Il est un peu tard pour intervenir, mais si nous pouvons encore sauver des âmes en détresse, il est de mon devoir de le faire.
La bombe est lâchée en avance sur l'horaire prévue, un peu comme si l'équipage du Enola Gay avait appuyé sur le bouton le 31 juillet au lieu du 6 août...
Qu'importe, avec cette soirée organisée sur Twitch, le risque de shitstorm est là et vu que les statuts se sont déjà remplis de commentaires de toutes sortes, du style Pedrof qui n'a jamais vu une cassette audio de sa vie, il est temps de prendre la température parce que là, vu le dossier, ça ne va pas aller en s'allègeant.

Je vous avoue, celui-là c'est un peu le (big) boss des tests de test. Tous ceux que j'ai fait jusqu'à présent ne sont que des entrainements en vue de cet instant. Il faut que je m'en montre digne, que je sois juste, précis, sévère, légitime.
Pour l'occasion, Gameblog sort ce qu'il a de meilleur dans le domaine. On le connait de longue date, il nous connait de longue date. Il sait pertinemment ce qu'il va se passer, on sait pertinemment ce qu'il va nous raconter.
Allez Gollum, ton précieux est arrivé, fais péter les étoiles, vend du rêve, commerce avec le diable. Here we are born to became the princes of the universe...

 

 Au jeu vidéo, la patrie reconnaissante.

Alors voyons ce titre...

" Big Boss pour l'éternité".

Ok, j'étais pas prèt...
On recommence.

" Big Boss pour l'éternité".

Subtilité d'un T-34 dès le départ.
J'aime bien ça.
Notez le "pour l'éternité", qui donne un petit coté Panthéon à l'ensemble. Un coté Panthéon qui laisse croire d'ailleurs que Hideo Kojima est sans nul doute décédé.
On ne joue donc pas à un jeu vidéo, on lit un testament. Alors laissez-moi prendre ma voix affectée:  "─ Entre ici, gameblogueur, avec ton terrible cortège! Avec ceux qui ont likés en ayant pas commenté, et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant commenté."

L'intro reste sobre, elle invoque les Grands Anciens, ce qui est normal, recontextualise le Kojima et ses lubies, du classique là encore.
L'avis arrive cependant, toujours très personnel, et c'est le début du torrent d'émotions. "La fin d'une ère" ! Le dinosaure se meurt, le mammouth disparait, le dodo s'endort... (je n'ai même pas honte).

Sauf que le jeu est tour à tour agaçant mais plaisant, et il prendrait même, parait-il, le risque d'être boursoufflé et surfait. Mais on se rassure bien vite, "la tranche de vie [est] unique", achevée de "la plus brllante des manières".

Un peu plus et le test aurait presque pu être sobre et retenu.

Ah ah.
(j'aurais bien écrit "huhu" à la place, mais y'a un copyright dessus. Il se reconnaitra. Voire même.)

 

 Et donc on peut débloquer le fusarbalète à la Mother Base?

Le truc avec Gameblog et les tests de JulienC, c'est que le jeu n'est, la plupart du temps, pas testé. Tout a déjà été balancé avec les trailers, cette première partie s'attache donc à faire les rappels très simple de ce que l'on sait déjà, au regard des vidéos, trailers, live déjà parus. D'ailleurs, on est dans le gigantisme, MGS va plus loin que Peace Walker au "risque de perdre les joueurs". Carrément.
Le testeur va même plus loin que loin en faisant de ce MGS 5, un MGS (d'accord, là, je vous suis), un Red Dead Redemption (Ouais. Je vois le coté grand espaces liberté de mouvement), un Monster Hunter (─Narga ! Narga, t'es où? Ah, Narga... Euh, est-ce que tu as déjà repéré un Gypceros dans MGS? Non? T'es pas sûr?), un Suikoden (Euh........ ).

Toujours est-il que ce MGS en devient presque effrayant ! Il peut faire peur aux joueurs, il est la fusion de quatre licences gigantesques dans le monde du JV ! Joueur, si tu n'as pas le niveau d'awesomeness requis, ne regarde pas le grand barbu en toge blanche assis à gauche d'Hideo, tu risques de te bruler dès l'insertion du Blu-ray!

Après le test rappelle le degré de liberté, rien à dire là-dessus, c'est ce que j'espérais, et le jeu a intérêt à tenir cette promesse. Je verrai sur pièce, mais je n'ai pas de raison de douter.

Bon alors, il est où ce Rathalos?

