Bien mes petits lapins ! Alors autant vous le dire de suite, ne vous attendez pas à du graveleux de chez monsieur Graveleux et à une débauche de sexe explicite… Non aujourd’hui nous allons aborder la PC Engine coquine, la PC Engine qui émoustille, la PC Engine qui titille et qui a sans doute à l’époque éveillé les sens de quelques joueurs aux mystères de l’anatomie féminine.

Je précise néanmoins pour les plus jeunes que dans la vraie vie toutes les femmes n’ont pas d’opulentes poitrines comme dans les jeux japonais. Nan nan ça c’est un truc de japonais, les poitrines de leurs héroïnes sont souvent démesurées.

Donc point de touffe luxuriante et de poutre apparente, on en restera aux fesses et aux doudounes. Alors ça me vaudra sans doute un strike de YouTube car il va y avoir du téton. Or le téton c’est tabou ! D’ailleurs les américains ont un problème avec les tétons et les canons de la mode américaine ont décrété que des seins qui pointent, c’est le mal absolu. Résultat ils vendent des caches-mamelons par palettes et cette tendance s’impose de plus en plus en France.

Mais bon je m’égare, je m’égare et vous vous demandez sans doute pourquoi je publie une publicité Nintendo sur le Disk System ?

Ben en fait moi aussi je me demande ce qu’elle fiche là…

Nan j’rigole c’est parce que ces fameuses disquettes pour Famicom ont déclenché un mini scandale à l’époque. Scandale qui a débouché sur l’arrivée de jeux coquins sur PC Engine !

Explications : Rappelons que le Disk System permettait aux joueurs de changer de jeu pour 500 Yens. Le joueur se rendait avec sa disquette vierge dans une boutique équipée de la borne Disk Writer. Il choisissait son jeu et le Disk Writer se chargeait de lui enregistrer son titre. Un système apparemment bien verrouillé par un système de protection.

C’est là qu’entre en jeu Hacker International !

Hacker International a été fondé par une dénommé Satoru Hagiwara, producteur de musique à la base. Son premier produit était le Hacker Junior, un système pour Famicom qui fournissait une sortie vidéo composite et des contrôleurs turbo, accessoire pour lequel il a été poursuivi par Nintendo car il ne s’était pas acquitté de la licence Nintendo. Ce cas de figure l’a choqué car venant du monde la musique, il trouvait injuste ces histoires d’autorisation à obtenir pour sortir un jeu sur un support. Les problèmes se sont finalement réglés hors de la cour.

La société s’est ensuite illustrée avec le logiciel Disk Hacker qui a permis aux utilisateurs de copier les disques Famicom en utilisant uniquement un système de disque ordinaire.

Plusieurs versions ont été publiées pour lutter contre les mesures anti-piraterie successives introduites par Nintendo. Bref Nintendo et Hacker International c’était pas le grand amour.

Ensuite ils ont carrément produit des jeux « pirates » sans autorisation et donc sans aucun droit payé à Nintendo. Les jeux étaient développés par des Taiwanais et étaient vendus par correspondance. Entre 30 et 50 000 jeux étaient ainsi écoulés. Et pas n’importe quels jeux ! Des jeux coquins ! Et même plus des jeux carrément pornos ! Des jeux où l’on voit des tétons, de la foufoune et où la cyprine coule à flot

Alors pour éviter de se faire gauler, ils ont inventé un nom d’éditeur au titre évocateur : Super PIG ! Super Cochon comme dans le film des Simpsons ! Ils ont eu plein d’autres noms, histoire debrouiller les pistes comme Panesian, Indies Soft, Map Japan ou C&E. Ils ont rapidement migré à Taiwan, moins regardant sur les violations de copyrights. Le truc marrant dans l’affaire c’est qu’ensuite certaines de ces « filiales » de Hacker International ont pris leur indépendance et quelques-unes sont devenues des sociétés sérieuses comme C&E 

Disponibles au Japon sur Disk System, ils se sont même payé le culot de demander une autorisation à Nintendo of America pour distribuer leurs titres aux States sur cartouche… Le Disk System n’étant pas disponible aux states. Bon vous imaginez la suite : euh ça va pas être possible les gars ! Et vous savez la meilleure ils ont quand même sorti trois jeux pirates : Hot Sluts, Bubble Bath Babes et Peek a boo Poker… Bon ils ont enlevé les trucs trop hard mais ça n’a pas empêché Nintendo de traquer ces gredins !

