Allez soyons fous. On va profitez de la chaleur de la nuit et de son effet paralysant sur mes capacités scribatoires (ça existe au moins?) pour montrer du vieux et du pas achevé.
Car voici un début de prototype de scénar' pour L'Appel de Cthulhu. Alors oui je triche un peu car c'est un scénar' contemporain (et donc pas années 20 tout ça...)
Et j'ai eu l'idée de ce machin après Fukushima... (J'ai des idées bizarres moi...

Enfin, si ca peut divertir certains ou filer des idées à d'autres j'en serai ravi....
Ah, et si il ya des fautes ou que la syntaxe part en couille, c'est parce que j'ai eu la flemme de relire (et vu que c'est écrit au boulot aussi :D) 

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Ca pourrait coller avec Delta Green ouais... Et puis faut bien que je mette une image quelque part sinon c'est moche :D (déjà c'est pas fini en plus...)

Tout va mal dans l'une des 19 centrales nucléaires françaises. Du jour au lendemain des dysfonctionnements, des incidents et même le suicide d'un employé émaillent le parcours jusque là sans faute de cette centrale modèle. Tout ces évènements semblent avoir un évènement en commun, l'ouverture d'un nouveau réacteur il y a un an...

Scénario pour l'Appel de Cthulhu qui se déroule de nos jours. Pour 2-3 joueurs. Type Investigation Occulte.

Histoire.

En 2013, dans la région de votre choix, la construction du nouveau réacteur nucléaire implique, avant de commencer à couler le béton, de procéder à des fouilles archéologiques préventives. Ces dernières, menées par la faculté d'Histoire (de votre choix aussi) ont mis à jour les fondations très anciennes d'un village. Les archéologues n'ont pas réussi à dater avec précision le site mais ils le considèrent comme "proto-celtique", c'est à dire entre 1500 et 800 av. JC.
Les découvertes sont maigres. Outre les bases de quelques foyers, on relève des tessons de poteries et des outils en bronze. Par contre, les archéologues trouve un chaudron de fer, postérieur au village en lui-même. Ce chaudron est un très bel exemple d'art celte qui reprend sur tout son pourtour des scènes de bataille et des épisodes mythologiques. Le chaudron contenait une statue grossière semblant être une sorte divinité matriarcale, contemporaine du village voire même antérieure. Tous ces objets sont gardés dans une vitrine du bureau du directeur de la centrale en attendant de décider quel musée ils allaient rejoindre...
Ce que les archéologues n'ont pas compris, c'est que le village est en fait recouvert d'un tumulus celtique que les travaux de terrassements ont détruit. Pourquoi alors construire un tumulus sur un village?
Si les archéologues avaient su interpréter le chaudron, ils auraient appris les choses suivantes:
Le chaudron est un témoignage et un avertissement: Un témoignage car il décrit non pas une scène mythologique mais une bataille bien réelle, celle qu'a mener la tribu (de votre choix en restant raccord avec le lieu où se déroule l'Investigation) contre une tribu encore plus barbare et ancienne. Sur ordre du druide, que l'on voit sur le chaudron, est lancée une attaque violente sur le village déterré, (on voit des hommes à pied courant épées à la main), la bataille est très violente et le roi de la tribu gauloise se bat contre un monstre. Puis le druide intervient pour construire un tumulus sur le village et y placer une sorte de statue. On revient alors au point de départ du chaudron. 
Bref, il y a 2500 ans de cela, les gaulois avaient déjà combattu des adorateurs du Mythe. Sur ordre de leur druide, ils ont détruit ce village qui pratiquait des razzias en vues de sacrifices humains très violents. Lors de cette razzia, le prêtre du culte, possédé par une Entité Extérieure est devenu une sorte de monstre mais il sera tué avec bravoure par le chef gaulois. Les gaulois, passablement effrayés par les horreurs qu'ils ont vus, décident de faire disparaitre le village en le brulant et en l'enterrant sous un tumulus de terre. La statue qui servait à l'adoration du culte est placée au centre du tumulus dans le chaudron pour servir d'avertissement.  Le druide, lui, invoque alors une goule (ou un chasseur spectral ou la créature de votre choix) qu'il enferme dans le tumulus pour veiller sur la statue.

Lors des fouilles, les archéologues ont mis à jour la chambre contenant la chaudron (qu'ils ont pris comme étant la demeure du chef) mais sans toucher à la zone attenante qui contenait son gardien... Ce dernier s'est échappé de son lieu de sommeil en profitant des travaux sur les fondations (qui vont plus profondément que les fouilles archéologiques). Voyant que l'on lui avait arraché sa statuette et son chaudron, le gardien rode désormais sur le site de la centrale, usant de suggestions mentales (cauchemars, dépression, folie) pour retrouver son bien.  



Synopsis.