 Ne regardez pas l'écran!

On embraye.
Alors déjà un arrêt rapide sur le titre: "Déconcertante déconstruction"  Ca, c'est du niveau du "Déconcertant concerto" de Mozart l'Opéra Rock. Il ne faut plus le refaire, merci.
On attaque le chapitre des défauts, qui sont maintenant posés au début, pour être plus facilement évacuable par la suite. C'est une bonne stratégie qui a fait ses preuves. Les problèmes d'IA et de popping de végétation y sont anecdotiques en balance des heures et des semaines passés à y jouer, d'accord. RAS.

Plus gênant, le spoil à cause du générique pendant la mission. Ah merde. Ca c'est très con pour le coup... Perso, je ne suis pas sensible au spoil, mais pas de panique ! notre Douglas Adams du jeu vidéo a la solution ! Ne regardez plus l'écran ! Brillant ! Bon par contre y'a un bouton "suivant" pour zapper ça, mais ça c'est anecdotique.

Ensuite, le coté décousu de la narration qui est justifié pour "transcender le gameplay". J'espère que vous êtes niveau compagnon en franc-maçonnerie parce que déjà que la révélation divine pouvait vous cramer les yeux, là vous êtes parti pour défoncer votre karma à coup de MGS.

Après, il semble y avoir une redite du chapitre 2, c'est pas très clair. On passe directement aux modes de difficultés, puis à la nécessité de développer la base pour éviter d'être bloqué plus tard, tout en précisant bien qu'il faut prendre les K7 pour developper l'histoire.
On dirait que l'on veut passer vite sur ça, comme si en fait le jeu est un peu mal branlé dans son déroulement... Hum. A suivre manette en main.

Mais bon, allez on passe à la suite, on oublie tout ça, car là maintenant, tout de suite, c'est la "vertigineuse osmose" qui vous attend.

La vertigineuse osmose l'appelle.

 

Ma K7! on m'a volé ma K7!

Ensuite on attaque un peu plus la narration. Avec l'importance des K7, on avait compris.
Alors Pedrof, ecoute-moi. Ne panique pas. Une cassette n'est pas dangereuse, c'est un objet en plastique muni de deux trous qui servent à recevoir des crayons. Autour des trous il y a un espèce de ruban marron qui sert juste à s'entortiller quand tu veux l'écouter. Ca n'a rien de grave...
Bon, les révélations y sont en tout cas ahurrisantes, superfétatoires, cacochymes, mirifiques, subliminales, bla bla bla.

"les thèmes abordés par MGS V en font un épisode coup de poing... même si la mise en place mettra quelques dizaines d'heures."

Que, quoi? Des dizaines d'heures? Le gars balance ça comme ça, en mode normal, style yolo-swag, tranquille-t'as-vu, et puis tu...  "ne vous arrêtez pas après 30 heures de jeu." Ah ok.
30 heures.
Normal.
Putain heureusement que j'aime MGS. Vous, je sais pas mais pour moi ça va bien se passer.
On repart ensuite sur le panthéon, le souffle coupé, le roller-coaster, l'histoire du jeu vidéo. Au final beaucoup sur le ressenti du testeur, c'est normal sur GB me direz-vous, mais on est là encore pas vraiment fixé sur cette histoire de jeu qui démarre au bout de 30h. Suspect.

J'arrive...


Dans 30 heures.

 Conclusion.

 Sur Gameblog, avant de tester un jeu, on parle d'abord de Gameblog, ça on le savait déjà. Avec les précédent dramas, le rentre-dedans de la commuanuté a été tel aussi que le test est perçu comme un espace dans lequel il peut être salvateur d'expliquer sa démarche pour tenter le damage control. C'est le cas ici puisqu'on rappelle que la notation s'utilise dans sa totalité. Ce Gameblog-no-jutsu sert à éviter un shitstorm classique que l'on nomme le Shitstorm de la note. C'est le débat qui consiste à dire qu'un jeu à 5 étoiles, ça n'existe pas car il est parfait alors que moi je l'ai pas aimé, donc c'est tous des vendus bla-bla-bla....

Le finish est lyrique à la JulienC, puissance évocatrice du jeu revendiquée, appel aux souvenirs des temps anciens. Un appel du pied pour les futurs débats au passage qui risque d'amorcer un Shitstorm du débat à auto-combustion (c'est le débat qui consiste à débattre sur le principe du débat).
On termine sur une sensation étrange qui est présente tout au long du test et qui revient ici:

sans la qualité de la fin, sans la pertinence des explications permettant de faire le lien avec l'ensemble de la saga, la note n'aurait pas été exactement la même.

