Article rédigé par K.W

Quand nous avons décidé de lancer cette semaine dédiée à la saga Rayman, je me suis empressé de me proposer pour écrire la critique de Rayman 2 : The Great Escape. Ce jeu a une valeur particulière à mes yeux puisqu'il s'agit du premier jeu que mes parents m'ont acheté sur PC. Oui les jeux vidéo, c'était un peu proscrit à l'époque chez moi (Je jouais qu'à Pacman et au premier Prince of Persia avec mon père) et il s'agit sûrement du jeu qui a déclenché cette passion que j'ai aujourd'hui pour le jeu vidéo. C'est peut être aussi pour cela que j'ai beaucoup d'affect pour ce personnage sorti tout droit de l'esprit fou et dérangé de Michel Ancel. Quoi qu'il en soit, c'est avec un peu d'appréhension que je l'ai relancé : j'avais peur que le titre se révèle plus fade que dans mes souvenirs. Mais finalement, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai replongé dans cet univers féérique.

LY LA FEE !

Mais au fait ce Rayman 2, c'est quoi donc ? Avec Michel Ancel aux commandes de ce projet, il s'agit du 2nd jeu en 3D développé par son équipe d'Ubisoft en 1999. Le premier avait été un certain Tonic Trouble qui avait notamment servi de test pour la 3D (et qui tue sa maman, je vous le conseille vivement). Aujourd'hui il est sûrement LE jeu qui a connu le plus de portage au monde. On peut donc le trouver sur PC, N64, Dreamcast, PSOne, PS2, GB Color, Nintendo DS, PSN, Iphone, Itouch et 3DS. Certaines versions contiennent d'ailleurs quelques différences par rapport à la version d'origine comme celles de la Dreamcast et de la PS2 où se trouve un mode multijoueur.

Sans être une véritable suite au premier Rayman, The Great Escape relate une nouvelle aventure de ce héros aux cheveux en hélico et aux membres éparpillés. Le jeu commence alors que Rayman a été capturé par Barbe Tranchante, le « grand » méchant de cet opus, et ses sbires, les robots pirates. Retenu prisonnier sur le vaisseau mère flottant au dessus de la Croisée des rêves et privé de ses pouvoirs, il n'a aucun moyen de s'échapper de sa cellule. Mais Globox, son ami, vient le « délivrer » en lui donnant un lums d'argent que Ly lui a confié, redonnant ainsi à Rayman l'énergie nécessaire pour faire des fists à ses ennemis et balancer ses poings. Rayman est bien décidé à en terminer avec la menace des robots pirates qui sème le chaos dans le monde. Mais pour se débarrasser définitivement d'eux, il devra réunir les 1000 lums (800 dans la version PSOne) composant le cœur du monde et retrouver quatre masques légendaires permettant de réveiller Polokus, le seul être capable de pouvoir les vaincre. Rayman va donc voyager aux quatre coins de la Croisée des rêves pour redonner à son monde sa beauté d'antan.

C'EST JUSTE UN BUISSON A GROS NEZ !

Rayman est donc amené à traverser chacune des zones de la Croisée des rêves pour récupérer les lums éparpillés, libérer ses amis enfermés, casser du pirate et se retrouver face à des boss féroces gardiens des masques légendaires. Dans mes souvenirs Rayman 2 était autant un jeu d'action que de plateformes, mais en fait des combats il n'y en a pas tant que ça, et très souvent il ne s'agit que de simples affrontement à deux. Pourquoi avais-je donc en tête ces réminiscences de combats dantesques ? Quand j'étais plus jeune, tout ça me devait me paraître peut être complètement ouf mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et les ennemis ont proliféré. D'un autre côté ce n'est pas plus mal car ça permet de respirer un peu, d'apprécier les décors (sauf quand il faut se dépêcher parce que tout s'effondre), et de profiter pleinement des musiques signées Eric Chevalier. Sinon en combat, Rayman possède plusieurs atouts de taille. Ses pas sur le côté lui permettent de continuer à viser ses ennemis tout en esquivant les attaques de ses opposants. Plus on tient son attaque, plus le tir sera fatal. Et ça tu peux pas test !

Lorsque le joueur termine un niveau avec le nombre total de lums présents dans celui-ci, il débloque un petit bonus sous forme de course entre un pirate et un bébé Globox. Si le bébé gagne (après avoir martelé comme un porc son clavier ou sa manette), Rayman se voit regagner de la vie ou offrir des poings de puissance. Comme quoi, un joueur aguerri et tenace sera récompensé pour ses efforts. Quelques niveaux rompent totalement avec la trame scénaristique puisque Rayman sera amené à faire quelques petites courses de santé avec son entraîneuse favorite, Ly. Cette connasse n'aurait bien évidemment pas pu nous remettre tout de suite les lums se trouvant dans ces courses !

Il s'agit sûrement de l'épisode le plus sombre de la série et aux couleurs des décors les plus ternes. D'un côté, c'est un peu normal puisque Rayman traverse des marais, des cimetières infestés de poulets zombis, des souterrains avec plein de lave et d'autres coins où l'on aimerait passer ses vacances remplis de robots pirates ou d'araignées géantes. Au cours de son périple il rencontrera des compagnons drôles et légèrement cartoonesques comme les Ptizètres (qui se chamailleront sans cesse pour savoir qui est le roi), Ssssssam, ou encore Clark qui sont heureusement là pour redonner un peu de couleur, de fraîcheur et d'humour au jeu. Ouf !

Que demander de plus ? Il y a tout ce qu'un joueur peut désirer dans Rayman 2 : de l'aventure, de l'action, de la poésie, une fée bangable (avec un boule de ouf), des décors variés, des compagnons attachants et surtout un héros au gros pif ! Même le langage inventé a un certain charme (sauf sur PSOne et PS2 où ils parlent vraiment). Certains jeux ont clairement réussi le passage de la 2D à la 3D et c'est le cas pour ce Rayman 2 qui a depuis longtemps rejoint les rangs du panthéon des jeux vidéo. Comment ça j'en fais trop ? Bon ok, le fait d'avoir beaucoup de nostalgie pour ce jeu le rend encore plus beau qu'il ne l'est à mes yeux. D'un autre côté, et si on se remet dans le contexte historique de l'époque, Rayman 2 est une révolution et c'est d'ailleurs sous ce nom qu'il sortira sur PS2 ! VIVA RAYMAN REVOLUCIÓN !

K.W