Dans une centrale nucléaire (celle de votre choix), un nouveau réacteur à été construit pour suivre les nouveaux barèmes du Protocole de Kyoto. La construction a duré 5 ans et le réacteur fonctionne parfaitement en produisant son électricité.
Mais au bout d'un an de fonctionnement, la situation s'est considérablement détériorée. Certains employés font des dépressions sévères et l'un d'eux s'est jeté du haut d'une tour aéro-réfrigérante. Dans le même temps, les incidents sans gravité s'accumulent à une cadence alarmante. Débordements de piscine de stockage, déchets nucléaires déplacés sans explications et alarmes qui sonnent sans raison apparentes... 
La médecine du travail et l'Autorité de Sureté Nucléaire décident d'aller voir sur place pourquoi cette centrale sans histoires accumule depuis les bourdes et les accidents. A cela s'ajoute la visite d'un commandant de l'armée de terre venu réceptionner et tester le système de défense sol-air à implanter en cas d'attaque terroriste par crash d'un avion de ligne.
Ces trois investigateurs, un médecin du travail, un ingénieur en risque nucléaire et un commandant, vont découvrir à leurs risques et périls que la centrale à un locataire: Une créature du Mythe que la construction du nouveau réacteur a dérangée et qui hante désormais la centrale...
A cela va s'ajouter des militants de Greenpeace bien décidé à mettre le bazar, des employés perverti par la créature devenus fous et des universitaires qui en savent long sur tout ça.
Les joueurs seront en contact avec le Mythe pour la première fois, ainsi qu'avec une créature à combattre. La réussite du scénario dépend de l'efficacité et de la discrétion des joueurs. L'échec du scénario conduira à terme à un accident nucléaire majeur par l'accumulation d'incidents et par la folie d'une partie toujours plus grande de son personnel.

Personnages Joueurs.
Les trois PJ ont des objectifs différents dont ils sont informés à part sans que les autres soient au courant. Chacun d'eux étant soumis au secret professionnel (secret-défense, secret médical ou technologique), ils doivent dans un premier temps obéir à leurs propres objectifs. Le scénario doit les conduire plus tard à partager leurs informations et à coopérer

Médecin: Employé par la médecine du travail, c'est un psychiatre chargé de déterminer ce qui provoque un tel malaise dans la centrale. Il est informé du suicide et du nombre anormal d'employé en arrêt de travail pour dépression. Il pense rester 3-4 jours sur les lieux le temps de faire passer des entretiens, de faire quelques consultations pour ensuite rédiger un rapport.

Ingénieur: Travaillant à l'Agence de Sureté Nucléaire, il est habilité à faire des audits et spécialisé dans les protocoles de sécurité nucléaire sur tout types de sites. Il est informé des nombreux incidents survenus après la construction du nouveau réacteur et dont certains (jamais graves) furent passés sous silence. Il doit officiellement assister au tout premier changement de combustible à l'intérieur du nouveau réacteur. Officieusement, son directeur lui demande d'enquêter discrètement auprès des employés sur les causes exactes de ces (trop) nombreux incidents.

Militaire: Commandant de l'armée de terre, il est à la centrale sur ordre de sa hiérarchie. Sa mission est double: Il doit réceptionner et assister à la mise en place d'une batterie de missiles Crotale (missiles sol-air) sur la centrale. L'ouverture du nouveau réacteur, dans un contexte de recrudescence d'attentats, à conduit le ministère de la Défense à demander à ce que l'on teste un nouveau dispositif contre les avions de ligne que l'on voudrait faire écraser sur le site. Il doit aussi faire un audit sur les conséquences pour la sécurité des dysfonctionnements répétés de la centrale et juger de sa résistance au cas d'un attentat par explosifs ou par crash.
Il doit installer et vérifier le fonctionnement de la batterie pendant quatre jours. Passer ce délai il laissera la main a deux autres militaires.
Sa mission est confidentielle, seul le directeur de la centrale est au courant. Tous les autres employés savent juste qu'un Algeco doit arriver, et qu'il servira de bureau provisoire à plusieurs experts en sureté NBC. Le-dit Algeco contient une batterie complète avec quatre missiles et système d'acquisition radar.

Les PJ sont informés qu'ils feront partis d'un groupe de travail commun réunissant un militaire, un psychiatre et un ingénieur. Cette convergence de professionnels dans plusieurs domaines est justifiée par une volonté politique de réunir, au sein d'une entité commune, les différents acteurs impliqués dans le domaine du nucléaire.

PNJ

-Centrale nucléaire
Directeur de la Centrale
Secrétaire
Délégué syndical
Médecin de la centrale
Employés dépressifs
Employés exaltés et possédés

-Greenpeace
Chef de la section locale
Deux-trois militants extrêmes (terroristes écologistes)
Un bon paquets de hippies pas méchants venus d'un peu partout. 

