurs, c'est la plus grosse remarque que j'ai à faire sur cette manette : elle est vraiment faite pour les jeux de shoot. En témoigne la croix directionnelle, excellente pour changer d'arme ou lancer un bonus de kill streak en une micro seconde, mais inutilisable dans un jeu de combat. Vous voilà prévenus.

 

Belle, ergonomique et bien pensée, la Razer Onza mérite amplement son prix (35 euro pour la version normale, 45 pour la Tournament). Ne vous attendez pas à une manette no name ou Bigben, car elle surclasse le pad Microsoft dans bien des domaines. Personnalisable, elle demande cependant une période d'adaptation très longue (plus de 6 heures de jeu pour m'y faire).

A la question fatidique "améliore-t-elle la jouabilité ?", je répondrai le commun : oui et non. N'espérez même pas en profiter dans autre chose qu'un jeu de shoot, type Gears of War, Call of Duty ou Battlefield. Elle est pensée pour eux, et tant pis pour les autres. En revanche, pour ces derniers, la Razer Onza est du pain bénit : tout tombe bien plus facilement sous la main, plus la peine de se triturer les doigts pour afficher les scores ou utiliser son couteau, plus d'erreurs dans le changement d'armes, faute à un croix imprécise ... Un vrai bonheur.

Cette manette est donc un achat à considérer pour tous les gros joueurs de FPS / TPS. Mais uniquement en complément de la manette officielle.