Les premiers pas de Lucky Luke et sa première apparition dans l'univers de la BD sont ici expliqués par votre serviteur. On parcourt ensemble le Far West en compagnie de son créateur, le très talentueux Morris. C'est aussi une partie de son histoire sans René Goscinny mais aussi celle de deux éditeurs, Dupuis et Dargaud qui auront chacun leur collection, me perturbant au passage car gamin, j'ignorais complètement que Lucky Luke avait pu connaître d'autres aventures avant son arrivée sur de beaux albums cartonnés.

Les années Morris sans Goscinny sont intéressantes à plus d'un titre. On voit que l'auteur sort d'un studio de dessins animés (CBA appartenant aux éditions Dupuis) et ses dessins s'inscrivent dans un gaufrier dont il aura beaucoup de mal à se défaire. Il le gardera d'ailleurs toute sa carrière, l'adaptant simplement au gré des histoires.

C'est aussi l'occasion de revenir sur son séjour aux Etats-Unis et au Mexique en compagnie de Jijé et Franquin. Ces derniers n'y resteront qu'une année mais Morris restera à New York pendant six ans ! Il s'offrira le luxe de devenir ami avec des grands noms de la BD américaine, notamment Harvey Kurtzman, le papa de MAD Magazine.

Avant de partir, Jijé lui présentera un sympathique bonhomme à l'humour décalé : René Goscinny. Les deux hommes commenveront alors à travailler ensemble et ne se quitteront plus, offrant alors à Lucky Luke ses plus belles heures de gloire.

Néanmoins la période 1945-1955 vaut le détour et je vous propose de l'explorer ensemble !