-Universitaires
Un thésard sur les sites archéologiques locaux
Son directeur de thèse, érudit qui soupçonne de manière prudente la véracité du Mythe

-Gendarmerie
Colonel de gendarmerie
Un peloton complet de gendarmes mobiles déployé à cause de la présence de nombreux manifestants.

-Militaires
Le détachement venu apporter la batterie de missiles sol-air Crotale.

-Un journaliste local



__________Jour - 1. 
9 heures.

Les PJ se retrouvent en train d'attendre dans le bureau de la secrétaire. Ils ont tout les trois RDV à la même heure avec le directeur de la centrale. SI un PJ trouve cette chose étrange, la secrétaire expliquera que le directeur voulait faire visiter la centrale ce matin à tout le monde à la fois.
-Si les PJ commencent à se parler entre eux, laissez les faire, ils doivent comprendre qu'ils sont le groupe de travail. Dans l'hypothèse où ils deviennent prolixes sur leurs objectifs, coupez cela avec l'arrivée soudaine du directeur.
-Si un PJ veut trainer dans le bureau, il peut lire des brochures ERDF sur le fonctionnement d'une centrale ou prendre un café à la machine.
-Si il veut sortir, le directeur arrivera à ce moment.
Le directeur arrive en saluant les PJ et en les invitant à le suivre.

Le premier entretien.
Avant de les asseoir, il présente de manière plus formelle tous les protagonistes entre eux, en parlant succinctement de leurs missions respectives. Sauf pour le militaire, dont il connait la vraie mission mais dont il justifie la présence aux autres par un audit de sécurité  en cas d'attentats.
Le directeur invite les PJ à s'asseoir, il est jovial mais laisse transparaitre une certaine nervosité, il propose du café à tout le monde (qu'il boit lui-même en grande quantité). Il assure les PJ de son entière coopération et de celle de son personnel. Les enquêteurs seront libres de parcourir la centrale et d'interroger qui ils souhaitent à tout moments.
-Si les PJ posent des questions "rentre dedans" sur les employés ou sur les incidents, le directeur se braquera et les invitera à parler de ça plus tard.
-SI les PJ posent des questions sur la centrale en elle-même, le directeur les invite dés à présent à la visiter en sa compagnie.

La visite.
Elle commence par les bâtiments administratifs: Présentation rapide des bureaux (rien à signaler de ce coté là) et s'enchaine avec les locaux du personnel (vides à ce moment de la journée).
Le groupe sort ensuite et se dirige vers le premier réacteur.

La manifestation.
Alors que le groupe est à l'extérieur pour passer au deuxième réacteur, ils voient arriver sur eux à marche rapide, un groupe de trente personnes portant une banderole "NOUS VOULONS LA VERITE". Le visage du directeur se décompose et il demande à un employé qui passe par là de foncer appeler la gendarmerie.
Les manifestants se dirigent droit vers le groupe. Ils sont pacifiques mais très décidés. Le directeur leur indique très professionnellement qu'ils n'ont pas le droit d'être ici.
Le chef des manifestants se lance alors dans un discours anti-nucléaire classique, accompagné par des applaudissements et une approbation générale.
Son discours fait ensuite référence a des dissimulations de la part de la centrale. Il accuse de façon exaltée, le directeur de mentir sur des accidents, de déverser des déchets radioactifs et de ne pas respecter les procédures de sécurité.
Le directeur tentera de calmer le jeu en dialoguant pour gagner du temps avant l'intervention de la gendarmerie.
-Si les PJ tentent de s'opposer frontalement aux manifestants, ils deviendront hostiles, la situation pouvait dégénérer très vite en cas de gestes déplacés. Si un PJ se bat avec les manifestants, la situation devient incontrôlable et c'est la gendarmerie mobile qui calmera tout le monde à coups lacrymo et d'arrestations. --> Echec du scénario. Le groupe de travail est renvoyé par le directeur, furieux. (Deux mois plus tard, une série de défaillance inexplicables provoqueront une fusion du cœur que les médias appelleront le Nouveau Fukushima...)
-SI les PJ veulent tenter de dialoguer, ils seront souvent coupés par les manifestants qui ont plein de revendications, mais l'investigation peut commencer
-Greenpeace reproche à la centrale de dissimuler des incidents, fuites de piscine et autres contaminations accidentelles...
-Ils prétendent disposer de preuves à partir de prélèvements faits dans la forêt attenante et dans la rivière a proximité.
-Ils veulent des explications sur plusieurs intrusions suspectes qu'ils ont relevés aux alentours de la centrale.
-Ils exigent une visite complète de la centrale par un groupe d'experts indépendants

Quand le Gardien estime que l'interrogatoire est terminé, le peloton complet de la gendarmerie mobile réquisitionné par le préfet pour la durée de la présence de Greenpeace (et en tenue anti-émeute) intervient pour se saisir des manifestants. L'arrestation donne lieu à quelques heurts (bousculades légères) mais tout le monde est reconduit hors de la centrale (avec cris et protestations).
Le meneur est arrêté et placé en garde en vue ainsi que trois manifestants, les autres sont laissés libres. Pacifistes, ils laissent faire et regagne leur campement un peu à l'extérieur de la ville.

