Pour faire oublier le scandale du PSN-gate, qui pourrait lui coûter très cher (plus de 24 millions de comptes seraient touchés), Sony va devoir relancer au plus vite une machine que l'on suppose grippée par la confiance, qu'il s'agisse des ventes sur le PlayStation Store, ou bien des ventes de PlayStation 3. C'est pourquoi certains analystes, à commencer par Colin Sebastian de Lazard Capital Markets, suggèrent qu'il serait de bon aloi de baisser le prix de la machine, par ailleurs distancée depuis quelques temps par la Xbox 360 aux États-Unis. Une sorte de gage de réconciliation, estime l'intéressé, et qui pourrait repositionner la PS3 à l'approche du second semestre.

Flirtant timidement avec la rentabilité, Sony ne dispose pas encore d'une marge de manoeuvre importante pour consentir à une baisse de tarif, et devra forcément surveiller les initiatives de ses concurrents avant de prendre une décision. Sur une bonne dynamique grâce à Kinect, Microsoft n'a aucune épée de Damoclès au-dessus de la tête et à moins d'être déterminé à enfoncer le clou, devrait laisser le prix de la Xbox 360 inchangé pour encore quelques mois. À l'inverse, Nintendo n'a plus vraiment le choix. Pour soutenir la dernière année/année et demie de la Wii, dont le line-up 2011 ne s'annonce pas des plus fournis, il faudra vraisemblablement en passer par une baisse de prix. Dès le mois prochain, ou bien au quatrième trimestre, période la plus favorable à la plateforme, devenue achat saisonnier par excellence.