J'entre dans les dernières heures de jeu de L.A Noire, je le sais en partie par cette saloperie de saisie semi-automatique sur Google, qui m'a "très légèrement" gâché le dénouement final. Qu'importe, il est temps de faire le point sur ce jeu que j'attendais énormément, et m'a comblé, de bonnes surprises et en déception.

Ce que j'aime avant tout dans un jeu vidéo, c'est d'être transporté, dépaysé. C'est pour cela que je prends beaucoup plus mon pied sur des titres comme Red Dead Redemption ou Assassin's Creed, à buter du garde florentin au pied de Santa Maria Del Fiore, ou encore des desperados au pied d'une colline, dans l'ouest sauvage, qu'a errer dans les rues de Liberty City à écraser de la prostituée, ou encore à vider mes chargeurs sur un Call of Duty. Jouer dans un environnement moderne, c'est moins mon truc, même si je reste toujours bouche bée devant le travail prodigieux qui à été réalisé avec la ville de GTA IV, mais je m'éloigne du sujet, qui est ici mes impression globales sur L.A Noire.

Premières impressions.

Sans avoir trop lu de previews, tests sur ce titre, je m'attendais globalement à un jeu d'enquête avec cependant quelques ingrédients à la GTA, à savoir une grande liberté d'action en dehors de la trame principale. Et bien non, je m'étais trompé. N'espérez pas entre deux enquêtes, soulager vos pulsions de mafieux des années 40 refoulé en criblant de balles les pauvres passant de Los Angeles, c'est tout bonnement impossible. L.A Noire mise clairement sur ses enquêtes, véritable coeur du jeu. Cela tombe bien, la mise en scène de chaque affaire est véritablement réussie, et j'ai véritablement l'impression de me trouver devant un film. Je vais d'ailleurs aborder la principale réussite de L.A Noire à mon goût, qui poussera ce jeu parmi mes coups de coeur, tous jeux confondus, malgré ses défauts que j'aborderais plus loin dans ce billet.

Quand le jeu vidéo fricote avec le Cinéma.

Quand je lance L.A Noire, j'ai autant le sentiment de lancer un film qu'un jeu vidéo. Je me penche alors moins sur le systèmes de jeu, et dévore alors l'histoire, et qu'importe si certaines enquêtes se ressemblent, je trouve le déroulement de chacune passionnant, grâce à une ambiance fabuleuse, renforcée par une bande son qui pourrait faire pâlir de jalousie certaines productions hollywoodiennes, et pas un Los Angeles des années 40 gigantesque, magnifique, certes il ne servira que très majoritairement comme décor lors des phases de conduite, mais quel décor ! Et comment ne pas parler du procédé de capture faciale, qui rends les personnages plus vivants que jamais. Je joue aux jeux vidéo depuis maintenant un beau paquet d'années, l'évolution et l'ère HD à certes apporté quelquechose au jeu-vidéo, mais ce simple procédé de capture à pour moi été beaucoup plus bluffant que ce passage à la HD ... voilà bien longtemps qu'un jeu ne m'avait pas foutu une telle claque, et ça fait franchement plaisir. Ce rapprochement avec le cinéma est tel que des personnes de mon entourage, n'ayant jamais touché un pad Xbox 360 de leur vit, se sont intéréssés à L.A Noire. Friandes des séries policières que l'on trouve sur les grandes chaines hertzienne, elles se sont prises au jeu dans L.A Noire, à analyser méticuleusement le scènes de crime, à fouiller les cadavres et à mener les interrogatoires. Pas besoin d'avoir de grandes qualités de gamer pour apprécier et jouer à L.A Noire, il suffit simplement de savoir diriger Phelps pour y prendre plaisir (pas pleinement certes, mais cela suffit amplement). Après tout, le jeu s'approche plus d'un point & click à la troisième personne qu'a un jeu d'action pur et dur.

Une attente à la hauteur de ma frustration.

Malheureusement, ce tableau de Los Angeles est terni par deux gros points noirs, qui nuisent grandement à l'appréciation du jeu à mon sens. Parlons des interrogatoires. Des questions au témoin, trois possibilités de conclusion suite à ses dires : La vérité, le doute ou alors le mensonge. Jusqu'à là, rien de bien méchant, sauf que c'est le choix de ces conclusions qui va se révéler véritablement frustrant, et complètement gâcher le moment des interrogatoires. Car certaines affirmations des témoins, n'appellent pas forcément à croire qu'ils disent la vérité, et les suspecter de mentir peut paraître un peu précipité. Je choisi alors le doute, en espérant tirer quelques autres informations au témoin, pour ensuite poursuivre mon interrogatoire en espérant pouvoir tirer les bonnes conclusions, et ainsi faire mon choix avec pertinence. NIET. Doutez des paroles d'un témoin alors que celui ci disait la vérité, et celui-ci s'emportera dans une colère noire, comme si vous le suspectiez directement d'avoir commis le meurtre. L'interrogatoire se poursuivra alors, pour se conclure avec parfois un manque d'information qui vous empêchera par la suite de profiter pleinement de l'enquête. Mais quelle déception, pour un jeu d'enquête policière, d'avoir un système d'interrogatoire si aproximatif ! Même ceux de Phoenix Wright, bien que plus linéaires, me semble beaucoup mieux construits ! Quelle frustration donc ... L'autre point noir, je serais certes plus pointilleux mais ils nuisent quelque peu à l'expérience de jeu, concerne les multiples bugs que j'ai rencontré lors de mon périple dans Los Angeles. Game Over soudains alors que je consultait mon carnet, voitures coincées dans un mur, Cole Phelps marchant dans les airs ... c'est moyen.

Alors ?

Malgré ces quelques ombres au tableau, L.A Noire est un titre loin de tout ce que j'ai pu essayer jusqu'à maintenant, qui à su me passionner pour son ambiance et son scénario, au détriment d'un gameplay pas toujours génial. Il à également su passionner mon entourage, lui qui était d'habitude complètement hermétique au jeu vidéo, grâce à son approche cinématographique, son système de jeu simple et ses personnages plus vivants  que jamais. Et partager ces moments avec son entourage autour d'un jeu vidéo en oubliant qu'on à un pad en main, c'est vraiment quelquechose qui rends L.A Noire si exceptionnel à mes yeux.