Oh My God vous imaginez ? des jeux coquins sur console Nintendo. Hiroshi Yamauchi, le big boss emblématique de Nintendo était furieux !

Famicom ça veut dire Family Computer Bon sang ! Ca veut dire que c’est pour toute la famille et pas uniquement pour le papa ! Ces histoires de jeux coquins, même si elles n’étaient pas nouvelles - l’Atari 2600 a connu aussi quelques titres olé olé, ont fait grand bruit à l’époque. Autant sur ordinateur, ce genre de jeux ne posaient pas de problèmes, autant sur une console destinée avant tout aux enfants, ça jasait dans les chaumières nippones.

Hiroshi Yamauchi s'est donc personnellement opposé au contenu pornographique dans les jeux Famicom au motif qu'ils ternissaient l’image et la réputation de Nintendo.

Quand le magazine Family Computer a publié des publicités pour les jeux de Hacker International, Hiroshi Yamauchi a pété un plomb ! Il estimait que le magazine se vendait grâce à leur console et qu’ils n’avaient pas le droit de publier des publicités pour des jeux pirates. Cinq cadres du magazine sont venus platement s’excuser en personne auprès du Big Boss de Nintendo et pour se faire pardonner ils ont accordé à Nintendo le droit de prévisualiser le magazine avant son impression. Dès lors plus aucun jeu pirate ne serait publié dans le magazine.

Cependant il y en a un qui a flairé la bonne aubaine : NEC ! En effet bien avant la Mega Drive qui ciblait les ados rebelles et plus tard Sony qui visait les jeunes adultes avec sa PlayStation (d’ailleurs pour l’anecdote, la PlayStation a été la seule console a accueillir officiellement les titres olé olé venus de Taiwan). Bref NEC, flairant l’aubaine, s’est engouffré dans la brèche. Alors entendons-nous bien : pas question de transposer tel quel les jeux coquins voire pornographiques venus du monde des PC japonais ou du MSX…

Nan nan nan NEC a négocié directement avec Hacker International leur arrivée sur PC Engine : Premièrement NEC, leader mondial de l’électronique, ne peut pas être associé à des jeux de charme, il faut donc que les boîtes de jeux et les Hucards ne soient pas similaires aux boîtes habituelles. Ensuite, il ne faut pas qu’il y ait d’actes sexuels. L’érotisme oui, la pornographie non ! Enfin, ça doit être de véritables jeux et pas des diaporamas de femmes à poil. Hacker International se dit qu’il y a là l’occasion de redorer son blason de bad boy libidineux et crée l’entité Games Express ! Games Express est donc un éditeur officiellement adoubé par les pontes de NEC mais qui paradoxalement n’a pas de licence officielle d’éditeur ! En gros c’était « on vous autorise à faire vos jeux sur nos machines, on ne vous fera pas de procès mais on ne peut pas vous reconnaître officiellement ». 

Et ça c’est une grande première dans l’industrie des jeux vidéo. Quand je vous dis que la PC Engine est une console exceptionnelle ! Vous me croyez jamais mais c’est vrai !

Et encore vous n’avez rien vu ! NEC est finalement allé beaucoup plus loin dans le trip des jeux coquins… Mais ça je vais vous le raconter après !

Revenons-en à Games Express...

Ce dernier va donc sortir plusieurs jeux au format HuCard : Body Conquest 2, Lady Sword et Strip Fighter 2… Bon je vous épargne les autres jeux, souvent des jeux de machine à sous ou des mahjong comme KyuuKyoku Mahjong 2

Body Conquest 2 (la suite du premier sorti en version pirate sur le Disk System de la Famicom, histoire de tacler Nintendo au passage, de leur passer la langue et de leur dire « nanananèreuh nous maintenant on sort des jeux officiels sur une console pour les vrais hommes et pas pour les kékés en culottes courtes ».

C’est une jeu de rôle sympa mais pas non plus exceptionnel.

De plus il est vraiment très soft : décolletés plongeant, quelques bonnes cuisses girondes et des poses suggestives mais on sent bien que Games Express avance à petits pas.

