Année de sortie : 2001
Plateforme : Playstation 2

L'héritage allait être difficile à porter. Le titre est désormais attendu comme un system seller en puissance sur la Playstation 2. Sony a confirmé sa suprématie sur le monde des consoles, il était temps d'enfoncer le clou avec une des icônes de la marque. En 2001 sort Metal gear Solid 2 : Sons of Liberty.

Je dois tout d'abord confesser une chose. Metal Gear 2 Sons of Liberty est probablement mon épisode préféré. Pas forcément le meilleur, mais celui qui me provoque des frissons à chaque fois que j'y pense. La raison est toute simple, elle tient en ce qui vibre et nous fait souvent vibrer : la musique. Cette musique qui a été confiée à Harry Gregson Williams, un disciple de Hanz Zimmer. Si vous aimez les films d'action, vous connaissez forcément Zimmer et donc le style de son disciple Harry. Au moment ou j'écris ces lignes, c'est le thème principal de MGS2 qui caresse mes oreilles. Il résume parfaitement l'ambiance du jeu : un souffle épique, un sentiment d'urgence, de la détermination et aussi des moments qui nécessitent plus de calme, de réflexion, d'observation. Une respiration et c'est reparti ! Elle se termine en grandissant avec un rythme qui rendrait patriotique le plus siphonné des anarchistes. N'oublions pas que c'est Tappy Iwase qui a tout de même composé le canevas de départ du thème principal qui a ensuite été réarrangé par Harry Gregson Williams.

Pour continuer sur le thème du son, on peut également relever que Kojima a réussi ici à faire ce qui était encore impossible sur le premier opus de la série « Solid ». La musique évolue au gré de l'action. Il ne s'agit pas simplement d'un changement de piste sonore en fonction de la situation, mais de véritables modulations de thème et de rythme en fonction des actions du joueur. Pour vous en convaincre, voici une analyse de l'intéressante émission Oscillation de NoLife : https://online.nolife-tv.com/index.php?id=6790

Ma confession est faite, vous savez maintenant que je manque totalement d'objectivité pour cet opus. Comme pour les autres épisodes dont je parle dans ces dossiers, je ne vais pas entrer dans le scénario. Mais une fois de plus peut on maintenant dire, de nombreuses scènes intermédiaires plongent le joueur dans une intrigue complexe mêlée de suspicions, de trahisons et de retournements de situations. L'histoire se déroule d'ailleurs en deux temps et surprend rapidement, puisque le protagoniste principal n'est pas forcément celui que l'on croit.

Le gameplay s'approfondit encore. Désormais, les conditions météo influent sur la visibilité, le personnage peut marcher lentement pour faire moins de bruit et surprendre ses adversaires, utiliser des systèmes de diversion plus complexes et l'efficacité des attaques est influencée par la localisation des impacts. Les adversaires sont largement plus intelligents et fonctionnent en équipe. Plus que jamais, il faut essayer d'être furtif, sous peine de voir une véritable armée déferler sur sa position. Ils se mettent à couvert et se protègent les uns les autres. De la même manière d'ailleurs qu'il est possible de se mettre à couvert et de jeter des coups d'œil pour évaluer la situation.

Sons of Liberty sortira ensuite en version Substance sur PS2 et également sur Xbox et PC. Cette édition comprendra plus de 300 missions d'entraînement, ainsi que 200 missions alternatives. De quoi sérieusement s'entraîner avant de progresser dans la véritable histoire. Les objectifs de ces missions son variables ; Passer inaperçu, éliminer toutes les cibles, désamorcer des bombes...  En outre on peut également savoir en partie se qui s'est passé avec Snake dans les séquences où il n'apparait pas dans le jeu original. Ces Snake Tales sont jouables en bonus. Tout cela est présent dans la version HD de Metal Gear, sans oublier toutes les scènes cinématiques ou il est possible de changer les personnages à loisir. On peut ainsi avoir un Snake en smoking en train de manier le Katana.

Sons of Liberty fait clairement partie du patrimoine génétique de la licence. En fait, je dirais même qu'il en est la substance, dans la mesure ou il a su exploiter les capacités techniques de la PS2 pour s'approcher encore d'une narration cinématographique trempée dans du jeu vidéo (ou l'inverse selon vos goûts). On lui fera donc probablement toujours les mêmes reproches. La dernière heure de jeu par exemple est composée à 90% de séquences ou le joueur est totalement passif. Mais quelle aventure !

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