Bon. Y'a un truc qui cloche avec ce jeu. Point. Il frustre, énerve, il propose un genre de transition foireuse entre deux chapitres... On sait pas trop, car c'est bien noyé et on ne pourra juger sur pièce qu'à partir de mardi. Mais quelque part, la qualité d'un jeu, dans ces mécaniques, son déroulé n'est-elle indépendante de sa fin? Ainsi, je ne vois pas trop comment un jeu peut sauver sa note grâce à son dénouement. Le jeu a pour ainsi dire, déjà été joué. Si tu souffres le martyr manette en main pendant 60 heures, c'est pas à la cinématique de fin que ça va s'arranger. Une fin a beau être pourrie, si le jeu se joue bien, ça n'impacte pas... Donc ça voudrait dire peut-être que le jeu est mal raconté au travers de ces fameuses cassettes? Et que tout ne prend de sens qu'à la fin? Mouais...

 

Mais nous ne sommes pas là pour tester le jeu ! Et ce qu'il y a de bien avec ce test, c'est que l'on sait où l'on va. Même s'il n'est pas très clair par endroit, on savait tous pertinemment ce que donnerait un test de MGS par JulienC. La shitstorm de la subjectivité est donc une évidence.
Ensuite, comme d'habitude, le test du test a pour but de vous dire si les débats suscités par le test sont dangereux pour votre santé mentale. Ici, vu le jeu, le risque et le nombre de shitstorms possibles est bien connu. Une première phase anticyclonique créé une masse de commentaires positifs sur le test, qui attire nécessairement une masse froide dépressionnaire, la rencontre des deux provoque le plus souvent une shitstorm du fanboy. Très connue, elle a peu d'effet maintenant mais peut provoquer des bourrasques violentes.

En outre, l'arrivée soudaine le 26 au soir de la soirée Metal Gear Solid 5 sur Twitch va provoquer obligatoirement une shitsorm du Doritos, nous y sommes habitués, mais elle peut faire très mal. Et enfin, pour cause de grosse licence, nous avons des débordements sur les statuts et les blogs, ce qui provoque une shitstorm du dont' give a fuck qui consiste à se vanter de ne rien avoir à foutre d'un jeu tout en parlant du jeu dont on dit ne rien avoir à foutre. Tout un programme. 

Clarté du test: 2/5: Le test nous cache un truc. Le jeu n'est pas aussi bon que sa note le laisse supposer et il faut chercher son intérêt ailleurs. Il frustre, mais on ne sait pas vraiment pourquoi. Sa fin conditionne sa note... Bref, test pas clair mais il l'est toutefois plus que celui de Ground Zeroes.

Syntaxe et formulation: 4/5: Lyrique comme d'habitude mais lisible, juste un souci avec le dernier paragraphe sur les défauts qui s'êmmele un peu.

Risque de troll: 5/5: JulienC aux commandes, donc as usual. par contre, c'est du JulienC sur du Metal Gear, on est donc habitué, et la chose est désormais acceptée. C'est une sorte d'inversion de la loi de Murphy. Le test a tout pour être une catastrophe mais vu qu'on y met dessus le gars par lequel les catastrophes arrivent, (et il est habitué le pauvre !), ça fait comme une sorte de... de... fussoir. (+10 à la référence). Ca annule l'effet de la première catastrophe: on sait tellement que le cocktail est explosif qu'on s'attend à le voir exploser et qu'il n'explosera pas au final plus que d'habitude, parce qu'on y est prêt. Sur Neptunia, le shitstorm fut apocalyptique parce que personne ne s'y attendait sur un jeu aussi merdique. Là, on le voit venir de trop loin pour qu'il soit vraiment dangereux.

 Par conséquent, le risque de shitstorm sur l'échelle de Neptunia est 9.5 sur 10. Mais attention, c'est 9.5 qui va durer longtemps. Moins explosif, il sera plus dans la durée. Code bleu sur ce test bien sûr, et pour les plus fragiles, on le verrouille et on le place en quarantaine pour une bonne semaine.

Si vous avez l'âme aventureuse; vous pouvez aller sur ce test, mais nous recommandons la plus grande prudence lors de la lecture des commentaires. Pas plus de 5 minutes de lecture par jour, la concentration en particules syntaxiques est d'environ 0.3 srnt/phrase ce qui est conséquent. Prudence donc.