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The Elder Scrolls IV: Oblivion: un nom qui a longtemps fait rêver bon nombre d'amateurs de jeux de rôle. Effectivement, Oblivion fait suite à The Elder Scrolls III: Morrowind, reconnu à sa sortie, en mai 2002, comme un indispensable pour tout amateur de RPG disposant d'un PC ou d'une Xbox.
Paru le 24 mars 2006 sur PC et Xbox 360 et, plus tard, le 27 avril 2007 sur Playstation 3 (dans une version légèrement améliorée) Oblivion était attendu au tournant par une armée de fans assoiffés de quêtes, d'épopées et de "massacrage" de bêtes en tout genre comme Bethesda Softworks, le développeur, sait si bien le faire. Autant le dire tout de suite, avec une telle attente Oblivion avait de grandes chances d'être une déception;heureusement, il arrive à trouver le juste équilibre pour devenir, plus qu'un bon RPG, une véritable référence. 

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Oblivion, me voilà!

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Une nature aussi verdoyante que touffue.

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Tout commence par une évasion, après avoir créer son personnage, qui met habilement en place les bases du gameplay (c'est en réalité un tutoriel), présente les enjeux du scénario et vous aide à déterminer votre classe à travers une analyse de votre comportement durant cette séquence qui est, il faut le dire, franchement bien foutue. Puis vient le moment magique de la sortie et des premiers rayons du jour, l'occasion de découvrir une technique irréprochable pour l'époque et encore plus qu'honorable en 2011. Cela était annoncé dès les premières news, le jeu s'annonçait splendide, comme son ainé. La distance d'affichage force le respect, la végétation est abondante, les textures fines et les détails innombrables : c'est la claque.
« Et tant mieux » j'ai envie de dire, car vous en passerez des heures à parcourir ces étendus ô combien vastes que sont les terres d'Oblivion, ou plus précisément de Tamriel, la région parcourue. Dès le début, vous serez jeté dans l'immensité de la carte avec une quête. Libre à vous de la suivre ou de visiter la ville la plus proche, vous êtes libre. Un début de jeu qui ne trompe pas, nous avons affaire à un hit.
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Un maître mot : liberté

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Au loin, la principale ville du jeu.

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Le fait de s'échapper d'une prison au départ pour se perdre dans une immense carte, c'est un peu un pied de nez fait par Bethesda à la concurrence. Effectivement, contrairement à bon nombre de RPG le jeu se veut tout sauf dirigiste. L'univers est riche et recelle des petites merveilles ainsi que des quêtes à accomplir à chaque village trouvé au fil d'une promenade bucolique. Certains diront trop (riche) justement, car il faut avouer qu'un néophyte aura peut être tendance à se perdre devant toute cette immensité avec peu (voire pas !) de repères. Mais pas de panique, une quête principale existe, très bien écrite et plutôt longue, celle-ci sera vous tenir en haleine le temps de prendre vos marques avec l'univers tout en découvrant une histoire  passionnante.
Ensuite, on prendra plaisir à découvrir les guildes qui offrent une multitude de quêtes avec diverses contraintes. Cela ira de la guilde des voleurs qui vous offrira des missions façon Robin des Bois, à des organisations moins fréquentables vous proposant de réaliser des meurtres « ni vu ni connu » en échange d'une belle somme. Je pourrais aussi vous parler de l'arène, des quêtes aussi surprenantes qu'improbables, mais je n'en ferais rien. Pourquoi ? Car le jeu dispose d'une richesse trop vaste pour être entièrement présenté et que, il faut le dire, le mystère ça a du bon !
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Beaucoup de bonnes idées : des points remarquables

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Une vue à la première personne fort immersive

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Je ne sais pas vous, mais il y a quelque chose qui ma toujours profondément agacé dans bon nombre de RPG. Je vous explique : souvent, on rencontre des adversaires un peu plus coriaces que la moyenne avec généralement une grosse épée ou une armure renforcée histoire de faire comprendre que lui, c'est pas le bidasse de base. Une fois l'ennemi vaincu, toujours la même frustration : « Mais pourquoi je ne peux pas prendre son armure ? ». Une question existentielle pour tout rôliste, j'ai envie de dire. Heureusement, avecOblivion nous avons la possibilité de prendre tout ce qu'un ennemi possède sur lui, mais alors vraiment tout ! Cela va de son armure jusqu'à ses objets inutiles en passant bien sûr par ses armes : de quoi le laisser littéralement en sous-vêtements (et ce n'est pas une métaphore). Un bon point que je tenais tout de même à signaler.
On notera aussi la possibilité d'entrer partout ou presque. Finis les maisons aux portes étrangement fermées à clef. Ici, avec quelques talents de crochetage, on force la serrure et on vole tout ce que l'on peut. Autant dire que c'est jouissif, que ça annule frustration et qu'en plus de donner toujours plus de liberté au joueur, renforce l'immersion.
L'immersion justement, sera fortement renforcée par un choix assez particulier pour un RPG (mais qui se démocratise peu à peu) : une vue à la première personne. C'est un choix qu'Oblivion assume totalement. Au départ, vous serez forcément un peu déroutés par cette spécificité du gameplay, mais finalement tout ça se manie assez bien : clic gauche pour se protéger et on voit notre bouclier, clic droit pour donner quelques coups d'épée, etc. Un RPG somme toute classique, mais plus spectaculaire  grâce à sa vue, ultra ergonomique (sur PC, mais aussi sur console où il reste la preuve avec Dragon Age Origins qu'un bon RPG sur console c'est possible), complet dans sa liste de sorts, présentant une gestion de la fatigue et plein d'autres petites spécificités qui font que ce jeu fait partie « des grands »
Autres point minime, mais qui a son importance : le fait de s'éclairer avec une torche dans les donjons ! Cela renforce l'immersion et vous obligera à alterner entre vos armes et la torche ou à abandonner votre bouclier provisoirement pour pouvoir porter le flambeau et l'épée en même temps.
Enfin, à travers ces points remarquables on notera également la physique qui propose une gestion (physique bien sûr) de tout élément du jeu. Le moindre vase, verre ou caillou pourra être tenu et percuté aux autres objets. C'est assez agréable de voir que l'on a affaire à un monde qui bouge ou l'interaction est omniprésente, de la simple babiole décorative à la flamme récupérable sur les cadavres.
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Ça fait plaisir aux yeux, certes, mais aux oreilles ?

