De temps en temps, une histoire de jeu rétro piochée dans ma mémoire de gamer presque quarantenaire. Pas de grande leçon, pas d'historique détaillés. Juste des petits souvenirs marquants, du « j'ai connu ça », des moments... retrosnobs.

Aujourd'hui: Mail Order Monsters & Elite II


Très bons souvenirs de ce titre action/tactique sur C64. Dans Mail Order Monsters, on achetait un monstre (en le fabriquant de toutes pièces : hop des tentacules, hop des mâchoires crache-venin, etc.), on l'équipait, et on l'envoyait affronter d'autres monstres selon divers modes de jeu.

Parfois il fallait combattre des PNJ pour récupérer des drapeaux éparpillés sur une carte générale, pendant que l'adversaire joueur faisait de même, parfois les rencontres étaient plus directes. Dans ces cas-là, on se retrouvait sur une carte tactique à se courir après en se balançant les armes disponibles.

Ce qui était rigolo, c'est que certaines armes très puissantes, genre bombe atomique, s'envoyaient directement sur la carte principale. Le joueur ennemi pouvait tenter de traverser des terrains difficiles, qui ralentissaient la bête, et à ce moment-là, paf, de l'autre côté de la carte, on lui balançait un truc dévastateur et imparable. C'était fun.

En revanche, Mail Order Monsters gagne le prix des chargements les plus looonnnnggggs du monde.

Peut-être que jouer à Elite II sur Amiga n'était pas une bonne idée. La machine ne pouvait pas tenir le choc... Pour moi, Elite II n'a jamais réussi à reprendre le flambeau de son grand frère : trop de bugs, trop en retard sur son temps, mais il ne manquait pas de charme, avec quelques idées très sympas (la filature de vaisseau par exemple).

Le plus ennuyeux était que le jeu ramait beaucoup, ce qui provoquait des catastrophes lors des atterrissages, car en général on utilisait le pilotage automatique en accéléré pour cela. Sauf que le framerate chutait soudainement à l'approche des stations et l'IA ne calculait plus rien. Elle finissait par vouloir poser le vaisseau à peu près 100 mètres en dessous de la piste, ce qui ne faisait pas du bien à la carlingue...

Il fallait donc faire très attention.

En manuel, se poser était un vrai challenge, une prouesse de pilotage. Et on pouvait se poser sur toutes les planètes, où l'on voulait. Je me souviens avoir réussi un alunissage sur un petit astre inconnu, dans un système solaire. Un moment j'étais paumé dans l'espace, et le moment d'après j'étais sur "terre", en train de regarder le ciel, un levé de planète, un coucher de soleil... Un instant magique !