Plus d'une semaine après sa fermeture, la Gamescom continue de me fournir un matériel à exploiter. Ce sera l'avant dernier billet consacré à la manifestation allemande. Prennons notre envol avec des vieux coucous.


Les bonnes idées se trouvent parfois simultanément. C'est ce qui a du se passer à la fois pour les équipes de World of Warplanes et de War Thunder. Les deux jeux proposent aux pilotes virtuels de s'affronter massivement en ligne avec des zinc de la seconde guerre mondiale. Une préférence se dessine déjà en ce qui me concerne et elle ne va pas à celui qui risque le meilleur succès commercial.

Des tanks dans le ciel

Si l'IL-2 a souvent été affublé de ce surnom de tank du ciel (c'est un avion russe multirôle, mais très adapté à l'attaque au sol), c'est bien parce que World of Warplanes (on va dire WoW pour embrouiller les rôlistes) est issu directement de World of Tanks qui a connu un large succès.

L'année dernière, wargaming.net son éditeur, proposait de s'installer dans des tourelles pour essayer son simulateur de char gratuit. Cette année, c'est dans un stand encore plus ambitieux que wargaming.net a fait danser ses showgirls. Les jeunes filles en mini short tentaient de distraire tous les pilotes qui d'un côté jouaient à WoW et de l'autre à World of Tanks. Vous imaginez bien qu'en grand professionnel du bâton de joie, je suis resté collé au manche et très concentré sur mon vol.

Tout ça pour vous dire qu'en une vingtaine de minutes, j'ai pu apprécier la prise en main immédiate de WoW. Tout comme son homologue à chenilles, le jeu est très intuitif. Il dispose d'ailleurs de nombreuses aides, notamment celle qui vous calcule toute seule la déflexion pour toucher au but en combat.

Soyons clairs, je n'ai pas assez joué pour me faire un avis et malgré mon inscription à la beta ouverte en ce moment, je n'ai pas encore reçu ma clef d'activation. Il me manque donc pas mal d'heures de jeu pour vous rendre un avis définitif. En revanche, j'ai pu passer bien plus temps à jouer à War Thunder qui s'oppose en adversaire frontal de WoW.

Une référence simulation qui s'attaque au MMO

War Thunder popose exactement la même chose : Des affrontements aériens massivement multijoueur sur PC. Avec en plus la belle carotte d'y inclure sous peu (à l'échelle de l'année) des joueurs prenant en charge des navires de guerre et des unités sur la terre ferme. C'est une chose qu'on aurait imaginé possible avec WoW mais qui n'a pas été abordée. Pour ceux qui aiment ce genre d'ambiance massivement multijoueur et multi armes, souvenez vous de WWII Online. Ce dernier proposait carrément de simuler à échelle presque réelle de véritables batailles de la seconde guerre mondiale infanterie incluse ! Une sorte de Planetside historique.

L'autre point fort de War Thunder, c'est qu'il est développé par les équipes de Gaijin Software. Si les jeux d'action comme Blades of Time (testé par mes soins) sont moyens, la société s'est taillée une sacré réputation dans le domaine de la simulation. C'est elle qui est à l'origine de la série IL-2, qui règne sans contestation sur la simulation militaire historique. Une précision historique étonnante, des reproductions d'avions et de cockpits criantes de vérité et surtout, surtout des modèles de vol qui peuvent être extrêmement réalistes. Dans ces simulations, tout est pris en charge. De la richesse du mélange de carburant au pas de l'hélice. Récemment la meilleure simulation de vol sur console (Birds of Steel que j'ai également essayé) a également été de leur fait.

Mais pour ouvrir le jeu au plus grand nombre, il a bien fallu permettre d'activer toutes les aides. C'est ici principalement que War Thunder fait toute la différence. Il saura satisfaire aussi bien les amateurs de réalisme à outrance que ceux qui préfèrent la jouer plutôt arcade. J'ai maintenant quelques heures de vol et grâce aux largesses des concepteurs que j'ai pu rencontrer pendant la Gamescom j'ai bénéficié d'un compte gavé d'expérience et de points d'achats. J'ai ainsi pu essayer la plupart des avions des cinq nations représentées (avec quelques avions français même).

Le jeu ne vous autorisera à débloquer d'un nombre limités d'appareils. Leurs équipages devront évoluer au fur et à mesure des missions pour mieux supporter les effets du voile noir ou être plus précis en tir. Que vous choisissiez de jouer des missions historiques en coopération ou des escarmouches compétitives, la courbe de progression est juste gigantesque. Évidement puisqu'il s'agit d'un free to play, vous pourrez gagner du temps en dépensant des espèces sonnantes et trébuchantes.

Les sensations en combat sont excellentes. Les avions fusent dans tous les sens et malgré cela on peut parvenir à tenter d'appliquer certaines stratégies évidentes. Vous êtes un chasseur ? Restez derrière vos bombardiers pour dissuader l'adversaire d'aller les chatouiller. Vous avez dans les mains un Typhoon ? Utilisez ses performances pour attaquer rapidement en piqué et vous remettre ensuite à l'abri en altitude.

Des deux simulateurs de vol que j'ai donc essayer grâce à la Gamescom vous aurez compris que c'est War Thunder qui m'a le plus enthousiasmé. Même si l'essai de WoW n'était pas assez long, les qualités de WT et son pédigrée, me feront très certainement y jouer à sa sortie officielle.