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Une ballade en cheval ?

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Je le disais, techniquement le jeu assure. Et bien, sachez que la technique englobe aussi la bande-son. Cette dernière, autant du point de vue purement technique qu'artistique s'illustre. Les bruitages sont convaincants et renforce l'immersion. On prendra plaisir à entendre des bruits effrayants en donjons, des conversations en ville ou la nature lors de nos excursions en forêt.
Les musiques quant à elles sont composées par Jeremy Soule qui nous offre là une véritable pépite d'inventivité. Effectivement, les thèmes sont inspirés, tantôt oniriques, tristes, ou même violents, ils arrivent toujours à coller à l'action et à vous faire verser une petite larme. Ces derniers sont, de plus, assez présents et il y en a généralement toujours un qui tourne. Un très bon point vu leur qualité.
Enfin, au niveau du doublage rien de particulier à signaler. Ce n'est pas époustouflant pour la majorité des protagonistes, mais vu leur nombre c'est déjà une petite performance de réussir à maintenir des doublages de qualité, évitant ainsi ceux en dents de scie de bon nombre de concurrents.
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Aucun nuage au pays de Tamriel ?

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L'interface : pas très claire, pas très sexy.

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Eh bien non, pas tout à fait, chaque jeu a ses défauts et Oblivion ne déroge pas à la règle. On notera d'abord une interface loin d'être exemplaire. Sans être catastrophique, cette dernière n'est pas ultra ergonomique et on pestera parfois (surtout sur console où le maniement au pad n'arrange rien).

Autre point qui fâche : la possibilité de changer la difficulté à tout moment, c'est typiquement le genre de chose que l'on n'est pas obligé de faire, mais qui est scandaleux de nous proposer. Comprenez par là que l'homme est avide de richesses et lâche, donc face à un ennemi surpuissant avec une armure géniale on aura vite fait de baisser la difficulté, récupérer l'armure et remettre cette dernière au niveau moyen : DOMMAGE !
Enfin, on pourrait parler de dialogue un peu mou à l'heure ou les Mass Effect (pour ne citer qu'eux) offres des angles de caméra dynamique la ou Oblivion se contente de rester statique ou même du fait qu'étrangement, quel que soit le temps passer sur l'éditeur de personnage ce dernier à tendance à être moche, mais ça serait s'écarter de l'important.
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C'est un bon jeu donc ?

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J'ai plusieurs cordes à mon arc. Enfin, vous m'aurez compris !

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« Un peu mon n'veu » ! C'est indéniable, Oblivion est une référence en matière de jeu de rôle à l'occidental, que ce soit sur PC ou sur console. Sa sortie date déjà de 5 ans et pourtant il reste aux yeux de tous un immanquable et un indétrônable. Fort de ses graphismes superbes (un peu moins maintenant), d'une physique exemplaire, d'un univers passionnant et riche, d'un gameplay au poil et profond comme un puits sans fond sans oublier les musiques somptueuses, The Elder Scrolls IV: Oblivion s'affirme même aujourd'hui comme LE RPG pour les amateurs du genre. Reste à savoir si le 5eme opus, Skyrim (prévu pour le 11 novembre 2011) sera à la hauteur de son ainé.
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Les +:

Graphismes (pour l'époque, potables maintenant)
Richesses et liberté (Quêtes par centaines, univers immense...)
Rejouabilité (Système de classe qui pousse à le faire!)
Durée de vie (Plus que la votre, je vous l'assure)
Gameplay original (vue FPS pour un jeu héroïque fantasy)
Univers et scénario (passionnant, immersif et cohérent)
Musiques tout simplement sublimes

Un des rares bons RPG consoles et PC à notre époque


Les -:
Commence à vieillir malgré son aspect intemporel
Une interface moyenne, en demi-teinte face au reste du jeu
Bientôt, la relève ! (Skyrim)
Diminue votre temps de sommeil et votre vie sociale

 

( COUP DE COEUR )


Test de Mikaouel ( Imicaali ), rédacteur chez Gaminfo.