Sur ce site, on trouve facilement plein de gens pour vous dire ce qui ne va pas dans le jeu vidéo. Entre les IA stupides, les animations d'un autre âge, les concepts de jeux éculés, les suites à rallonges et les remakes, on a bien compris que le jeu vidéo c'est pourri. Pas question ici de ressasser cet argumentaire comme une Jeanne Calmet à l'orée de ses 122 printemps, ou de vous faire la morale Bisounours typique.
Je vais par contre vous faire partager ce qui est pour moi le mal absolu de cette génération de jeux, à savoir le New Game +.

Aujourd'hui, quand on parle de rejouabilité, on accole souvent cette terminologie qui signifie que quand le jeu est terminé une première fois, des contenus supplémentaires se débloquent quand on lance une nouvelle partie.
Au début, un New Game + apportait de légers détails comme le choix libre du niveau (Tomb Raider 2) ou un palier de difficulté supplémentaire. Mais aujourd'hui de plus en plus, un New Game + implique l'introduction de pans entiers de jeu.
Exemple avec trois Final Fantasy, où pour le X-2 le 100 % se débloque en faisait au minimum deux parties. Avec FF XIII, il est impossible de faire le jeu avec toutes les quêtes de chasse sans passer par la case "Fin" une première fois, car c'est avec cette formalité que l'on accède au dernier palier d'évolution des personnages.
Et maintenant que j'ai terminé FF XIII-2, il me reste une petite quarantaine de fragments à récupérer de par l'espace et le temps si j'espère avoir la scène de fin supplémentaire.
Le phénomène ne concerne pas seulement les New Game + stricto sensu, mais aussi tous les jeux à fins alternatives, ou dont on peut choisir diverses approches comme les Mass Effect. Là encore, profiter pleinement du jeu implique de refaire autant de fois qu'il y a de fins ou d'alternatives de gameplay. 

En résumé, je fais un blocage systématique quand il faudrait que je reprenne un jeu après l'avoir fini et j'admire les personnes qui en sont à leur septième run de n'importe quel jeu.
Pour ma part, une fois que j'ai vu la cinématique de fin (ou lu l'encadré de fin, hu hu hu), je suis pris d'une sorte de lassitude qui rend impossible toute tentative de reprendre la partie là où je l'ai laissée pour obtenir les derniers items, niveaux ou autres succès dont je me fous éperdument.
La chose est curieuse car je suis du genre tenace. Toujours mobilisé pour réussir la partie parfaite du premier coup, je checke sans cesse les moindres recoins afin d'être sûr de ne rien oublier, je squatte ad nauseam la moindre parcelle prolixe en XP pour leveller et je stalke les PNJ pour être certain qu'ils n'ont plus rien à me dire à part que le petit dernier à fait ses dents.
Cette volonté de bien faire me suis jusqu'au boss de fin et une fois ce malheureux occis dans une déferlante auditive Carmina Buranesque, je n'ai plus envie de mettre un orteil dans ce monde que j'avais pourtant écumé avec la joie débonnaire d'un Bilbo vivant de grandes aventures. Une sorte de flamme s'éteint en moi alors qu'elle était bien vivace il y a quelques heures à peine.
Vous comprendrez alors que la replay value d'un jeu est pour moi une espèce de malédiction, ce blocage m'empêche de profiter d'un jeu à fond, car reprendre un jeu dont on connait les aboutissements est pour moi une sorte de non-sens narratif, un peu comme si Frodon en ayant détruit l'Anneau Unique, allait faire demi-tour, traversait à nouveau la Moria, et revenait en Mordor pour donner l'anneau à Sauron, histoire d'avoir la fin alternative ou juste pour franchir une porte qu'il n'avait pas pu ouvrir avant car elle se débloquait seulement en finissant le jeu (et elle cachait Dard niveau 2).
Me retaper mes mêmes lieux pour continuer le jeu "après le jeu", si on veut. Mais quand il faut reprendre une nouvelle partie, l'idée de refaire les mêmes lieux, persos, boss, entendre les mêmes répliques et cinématiques me file de boutons.
Ainsi, je termine un jeu une première fois de la façon la plus complète possible, et ensuite j'archive la boite dans mon étagère, si l'envie m'en prends je le referait peut-être, mais ca ne sera pas avant plusieurs années dans tous les cas. 

Onink, lors du dernier article de ce type, m'avait accablé de sa cruelle vindicte. Déplorant avec force menaces et autres promesses malveillantes, il m'avait accusé dans une rage sycophante de ne pas avoir mis assez d'images. Craignant pour ma vie, flippant pour la visibilité de mon blog, je me résout, tel un président démocratiquement élu d'une république nouvelle, à devoir céder devant le fracas d'un coup d'Etat ourdi par un colonel qui aurait réussi à corrompre mon armée (genre colonel Olrik mais en plus sournois m'voyez). Je suis donc contraint, l'arme sur la tempe, de rajouter un post d'images.
(Si j'en ai pas fait assez vous le dites, je peux encore en faire des caisses comme un joueur du Milan AC qui fait semblant de s'écrouler de douleur dans la surface de réparation.)
 
Allez, ce soir on double les doses pour me rattraper...
 
 
Han! Et c'est même pas fini, j'enchaine avec nos copines de K-On!! (j'en connais un a qui ça va faire plaisir) dessiné par MeganeRid, un gars(?) que j'ai découvert sur DeviantArt. Même si il leur fait des grosses cuisses, il a un bon crayonné et il fait aussi de très bons mechadesigns dont je parlerai peut-être plus tard.
 
 
 
Je termine par une petite compil' de redjuice car Guilty Crown arrive bientôt à son terme.
Je veux cette dédicace!
 
Je fini avec la version complète du deuxième ending de la série que je trouve très réussi.