Le directeur, choqué par cette intrusion, explique qu'il doit regagner son bureau pour gérer la crise qui s'annonce. Entre les journalistes qui vont rappliquer, la préfecture qui voudra savoir ce qu'il s'est passé et comment le service de surveillance n'a pas pu remarquer une intrusion aussi massive, il n'est plus très disposer à répondre aux sollicitations des PJ.
Il conduit les PJ à sa secrétaire pour qu'elle leur donne l'adresse de leur hôtel.
A partir de ce moment les PJ sont libres de leurs gestes. Il est entre 12h et 14h.

L'hôtel.

L'hôtel est en centre-ville, à proximité de la mairie. C'est un établissement trois étoiles classique avec un bar-brasserie au rez-de-chaussée. Il dispose de deux étages, chacun avec sept chambres.
Le bar est un troquet avec ses habitués, ils seront curieux envers les PJ puis indifférents. Le patron est un homme sympathique, aux blagues un peu lourdes parfois. Il montrera les chambres aux PJ qui pourront y laisser leurs affaires.
Ils pourront se restaurer si ils le souhaitent.
En posant des questions au patron sur la centrale, le patron dira bien connaitre certains employés (ceux qui viennent dans son café). 
-Sur les incidents, il pense que c'est la faute de la direction et d'ERDF qui fait tout de travers. 
-Si le PJ médecin parle du suicide, le patron ne connait pas les détails, ne connaissant pas le suicidé personnellement. 
-Sur la sécurité, les dysfonctionnements sont devenus monnaie courante depuis un an. C'est encore la faute du directeur.
-Sur les écologistes, ils ne les voit pas d'un bon oeil, ce sont tous des drogués végétariens qui troublent la ville (et qui ne consomment pas chez lui). Il y enverrait la gendarmerie pour les déloger. Ils sont surtout bruyants (djembé, etc...) quand ils sont en centre-ville mais pas méchants.
Le patron essaiera de connaitre les métiers des PJ et ce qu'ils font ici. Toute information divulguée par les PJ sera répétée par le patron, avec un risque de finir dans le journal local.

SI les PJ mangent sur place pour faire le point sur la situation, ils seront abordés à un moment par un PNJ.

Le journaliste.
Il était présent depuis le début avec son cahier de notes, son Reflex, son Iphone et une bière qu'il sirote. Il approche les PJ en demandant à s'asseoir (il insistera en cas de refus). Une fois installé:
-Il fera tout pour connaitre les identités des PJ (questions insistantes)
-Il laissera comprendre qu'il sait qui ils sont et ce qu'ils sont venus faire.
-Il essaiera de lancer les PJ sur le sujet de la centrale elle-même, pour savoir ce qu'il s'y est passé ce matin.
Libres aux PJ de parler de l'intrusion, l'évènement finira dans tous les cas en une du journal local.
Le journaliste lancera ensuite la conversation sur la centrale elle-même. Il sait qu'il a à faire à des experts et il veut leur montrer quelque chose. Il sort alors une photo de son cahier de notes. Il explique avoir pris cette photo deux mois après l'ouverture de la centrale, lors d'une visite ouverte aux officiels, il était chargé de couvrir l'évènement.
La photo montre la piscine de stockage du combustible, plus précisément elle zoome sur le fond où l'on peut voir les barres de stockage d'uranium. Derrière un des cubes de stockage, sous l'eau donc, on peut y voir, sans doute possible, une silhouette à moitié dissimulée.
Test de SAN pour les PJ. -1 point en cas d'échec.

Le journaliste change de ton, son visage se ferme et devient grave.
Il explique au PJ qu'il a pris la piscine en photo, qu'il n'est pas fou et qu'il jure avoir vu quelqu'un dans la piscine. L'apparition était très fugace, le temps qu'il relève la tête elle avait disparu. Il a mis ça sur le compte de la fatigue sur le moment, mais l'impression de la photo a confirmer ce qu'il a cru voir.
Il explique ne pas comprendre ce qu'il se passe dans la centrale, mais que ceci n'est pas normal. Il demande alors aux PJ de faire la lumière sur ce phénomène.



La centrale

L'enquête de l'après-midi

La soirée à l'hotêl.

 

Voilà, ça s'arrête ici parce que c'est du boulot de faire un scénar' et j'avais d'autres trucs de prévu :D
J'espère aussi que personne n'a déjà un scénar comme celui-là...