Blog Game Over

 

Le texte que vous voyez ici est la reproduction de celui qui a été publié sur Rue89 avec le blog game Over. Vous pouvez le  retrouver dans son contexte original ici. Il a également fait l'objet d'une vidéo que vous pouvez aussi voir ici.

Ayant déjà fait forte impression à l'E3, "Dishonored" est un jeu d'action remarquable à plusieurs égards : un univers original, un système de jeu très ouvert et un développement mené conjointement avec une équipe américaine et les Lyonnais d'Arkane Studios.

Conçu avec un moteur graphique déjà éprouvé, "Dishonored" accuse un peu le coup sur le plan technique. Un retard rapidement comblé par la qualité du design du jeu.

La ville de Dunwall est un mélange anachronique entre une Angleterre victorienne et des éléments qui versent dans le steampunk. Elle se trouve sur une des quatre iles qui bordent un immense continent.

Son économie toute entière est tournée vers l'exploitation d'huile de baleine. Précieuse car rare, cette huile est également une source d'énergie presque magique pour un certain nombre d'appareils.

 

Mais cette ville est en proie à la décadence et à une épidémie de peste. Les murs sont sales, les couleurs ternes et les rues sont envahies de rats et de personnes peu recommandables. Il faut dire qu'après l'assassinat de l'impératrice, les choses n'ont fait qu'empirer.

Cet assassinat est imputé à Corvo, le personnage que doit incarner le joueur. Ce dernier était précisément en charge de la protection de l'impératrice et de sa fille.

Il n'a cependant pas pu empêcher la petite de voir sa mère disparaître sous ses yeux. Accusé à tort de ce forfait, il rejoint des résistants au putsch fomenté par les commanditaires de l'assassinat.

 

Une liberté d'action presque totale

"Dishonored" propose d'arpenter cet univers de multiples façons. Corvo dispose d'un certain nombre de capacités qui vont lui permettre de progresser dans l'aventure en fonction du style du joueur.

Le "clignement" par exemple est une sorte de téléportation, qui va également ralentir le temps sur une très courte période. Il peut aussi bien être utilisé pour passer furtivement dans le dos d'un garde que pour atteindre des toits et éviter les ruelles.

 

La "possession" permet d'incarner un animal ou même un homme à niveau plus élevé. Ainsi, en s'incarnant en rat, le joueur pourra-t-il passer par des conduits d'aération et explorer plus avant une bâtisse.

Tous ces pouvoirs et les éléments dynamiques du jeu comme les pièges sont combinables. Cela donne parfois des combinaisons intéressantes pour résoudre les problèmes.

Par exemple, en plaçant un piège sur un rat avant d'en prendre le contrôle et de l'emmener dans une pièce où se sont rassemblés des gardes. Le piège se déclenche, « nettoyant » ainsi tout l'espace environnant.

Les combinaisons sont nombreuses et le système de jeu très ouvert. Les développeurs ont d'ailleurs été eux mêmes surpris par certaines utilisations détournées qu'on mis en lumière leurs testeurs pendant les phases d'essais.

Ainsi, le joueur peut parfois avoir la sensation d'exploiter des possibilités qui n'avaient pas été prévues initialement.

 

Trois façons d'aborder le jeu

Avec ce système très ouvert, il y a grosso modo trois façon d'aborder "Dishonored". La" première et la moins intéressante est celle de la force brute. Foncer presque tête baissée en exploitant les capacités offensives de l'assassin et éliminer tout le monde. En procédant ainsi, la durée de vie du jeu n'excède pas les huit heures et le joueur passe à côté d'un grand nombre de subtilités.

 

La seconde façon consiste à mixer infiltration et assassinats. C'est probablement cette dernière que suivront la majorité des joueurs, qui voudront tenter une approche discrète sans toutefois y parvenir totalement. Certains problèmes sont plus rapidement résolus au fil de l'épée.

La troisième et donc la plus difficile mais aussi la plus intéressante, pousse l'utilisateur à ne jamais se faire repérer et à ne tuer personne. Des succès spécifiques sont d'ailleurs promis si ces objectifs sont accomplis.

"Dishonored" est donc un jeu intéressant et immersif, pour peu que l'on adhère à son ambiance et à son univers si particulier. Peut être pas aussi attendu que les sempiternels jeux de tir à la première personne ("Call of Duty" et autres "Medal of Honor"), il figurera certainement en bonne place dans les ludothèques des joueurs Playstation 3, Xbox 360 ou PC.