A vrai dire, cela fait quelques semaines que j'ai terminé et même recommencé Deus Ex. Avant tout, je précise qu'il s'agit là de mon premier contact avec la série mais les échos provenant de l'épisode fondateur résonnant aujourd'hui encore, m'ont clairement fait trépigner à l'annonce de ce nouvel épisode mis au goût du jour.

En réalité, je ne savais pas à quoi m'attendre en le lançant pour la première fois. J'avais accompli les rites habituelles préalables en consultant les différentes critiques disponibles un peu partout sur le net. J'étais donc préparé à la claque annonçée. Mais seulement, les impressions retranscrites sont assez éloignées du ressenti que l'on a en l'ayant entre les mains. Il est vrai qu'il y a tellement à dire sur ce jeu et n'ayant pas pris soin de regarder les videos de gameplay, je me suis limité aux tests écrits et à quelques videos de promo. Je veux dire par là que Deus Ex Human Revolution est avant tout un jeu d'action/FPS et n'a selon moi pas plus emprunté aux RPG qu'un FPS contemporain. Le seul reproche que je peux faire à propos du jeu est de l'avoir imaginé une trop grande ambition. Et je dois dire que je suis rapidement revenu à la réalité. 

Dès l'instant où l'on peut jouer en tant qu'augmenté (c'est à dire bénéficiant d'implants), j'ai pu aller jeter un oeil à l'arbre des augmentations et constater l'étendu des possibilités. Malheureusement, j'ai été pris d'un coup de froid. Entre autres améliorations dont j'avais déjà pu avoir un avant goût lors de la campagne promo du jeu et les améliorations passives, j'aurais bien aimé un peu plus de folie et d'originalité, et surtout m'attendre à d'autres surprises. Je me suis très vite aperçu que ce ne serait pas le cas. Dommage mais je ne vais pas jouer les blasés pour autant.

Donc après avoir exploré un peu les locaux de Sarif Industry et constaté que Jensen dégageait une classe comme on en faisait plus, je suis sorti me promener dans Détroit (on en fait vite le tour mais très dense). Pas de doute on est bel et bien dans un véritable univers travaillé et bien inspiré. Mais voilà, le manque d'interaction se fait ressentir. J'ai trouvé cela frustant de n'être qu'un simple touriste et coursier au passage dans cet environnement si riche. Bien sûr, je suis certain qu'on me dira "Tu t'es cru dans Fallout ?". Et bien que j'essaie d'extraire cette pensée de ma tête, je dois l'avouer je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec celui-ci (Bien je n'ai pas addhéré à Fallout 3).

Le fil conducteur est extrèmement sympa. Les thématiques abordés tout au long du jeu sont des plus intéressantes. Mais le bémol vient pour moi de l'implication de Jensen. En effet, je n'ai pas été époustoufflé par la scénario pour une raison: c'est que je n'ai pu réaliser les enjeux des évènements décrits lors de la quête principale qu'à certains moments clés du jeu, le reste du temps l'attention du heros est concentré sur son objectif personnel alors que la force du titre vient de son univers et du contexte dans lequel Jensen évolue. Finalement, c'est en méditant dessus une fois l'aventure terminée que j'ai réellement apprécié l'ampleur du scénario. Pourtant il est vrai qu'on ne manque pas de dialogues et d'emails riches en éléments s'ajoutant au background. Pour cela, je ne lui reprocherais pas car j'admet que je suis friand de scènes spectaculaires (hum MGS!) et Deus Ex HR a misé sur un autre style. Difficile par contre de ne pas tiquer sur la fin. Bien que très explicites, les fins proposées s'en retrouvent expédiées et là encore, j'aurais apprécié un brin de mise en scène qui aurait permis de soutenir l'ampleur du choix effectué. En revanche, j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer les quêtes secondaires bien mieux mises en scène.

Au final, je sorti de l'aventure avec une multitude de regrets. Ce sont des détails qui ne sont pas des défaults en soi, seulement j'attendais le jeu un peu différemment. Un excellent jeu que j'ai pris du plaisir à faire du début à la fin malheureusement pas la claque à laquelle j'avais rêvé et en mesure s'accaparer pleinement mon esprit et mon temps libre. La faute à une communication qui en dévoile beaucoup trop et des attentes trop grandes de ma part.