Lady Sword est tout de suite plus ambitieux : HuCard de 8 Mega Bytes, graphismes et bande son travaillés. On voit tout de suite que Game Express veut faire bonne impression et que NEC n’a pas fait d’erreur en leur accordant leur confiance. Le résultat est à la hauteur : un RPG en 3D bien ficelé avec dix jolies japonaises à sauver d’un méchant démon. Mais ces femmes ne vont pas vous remercier avec un simple sourire, elle laisse entrevoir d’autres récompenses bien plus sympathiques que le simple « Thank you for rescue me » de la princesse Peach ou de la princesse Zelda. Quelles ingrates ces deux là… Mario et Link doivent dormir sur la béquille tous les soirs.

En tout état de cause, Lady Sword se vend très très bien mais la rentabilité du jeu laisse à désirer. La faute au coût de la mémoire : 8 Mega Bytes, ça coûte cher, tout comme les graphistes, programmeur et compositeur à rémunérer. Même si ce sont des Taïwanais, faut quand même les payer un peu.

La série de jeux HuCard se termine en beauté avec Strip Fighter 2, une parodie du jeu de CapCom : Street Fighter 2. Mais bon ça vous l’aviez pas compris car il est de notoriété publique que les abonnés de Gunhed TV sont généralement un cran au dessus des autres au niveau intellectuel… Hahaha quel vil flatteur je fais ! Strip Fighter 2, au nom sans équivoque, oppose que des gonzesses aux coups spéciaux, comment dire… Vraiment très spéciaux.

Comme dans la majeure partie des jeux de ce style, le principe de base est celui de la récompense : si vous gagnez : vous voyez les nénés ! Et donc dans ce cas de figure : un round gagné, vous voyez la nenette en soutien-gorge, vous remportez la manche, elle tombe le haut et le bas ! Et attention avec mamelons apparents ! Par contre la foufoune est affublée d’une mosaïque de pixels… Bah ouais on peut pas aller trop loin quand même. Détail amusant, Game Express a encore fait péter le budget en s’offrant des modèles américains, histoire d’ajouter une touche d’exotisme pour les fripons nippons.

Games Express s’intéresse alors au support CD-Rom. Les Hucards c’est bien mais c’est cher et puis tout le monde se rue sur les lecteurs CD de la PC Engine. Alors autant y aller. Seul hic : les jeux Game Express étant vendus principalement par correspondance et les clauses édictées par NEC étant les mêmes sur CD, il faut trouver le moyen d’y aller sans s’exposer aux foudres de NEC. Car le problème c’est que pour lire un jeu CD, il faut utiliser une System Card officielle. Et là ça risque de ne pas plaire à NEC car ça va trop se voir qu’ils autorisent publiquement la sortie de jeux coquins. Si jamais un gamin est topé par sa mère en train de jouer avec un jeu de femmes à poil, il risque non seulement de se faire tirer les oreilles mais en plus la System Card officielle ayant permis le fonctionnement de ce jeu sur CD risque de mettre NEC dans l’embarras. Haaa l’hyprocrisie du monde des affaires…

Le choix est donc fait de produire une carte spéciale, nommée simplement Games Express Card permettant de lancer uniquement les jeux développés par Games Express.

C’est ainsi que naquit Hi Leg Fantasy, une parodie de Final Fantasy où tous vos adversaires sont de redoutables femelles qui vont s’effeuiller au fur et à mesure des coups que vous leur porterez. Et cette fois Game Express y va franco : on voit les tétons, les femmes prennent des positions lascives voire de soumission une fois vaincue et chaque fin de monde se termine par un visuel très sexy un tantinet bondage sur les bords.

De l’aveu même de Satoru Higawara, la PC Engine a été une véritable bénédiction pour son business. Vous imaginez le truc : on vous autorise à sortir des jeux pirates sur un support et en plus on ne vous réclame aucun droits d’auteurs. Cerise sur le gâteau : bien plus tard NEC a félicité Game Express pour avoir contribué au succès de la PC Engine. Satoru est ensuite devenu titulaire d’une licence officielle d’éditeur sur PlayStation sous le nom Map Japan et a sorti 15 jeux (essentiellement des jeux de casino et de Pachinko).

Indirectement cette ouverture d’esprit de NEC incite d’autres éditeurs à se lancer dans le genre des EROGE (Erotic Games). Ou a minima dans une subtile suggestion érotique. On a tous en mémoire City Hunter (Nicky Larson) sur HuCard, un jeu relativement basique où notre ami Nicky pénètre dans des pièces où des demoiselles sont peu vêtues. Rien de bien méchant mais on sent qu’une petite atmosphère de voyeurisme se distille dans ce titre.

