Allez, partant pour un re-post?
Dans cette session de rattrapage, je vous propose de découvrir le pourquoi du comment de la Saint Valentin. Car oui, il y a un semblant de fond de cause  à l'outrageux épandage de coeurs et de rouge dans les vitrines de nos boutiques les mieux achalandées.

Valentin de Térni était un curé du IIIème siècle, à une époque où on cohabite entre chrétiens et païens. En même temps, dans la péninsule italienne de cette époque, on cohabite beaucoup: entre le christiannisme qui s'installe, et les "barbares" qui décident d'organsier des charters en direction de l'ouest de l'Europe.
Au milieu de tout ça, notre curé Valentin a pris une bien facheuse habitude: il marie les gens à la chaine, ce qui a pour conséquence directe de priver l'empereur de troupes fraiches pour bastonner l'Alaman ou le Wisigoth.
Claude II le Gothique, parce que c'est comme ça qu'il s'appelle, est un vrai goth. Et en plus d'avoir des posters de Megadeth ou de Nightwish sur les murs de son palais, il n'aime pas trop les curés, surtout quand ils vident son vivier de troupes.
Ni une, ni deux, Claude le Goth va apprendre à Valentin qu'on ne déconne pas avec ses légions "tro d4rk" et enferme notre malheureux prêtre dans une geole, elle aussi sans doute tro d4rk avec des chaines aux mûrs, des croix inversées et des têtes de boucs. 
 
La saint Valentin est comme toutes nos fêtes actuelles: les chrétiens, en manque d''inspiration, décident une nouvelle fois de pomper les anciennes célébrations et de les reconvertir à la sauce JC. Après la fête de la mi-hiver qui devient Noël, les Saturnales qui se scindent pour fusionner avec Noël et le carnaval ou même Halloween qui dérive de la Samain irlandaise, la saint Valentin est à l'origine, non pas la fête d'un prêtre martyrisé qui soi-disant mariait les amoureux en secret, mais bien la descendante d'une fête romaine, bien paillarde comme il faut, les Lupercales.
 
Les Lupercales ont lieu entre le 13 et le 15 février, c'est à dire plus ou moins vers la fin de l'année romaine. Elles sont à la base un rituel de purification pour l'année à venir et implique des prêtres de Faunus, dieu protecteur des troupeaux.
Dans la grotte qui était censée avoir abrité Romulus et Remus lors de leur allaitement par la louve (d'où le nom de lupercales: lupus, le loup en latin), les prêtres sacrifiaient un bouc dans un premier temps.
Une fois la bête occise, la lame du couteau qui avait servi à cette besogne était appliqué sur le front de deux jeunes romains élus, symbolisant les fondateurs de Rome, et seulement vêtus de pagnes en peau de bouc.
Une fois cette bénéduction accomplie, le prêtre taillait des lanières ensanglantées dans la peau du bouc sacrifié et les remettaient au deux romains participant.
Ces derniers, ainsi équipés, couraient alors partout dans Rome en fouettant de leurs lanières les femmes sur leur passage. La chose était censé en effet les rendre fécondes si elles désiraient des enfants.
 
Alors, si vous voulez faire une vraie Saint Valentin, il vous faut un bouc, un couteau et une grotte. Après, à poil et vêtu juste d'un pagne, vous foncer dans la rue en gueulant et vous prenez bien soin d'aggresser toutes les donzelles sur votre parcours en les fouettant z-avec des lanières de peau de bouc sanguinolente.
Pas d'objection?
 
Bon? Qui est motivé pour tenter ça ce soir?
 
 
Par contre, vous noterez dans ces images toute la perfidie de la Saint Valentin japonaise, qui derrière l'offrande de délicieux chocolats, n'est au final qu'un piège progestatif  qui vise uniquement à faire dépenser à la gent masculine un mois plus tard, lors du White Day, un cadeau bien plus couteux encore.
Désolé donc pour ces images insoutenables, témoins de la ruine du porte-feuille de nombreux japonais...