Me voici de retour d'une semaine de
vacances entre amis et en famille. Un moment bien sympathique dans un
Center Park. Quelque peu dubitatif au départ, d'aller dans un truc
que je voyais surtout comme un club med, j'ai été agréablement
surpris. Le cottage que nous avons occupé était plutôt bien
agencé, en très bon état et dans un cadre très calme et agréable.
En revanche, les activités proposés, si elles sont intéressantes
pour certaines sont carrément hors de prix. L'une d'entre elle
appelée la « House of Games » n'était autre qu'une
salle d'arcade. Oui, on peut assouvir un tant soit peu ses appétits
de gamer dans un Center Parc. Je sais, je suis indécrottable.
Faisons le tour du propriétaire.


La salle est de taille moyenne et
compte 6 bornes dédiées. Le reste est partagé entre les jeux de
hockey sur air (4 tables), un punching ball (idéal pour se luxer le
poignet), l'attrape nigaud à pince (comment est ce qu'on peut
seulement essayer ce genre de truc?), 3 flippers et 2 bricoles pour
les enfants. L'ensemble est propre, plutôt correctement entretenu à
l'exception d'une borne dédiée sur laquelle je vais revenir plus
tard. Dommage, pas de bornes génériques. Bon, on vise le (très)
grand public.

Aquaplanning

Première borne à passer sur le
grill ; H2 Overdrive par Bandai Namco. Développé par les mêmes
qui ont commis Hydro Thunder sous le nom de Raw Thrills, ce jeu de
course de bateaux en est la suite officieuse. A l'aide d'un volant à
retour de force et d'un levier de vitesse équipé d'un bouton boost,
vous pouvez prendre place dans l'un des deux sièges de la borne. Un
système de code vous permet de sauvegarder votre progression dans le
jeu.
Les 7 tracés plus ou moins tortueux proposés comportent de
nombreuses rampes de sauts, des bonus et des passages secrets. Le
gameplay est principalement axé sur l'usage du boost qui se recharge
en passant sur les bonus adéquats. En réalisant des figures et
certaines manœuvres, vous emplissez des objectifs qui augmentent
l'expérience de votre embarcation. Une embarcation qui deviendra
donc plus performante. D'où l'intérêt d'utiliser le système de
code pour sauvegarder votre personnage. Évidement les bateaux
proposés (il y en a 7) ont des caractéristiques variables en
maniabilité, vitesse et style. Le jeu bouge bien, l'animation sur
des dalles LCD de 42 pouces est bonne, le rendu de l'eau est
magnifique. Derrière les strass, se trouve tout simplement un bon
vieux PC DELL... Les courses peuvent se jouer au maximum à huit en
simultanée. Mais je doute que le succès du jeu puisse le porter
souvent dans cette configuration.

NFS carbonisé

Juste à côté, encore une double
cabine pour un jeu de caisses cette fois : Need For Speed Carbon
en version arcade
. J'ignorai totalement qu'une version arcade était
en circulation. Il faut dire que n'ai que rarement l'occasion d'aller
gaspiller quelques euros dans les salles... La borne est plutôt
accueillante, les commandes pléthoriques. Presque même trop pour un
jeu très arcade, aussi bien dans le contexte que dans le gameplay.
Une pédale de nitro se trouve tout à fait à gauche au pied, elle
est doublée par des boutons ayant la même fonction sur le tableau
de bord. Le levier de vitesse comporte 6 rapports. C'est cette
antinomie entre arcade (pas d'embrayage) et réalisme dans le détail
(levier de vitesse à 6 rapports) qui me froisse
. Je sais, je ne suis
jamais content, mais j'aurais aimé que le jeu soit cohérent. A
l'écran je ne suis pas particulièrement impressionné par ce que je
vois. D'autant plus qu'il y a un véritable écran de chargement
avant la course et qu'il dure plusieurs secondes !
Inadmissible ! Je suis déjà surpris de voir des PC maquillés
en bornes d'arcade, mais si en plus on se tape des loadings !!!
Là encore, cela fait longtemps que je n'ai plus touché à l'arcade,
mais papy tombe de haut. Bon, NFS Carbon n'aura pas vidé mes poches.

Une moto sinon rien !

