Avec Crush, Sega nous propose de prendre le contrôle de Danny, un jeune homme incapable de dormir depuis quelques semaines, et qui va suivre la thérapie très spéciale du  Dr Reubens. Ce dernier a mis au point un système qui va permettre à Danny d’aller fouiller directement dans son cerveau, afin d’éradiquer lui-même la source de sa maladie. Le nom de ce système : C.R.U.S.H.

 

Sous cette histoire oscillant entre l’absurde et le génial, se cache finalement un jeu de réflexion assez atypique, qui va demander au joueur de diriger ce cher Danny sur un plan de jeu en 3D la majeure partie du temps, mais qui pourra également passer en 2D en pressant la touche adéquate, afin de rapprocher par exemple deux plates-formes trop éloignées. Même si cela peut paraître simple de prime abord, il faut savoir que cet écrasement du décor engendré par le passage à la 2D varie en fonction de l’angle de la caméra, si celle-ci est postée sur le côté, face au personnage ou bien encore au dessus de l’action. Bref, après un didacticiel fort bien conçu, on se rend rapidement compte qu’il va falloir sérieusement se creuser les méninges pour parvenir au bout de chaque tableau.

 

Le but de la chose est de récupérer suffisamment d’orbes, pour ouvrir la porte synonyme de fin de niveau. Pour ce faire, notre jeune insomniaque peut marcher, courir, sauter, s’accroupir ou encore s’accrocher aux rebords. Le passage à la 2D devra toutefois s’effectuer avec précaution car si certains blocs restent mous et permettent à Danny de les traverser sans encombres, d’autres plus solides, l’écraseront littéralement sur l’écran de jeu, comme ils pourront également écraser les quelques ennemis qui se promènent parfois dans le niveau. L’ambiance est assez décalée, avec des décors assez psychédéliques dans l’ensemble et des dialogues français assez amusants. La difficulté se révèle toutefois assez élevée, et les quelques puzzles simplissimes du début de jeu laissent rapidement place à des challenges nettement plus relevés, que seuls les plus patients et les plus aguerris parviendront à relever. Les différents niveaux de jeu sont nombreux et représentent finalement les souvenirs douloureux de notre héros, source de son mal être.

 

Point de vue technique, l’ensemble est très correct si l’on excepte le design très étrange de certains niveaux. L’ensemble est très coloré et ondule constamment, la 3D est solide globalement et la bande-son accompagne brillamment l’action, même si celle-ci peut finir par énerver lors de certains niveaux ardus. Bref, un jeu de réflexion original, à la trame atypique, qui devrait sans mal combler les amateurs du genre, même si l’on aurait souhaité davantage de possibilités une fois le jeu terminé. Les autres quant à eux, lâcheront l’affaire au bout du deuxième ou troisième niveau…

 

Conclusion : 7/10

 

Très original, tant dans le fond que dans la forme, ce Crush s’avère donc d’excellente facture pour qui aime se triturer les méninges jusqu’à plus soif. Les autres n’y verront en revanche qu’un jeu barré et relativement barbant. A réserver aux amateurs du genre donc.