Toujours dans le registre des dessins animés, Ranma 1/2 va encore plus loin dans le délire. Ranma pour rappel voit le personnage principal se transformer temporairement en femme. Doù des situations parfois cocasses teintées d’un soupçon d’érotisme. Pas de quoi émoustiller Robert le routier international qui culbute à tour de bras des péripatéticiennes sur les aires d’autoroutes mais on imagine bien que les jeunes garçons prenaient un malin plaisir à progresser dans le jeu pour voir quelques pixels de doudounes. L’un des jeux Ranma 1/2 sorti sur PC Engine, produit par Masaya, joue habilement sur cet état de fait dans son digital comics. La scène où Ranma se fait attaquer par un requin et où elle est amenée à utiliser son soutien-gorge comme arme est particulièrement réussi.

Tous les genres sont concernés : jeux d’action, jeux de baston, shoot them up. On se souvient d’ailleurs de l’intro de Burning Angels, un shoot de Naxat Soft où dès l’intro on voit l’ondulation hypnotique des deux héroïnes. Chaque fin de stage était ponctué par une petite cutscene où les héroïnes échangeait sur la situation. Bien évidemment leur position dans leur vaisseau était un peu suggestive…

Mais si vous le voulez bien, revenons à notre ami NEC. En effet NEC tout émoustillé par ces histoires de doudounes et de cuisses qui rapportent des brouettes de yens se dit qu’ils devraient peut-être s’y mettre. Surtout que c’est un peu bête : Games Express vend plein de jeux et on ne récupère pas le moindre droit d’auteur. De plus les autres éditeurs commencent à s’y mettre comme Naxat et Nichibutsu. NEC demande à sa division jeux vidéo, NEC Avenue, de plancher sur le sujet.

Pour rappel NEC Avenue c’est le bras armé PC Engine du géant de l’électronique. NEC Avenue a de la caillasse sur son Codevi et peut se payer toutes les licences qu’il veut : Out Run, Ghouls’n Ghosts, Thunder Blade, After Burner, etc. Bref il se penche donc sur la production d’un éditeur de jeux coquins sur PC japonais : ELF.

Elf c’est le Marc Dorcel des jeux vidéo : leurs jeux sont généralement très bien ficelés et distillent une pornographie bien amenée. Mais ils ne font pas que ça, ils font aussi des jeux normaux… Qui plus est, ils ont fait leur fortune sur un jeu de rencontre amoureuse (Dating Simulator) nommé DôKyusei. Cette série de jeux est très gentille et très soft… Ici tout est dans la gestion des sentiments amoureux, de la rencontre et des échanges. Ca parle énormément et c’est injouable pour qui ne parle pas le japonais.

Nec Avenue se dit que ces types de Elf sont fréquentables, ils produisent des jeux bankable et NEC Avenue leur achète la licence de plusieurs jeux. On retrouve ainsi Dokyyusei mais également une série qui cartonne : Dragon Knight, un Dungeon Crawler comme Lady Sword. Cette série met en scène un jeune aventurier qui délivre une ribambelle de femmes prisonnières dans de sordides donjons. Ces pauvres femmes sont souvent malmenées par leur geôliers et notre ami arrive toujours à temps pour les délivrer. Il les trouve généralement dans des positions inconfortables : ligotées, enchaînées et dans la majeure partie des cas dévêtues. Le running gag de cette série c’est que notre héros au grand coeur ne s’en tape aucune… A la fin du jeu il est toujours puceau mais bon au moins il s’est rincé l’oeil. On en revient au concept de base : progresser dans le jeu pour avoir sa récompense visuelle.

Et NEC Avenue fait bien les choses : Dragon Knight 2 et surtout Dragon Knight 3 sont d’excellents jeux. Bien évidemment par rapport aux versions sur PC Japonais, les jeux sont édulcorés : on ne voit plus les tétons et les scènes trop explicites sont remaniées.

La sortie du jeu Dragon Knight 2 en 1992 a fait l’objet d’une petite polémique au Japon. L’image de femmes malmenées par des monstres libidineux avait du mal à passer… Même si le jeu était censuré par rapport à la version pour ordinateur, ça restait encore « olé olé » pour une console grand public… La branche américaine de NEC ne demandera pas l’importation de ce titre et sa localisation, craignant des retombées médiatiques négatives. Ils déclarèrent simplement que le jeu était trop typé pour le marché japonais et qu’il ne marcherait pas pour le marché américain. Hahahaha quelle bande de nazes,

NEC Avenue fera comme si de rien n’était et pour dire ce titre a été un véritable succès commercial : 5ème meilleure vente software de l’année 1992.

