Découvez l'histoire étonnante d'une célébrité du jeu vidéo des années 80 au Japon !

En effet Takahashi Meijin ce n'est pas que le héros utilisé pour la légendaire série de jeux vidéo Adventure Island (NES, SNES, PCE, Game Boy, etc.). C'est avant tout une méga star au Japon ! Adulé par des dizaines de milliers d'enfants pour ses exploits et ses multiples talents dans les années 1980/90, il est devenu une légende vivante pour tous les amateurs de jeux vidéo. 

Du point de vue français cela peut paraître surprenant mais c'est bel et bien la réalité.

Il débute chez Hudson Soft au début des années 80 comme simple employé.

Ce poste lui permet néanmoins de participer dès 1985 au Hudson Summer Caravan. Une sorte de tour des villes japonaises ayant pour but de présenter au coeur d'une "caravane" (un semi-remorque ou un bus adapté) les derniers jeux de la compagnie.

C'est Takahashi Meijin qui anime ces rencontres très prisées des enfants. Il brille par sa dextérité aux jeux de la firme Hudson Soft (Lode Runner, Star force, Star soldier) et les gamins ne rêvent que d'une chose : le battre en duel... Chose qui n'arrive jamais car Takahashi est un dieu vivant du joystick. Il s'illustre avec le légendaire "16 Shot" (soit 16 tirs en une seconde !) et devient dès lors une vedette dans tout le Japon.

En 1986, Hudson Soft prépare l'adaptation sur Famicom d'un jeu d'arcade de Sega et développé par Escape/Westone. Le jeu, c'est Wonder Boy ! Pour éviter des histoires de droits d'auteurs, le vice-président d'Hudson Soft a alors une idée de génie : "Takahashi, tu es célèbre maintenant, pourquoi ne te mettrait-on pas dans le jeu ?"

L'idée fut adoptée et la binette de Takahashi devint celle du héros d'Adventure Island.

Avec un million d'exemplaires vendus, le jeu fut un carton et se retrouva adapté sur d'autres machines comme le MSX. La notoriété de Takahashi Meijin ne fait que croitre et il se retrouve même la tête d'affiche d'un film documentaire (Game King)...  Le film est célèbre car Takahashi pulvérise une pastèque avec son terrible coup de pouce 16 Shot.

L'arrivée de la PC Engine va changer la donne. Cet adorateur de la Famicom se voit obligé de défendre la toute nouvelle console maison... Mais avec le temps, il commence à se détâcher des jeux vidéo et s'oriente au sein de l'entreprise vers d'autres activités, comme les cartes à collectionner. Pour le récompenser de ses bons et loyaux services, Hudson Soft lui confère le titre honorifique de "Meijin"... Il devient donc officiellement Game Master, un métier unique au Japon qui n'a aucun équivalent ailleurs. Une sorte d'électron libre au sein de la société et jouissant d'une aura indiscutable.

Au début des années 2000 Konami rachète Hudson Soft et au fil des ans, Takahashi Meijin joue de moins en moins, sauf bien évidemment pour des événements spéciaux où il peut briller avec son fameux "16 Shot". Même s'il faut admettre qu'aujourd'hui sa fourchette de tir se trouve aux alentours des 12 tirs par seconde.

Je vous propose de revenir sur cette autobiographie unique en son genre, sortie en 2010 et traduite du japonais par Florent Gorges.