Il ne faut pas sortir le cuistre de Jupiter

La vie est injuste, alors que certains développeurs de jeu
(dont le nom m'échappe d'ailleurs) arrivent à trouver l'inspiration lorsqu'ils
sont sur le trône moi tout ce qui me vient à l'esprit quand j'ai une taupe au
guichet c'est un titre pour un article sans intérêt...

Peu importe, alors que je me fustigeai d'avoir céder aux
trompettes du marketing pour encombrer un peu plus mon intérieur de matériel
aussi inutile que polluant, je me rendais compte que cet objet si sale et
dégradant pouvait éventuellement avoir une once d'intérêt. (Mais pas plus !!)

Alors que les doigts fins et délicats de ma chère et tendre
glissaient avec grâce et intelligence sur la surface vitrée de l'objet de toutes
les haines (notamment la mienne de m'être délestée d'une somme rondelette), je
posai un regard inattentif mais un brin moqueur sur la bête.

Le mètre me séparant de ma douce moitié se changea doucement
en décimètres puis en centimètres. Et c'est collée à elle sur le canapé que je
cherchai les arguments pour critiquer avec calme mais efficacité la tablette
blanche.

Evidemment, les quelques remarques sur l'interface ô combien
réactive mais vieillotte de la bête ne suffirent pas à calmer l'enthousiasme de
la belle.

Alors qu'elle me proposait d'essayer l'objet, j'acquiesçais avec
suffisance, un sourire narquois et moqueur gravé sur le visage.

Bien décidé à ne pas laisser paraître aucune émotion
positive ou pire aucun plaisir au maniement de l'objet, je le posai sur mes
genoux et commençai l'inspection.

Le sourire narquois et moqueur changèrent de visage quant au
bout de longues secondes d'essai, je m'exclamai avec autant de surprise que de
spontanéité :

« Putain ma chérie ton iPad il claque sa race, il me
faut un 32 Go pour jouer à Infinity Blade !!! »

Je vous épargne la description de ce moment de solitude que
nous hommes partageant la vie d'une femme connaissons tous : celui où elle
nous dit «  Ah tu vois je te l'avais bien dis  ...»

To be continued