Après la formidable news concernant la "préparation de Breivik" pour ses attentats grâce à World of Warcraft, je vous propose une réécriture avec les mêmes éléments d'infos. Informer qu'ils disaient... Allez, je joue au troubadour. Leçon d'écriture "journalistique". Ce texte est une reprise modifiée de cette communication publiée sur le site LCI/TF1. Le dernier paragraphe est un pied de nez, mais le reste pourrait être republié tel quel. Vous avez dit éclairage ?

 

Breivik a préparé le massacre en s'entraînant dans un club de tir

Au quatrième jour de son procès pour le massacre de 77 personnes l'an dernier en Norvège, Anders Behring Breivik a expliqué jeudi s'être préparé à l'attentat qu'il voulait commettre dès 2006, en consacrant une année entière à manipuler des armes en club de tir.

Quatrième jour au procès Breivik, et déjà un air de déjà-vu jeudi matin au tribunal d'Oslo, lorsque l'extrémiste norvégien a fait son entrée... mais le salut d'extrême droite qu'il avait adressé, les trois jours précédents, à l'assistance et aux proches de victimes présents dans la salle d'audience, n'est cette fois pas venu. L'attitude arrogante, provocatrice des premiers jours se fissure. La rhétorique guerrière des débuts du procès a eu du mal à résister, lors de l'audience de la veille, aux questions de la procureure. L'accusé mis en difficulté sur le mystérieux réseau de militants nationalistes au nom duquel il dit avoir agi, a accusé Inga Bejer Engh d'essayer de le "délégitimer" et le "ridiculiser". Ce jeudi, interrogé sur ce qu'il a fait au cours de l'année 2006, quand il est retourné vivre chez sa mère à l'âge de 27 ans, s'isolant socialement, Breivik explique qu'il se préparait déjà à commettre un attentat. Comment ? En jouant à World of Warcraft jusqu'à 16 ou 17 heures par jour.

 
"Certains rêvent de faire le tour du monde à la voile, certains rêvent de jouer au golf et moi, je rêvais de jouer à World of Warcraft", assure calmement l'extrémiste de droite. Selon lui, ce jeu lui avait permis de "se préparer mentalement". Il indique aussi avoir joué, mais dans une moindre mesure, à Modern Warfare, un jeu de simulation de tir. A la même période, il explique s'être entraîné dans un club de tir et s'être procuré des armes auxquelles il a donné des noms inspirés de la mythologie nordique : Gugnir pour son fusil, Mjoelner pour son pistolet Glock mais aussi Sleipner pour son véhicule : "On sait que les armes avaient aussi des noms dans la mythologie norroise et j'ai donc choisi de perpétuer une tradition".

Toujours placide en évoquant cette étonnante "préparation" à son futur attentat, Breivik sourit même lors de l'évocation des techniques de tir. Tout en concédant, devant le procureur Svein Holden, Breivik, que les familles des victimes réagiraient vraisemblablement "avec effroi et dégoût" à ses sourires. L'accusé a aussi fourni de nouvelles précisions sur la manière dont il comptait perpétrer ses attentats :  "Le plan, c'était trois voitures piégées suivies d'une fusillade".

Cette préparation en club de tir soulève la question du contrôle et de la régulation des armes de guerre que Breivik avait en sa possession. Reste à savoir si l'intéressé ne serait pas passé plus tôt à l'acte, s'il n'était pas resté pendant des heures à jouer aux jeux vidéos.