Namco est non seulement réputée pou
ses jeux d'arcade, mais aussi pour ses jeux d'arcade de moto. C'est
donc curieux que j'ai essayé Nirin. Comme toutes les autres bornées
dédiées, celle-ci est bi joueurs. On dirige la moto en inclinant la
réplique, l'accélération et le freinage se trouvent sur la poignée
droite. Au milieu le gros bouton start et à gauche deux boutons pour
changer de rapport pour ceux qui voudraient « plus de
réalisme ». Une chose dont je ne veux pas puisque sur une
véritable moto, les vitesses se changent au pied... En solo, il faut
remonter une série de rivaux, jusqu'à dépasser le Boss en fin de
course. Cela vous donne le droit de passer à une autre course. Le
challenge est relevé, il ne faut pas commettre une seule erreur et
enchaîner les 5 circuits sans une seule défaite relève de
l'exploit. Vous avez le choix entre 5 véhicules : le cruiser
(un custom pour les frimeurs), le maxi scooter (beurk, oserez vous
?), la street sports (un roadster sympa), la super sports (comme son
nom l'indique la plus rapide) et la super motard (un bon compromis).
La maniabilité est variable en fonction du modèle et il n'est pas
aisé de s'y faire dès les premiers tours de roue. Surtout que le
gameplay est assez particulier. Lorsque la moto est inclinée, la
jauge de boost se remplit. Dès qu'elle a atteint un des deux
niveaux, le boost peut être déclenché en maintenant la moto en
position neutre une demi seconde. Vous vous prenez alors un coup de
pied aux fesse qu'il vaut mieux ne pas subir à l'entrée d'un
virage. Étrange concept qui vous oblige à zigzaguer en ligne droite
et à ne garder la moto droite que pour déclencher le boost. Ceci
dit, c'est le jeu sur lequel j'ai passé le plus de temps.
Probablement parce que j'avais un rival acharné à côté de moi:-).

Promenons nous dans la jungle

Let's go Jungle, Lost on the Islan of
Spice est malheureusement un jeu de SEGA. Oui, la borne est
imposante, oui on pourrait peut être se croire dans un 4x4 qui va se
mettre en route pour la jungle, mais la désillusion est massive et
rapide. Graphismes ternes, arrêtes saillantes, animation rigide. De
plus, le son sensé décrasser les tympans était rachitique. Même si
ce n'est pas la faute de SEGA, cela disqualifie de suite la borne qui
compte justement sur l'ambiance sonore générée par la cabine pour
en mettre plein les oreilles. Pour courronner le tout, le gun de gauche était en partie déterioré. On oublie.

Guitar Zero

Là aussi, je découvre qu'une borne
Guitar Hero existe. Pour moi intérêt 0, si ce n'est que les
guitares sont plus lourdes et font moins plastique. Pourquoi laisser
de l'argent dans une borne alors que la même interface est dispo à
la maison ? Mystère en ce qui me concerne. je vous fait grâce de la photo...

Ondiles ton corps (copyright Guntar
pour les initiés)

Je garde le meilleur pour la fin. Un
joli jeu de danse comme je n'en avais encore jamais vu en vrai de mes
yeux vu. Avec des gens qui jouent en plus (j'ai pas osé). Il
s'appelle Pump It Up et semble être une belle copie coréenne des
Dance Dance Revolution. La chose se passe de commentaire, je vous
laisse donc avec 30 secondes de bonheur:-).

En conclusion, je suis déjà presque
surpris de trouver une salle de jeu dans un Center Parc
. Alors je ne
fais pas la fine bouche et je salue le fait que les jeux présentés
ne soient pas antédiluviens. Cela m'a permis de retrouver en partie
l'ambiance des bornes de mon enfance. Mais deux choses m'ont frappé.
La première, c'est que les bornes, même si elles sont dédiées
n'ont plus de hardware pour fonctionner
. On se contente d'avoir un PC
planqué derrière une belle enveloppe. La seconde, c'est que ces
jeux récompensent très peu la performance du joueur
. De mon temps
(mode vieux con « on ») celui qui gagnait un duel,
gagnait le droit de rester en lice. Celui qui gagnait une course
pouvait passer à la suite. Aujourd'hui, je n'ai trouvé cela que sur
la borne de moto. Pour tous les autres jeux, une fois le
circuit/course bouclé, game over irrémédiable. Je sais bien qu'une
borne, c'est fait pour faire rentrer la monnaie, mais tout de
même...

Pour ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout et qui ne connaissent pas la référence au Guntar de "Ti ondiles ton corps", voici la source ;-)