Dragon Knight 3 sera lui aussi un véritable carton et sera un excellent vendeur de PC Engine Duo. Dragon Knight & Graffiti, remake du premier opus sorti sur MSX et PC Japonais, sera lui ausi un franc succès.

Le fait d’édulcorer les jeux permet de ne pas être trop pointé du doigt et d’être vendu dans les circuits traditionnels de distribution. Uns stratégie commerciale payante pour NEC Avenue, là où Game Express devait essentiellement se concentrer sur la vente par correspondance pour écouler ses jeux.

Dès lors les jeux coquins vont déferler sur PC Engine. Alors je vais vous épargner les mahjong et jeux de machines à sous. La PC Engine en a vu fleurir des dizaines, souvent des mahjong comme Mahjong Sword, Vanilla Syndrome, Sexy Idol Mahjong… D’ailleurs l’un d’entre eux proposait en bonus un jeu de pierre, feuille, ciseaux complètement barré.

La fin de vie de la PC Engine a été particulièrement gâtée : en 1996 sort Virgin Dreams, une simulation de vie d’étudiante. Bien évidemment comme vous gérez toute sa vie, vous pouvez lui faire faire toute sorte de chose : papoter avec ses copines, avoir un job d’étudiante, faire du shopping, faire du sport mais aussi des trucs un peu space comme poser pour un photographe vicelard ou prendre une douche…

Alors pour la petite histoire dans l’histoire, sachez que ce jeu a été édité par Tokuma Shoten Publishing. Alors si je vous dis ça comme ça, ça ne vous dit rien. Tokuma Shoten c’était un mastodonte du monde de l’édition japonaise, ils détenaient une quantité astronomique de mangas, de musiques, de dessins animés mais également des magazines de jeux vidéo… Dont le fameux Family Computer Magazine, celui-là même qui avait osé publier des petites annonces de Hacker international dans son mensuel et ainsi déclenché les foudres du Mega Big Boss de Nintendo. Bref à croire qu’ils voulaient toiser Nintendo en disant eux aussi « Dommage que vous soyez si coincés, on est obligés de développer nos jeux sur PC Engine »

Enfin bref, concluons ce dossier PC Engine coquine avec un shoot them up nommé Steam Hearts, sorti en 1996. Au départ rien de méchant on est sur un shoot tranquille, de facture honnête. Là où ça se corse, c’est à la fin de chaque stage où vous vous retrouvez à taper la discute avec vos coéquipiers et l’ennemi vaincu. Dès lors s’engagent des scènes vraiment très space de domination/soumission un peu sadomaso et fétichiste afin que l’ennemi vaincu retrouve la raison. Bref un petit coup de sexe pour marcher droit.

Sauf que je dois avouer que ça fait un peu bizarre la première fois que l’on voit ce genre de scène et que l’on ne s’y attend pas. A l’époque je l’avais acheté comme un « shoot them up » comme les autres. L’introduction, plutôt agréable, ne laissait en rien augurer de ce qui allait se passer à la fin du stage… Ho mon dieu quel traumatisme dans mon enfance ! Depuis j’ai mal tourné : je fais des vidéos sur YouTube.

Par contre je n’aurais jamais du revendre ce jeu à l’époque, il vaut aujourd’hui une petite fortune ! Tiens d’ailleurs comme tous les autres jeux dont je vous ai parlés ! Mais ça alors ! C’est incroyable, les jeux coquins se vendent bien ! Ha bah ça alors je viens d’en apprendre une !

Bon plus sérieusement : Ce titre a été édité par TGL, un éditeur qui avait sorti Advanced VG, un jeu de bagarre entre filles. Bref ça les titillait de remettre le couvert et quand GIGA a pondu Steam Heart's, ils se sont empressés de l’adapter sur PC Engine. Et ils ont bien fait, ce jeu a été rapidement en rupture de stock. Alors toujours pour la petite histoire, ce jeu est sorti sur Sega Saturn en 1998 mais dans une version beaucoup plus soft ! (comprendre sans tétons).

Alors on pourrait continuer comme ça longtemps avec les jeux coquins sur PC Engine car il y en a eu une flopée. Mais comme vous le savez il n’y point de bonne compagnie qui ne se quitte et je vous invite à prolonger l'aventure sur Gunhed TV avec ma petite vidéo dédiée à la PC Engine coquine !