I Et les soucis commencent I

     Jusque là, j’ai essayé d’être le plus positif possible avec cette école et ses enseignements. Mais, pour ceux qui pensent vraiment se lancer dans ce domaine, il faut savoir qu’ils ne sont pas encore totalement au point. Qu’est ce que je veux dire par là ? Et bien continuez à lire, je vous explique ça tout de suite.

 

 

 

I Une école chère qui ne tient pas toutes ses promesses I

     Dans l’article d’il y a une semaine, je vous disais que le bâtiment était neuf et qu’il avait une sacrée tronche. Sauf que même si l’esthétique est sympa, il y a un souci. Les murs sont au moins en titane. Résultat, Dieu que c’est ultra isolé. Une fois à l’intérieur, vous constaterez rapidement que le WiFi galère à arriver à votre téléphone et que si vous vous trouvez au centre du bâtiment, passer des appels peut, selon les opérateurs, également devenir très difficile. Oui, c’est du chipotage, mais quand on travaille dans un milieu technologique, ça peut s’avérer casse-pied. En particulier quand vous attendez des appels pour votre stage.

 

     Une chose dont on peut se plaindre également, c’est de la manière dont est administrée l’école. Si vous avez l’habitude de l’université, ça ne doit pas vous surprendre : il y a des secrétaires absentes quand on a besoin d’eux, des emplois du temps qui ne sont pas à jour et, le pire, c’est que le service technique est parfois incapable de vous aider quand vous avez un PC dans la moise. C’était mon cas, l'ordinateur loué par l'école ne fonctionnait pas, on m’a promis de le changer rapidement, il a fallu attendre la moitié de l’année pour qu’on fasse quelque chose pour moi. Heureusement, un élève a bien voulu me filer son PC, mais voilà, après avoir dépensé plus de 4000€, il est normal d’avoir au moins accès à un ordinateur décent qui fonctionne.

 

     Et enfin, un autre souci administratif. C’est qu’on est censé nous aider pour trouver nos stages, nous proposer des entreprises qui recherchent notre profil. Personnellement, l’école m’a conseillé des tas d’entreprises qui ne cherchaient clairement pas un Game & Level designer. Avec les camarades de classe, on avait l’habitude de les vanner là-dessus tellement ça devenait habituel. Oh, et surtout que la période de stage est tellement réduite qu’on nous a empêchés d’accéder aux offres de plus de 6 mois. Or, je me souviens d’une occasion en or à laquelle on ne pouvait simplement pas postuler à cause de ça.

 

 

I Des cours inappropriés I

     Pour ceux qui viennent juste de nous rejoindre, je parle toujours de la formation Level et Game Design. Et, comment son nom l’indique, on espère être formé à ces domaines. Or on a eu de nombreuses heures où on a brassé du vent, et c’est bien regrettable. Je vais vous présenter tout de suite ce qui a peiné mes camarades et moi-même, votre serviteur.

 

- Gestion de projet -

     Alors attention, je ne dis pas que c’est inutile en soi, mais qu’est-ce que c’était mal géré. Un travail en plus alors qu’on était en mode projet pour le jeu présenté en fin d’année, c’était vraiment une mauvaise idée. Puis notre enseignant, même s’il était surement très compétent, n’arrivait pas à vendre ce cours. C’était d’un ennui monstrueux. Je suis sûr qu’il aurait fait un cours de Level et Game Design, il aurait fait des merveilles.

 

- Cinéma -

     Cette fois-ci, personnellement, j’étais enchanté par ce cours. Et le professeur qu’on avait était génial. Vraiment passionnant, très intéressant avec une culture cinématographique dantesque. Après, beaucoup d’élèves n’étaient pas du tout heureux de ces heures. Ils se demandaient forcément pourquoi on nous donnait ça ? Je vous répondrais : narration. La narration, c’est quelque chose de fondamental pour le jeu. Après, le professeur ne connaissait pas le jeu vidéo et ça par contre, c’est un vrai souci. Comment faire des ponts entre deux domaines s’il y a une méconnaissance à ce sujet ? Difficile. Et le devoir qu’il nous donnait, exclusivement sur la création d’un script de cinéma. Pourquoi ?

 

- Programmation Maya -

     Je dis « oui » pour le cours de programmation, sans hésiter. Par contre, de la programmation Maya ? C’est ridicule. À quoi est ce que ça peut bien nous servir dans l’immédiat ? N’y a-t-il pas mille et une choses de plus importantes pour des « débutants » ? Clairement oui. Et le professeur, qui donne ses exercices avant de disparaitre pendant 1 heure alors que tout le monde se demande s’il n’est pas tombé dans une dimension parallèle tellement les intitulés étaient incompréhensibles. Les professionnels ne font pas toujours de bons professeurs. Au final, on a dû également « vendre » notre projet de ville procédurale devant tout le monde. Si ça vous donne envie, vous pouvez voir ce qu'on a rendu avec un ami gamagorien ici.

 

 

I C’est tout ? I

     Non, du tout. Et même si je suis médisant dans cet article, il ne faut pas oublier les bons côtés. Le souci avec Gamagora, c’est que la formation Game & Level Designer ne forme pas assez. Pour les néophytes complets, la formation est parfaite, pour ceux qui connaissent déjà, on se retrouve à apprendre à l’aide de tuto sur internet tellement certains cours sont superficiels. Et bon, une école payante pour qu’on se retrouve à travailler sur internet. Vous voyez le problème. Mais fort heureusement, Gamagora c'est aussi le Gamagora Game Show et l'Open Digital Lab. Mais ça, c'est pour le prochain article.