Je prends mon parapluie et j’enfile mon scaphandrier pour vous faire découvrir :

- Le jeu OTYS édité par Pearl games et Libellud 

- La brasserie Cloudwater (UK)

GAME

Commençons par le jeu, pour tout vous dire c’est certainement le jeu que j’attendais le plus cette année. Otys est une coédition entre Pearl Games et Libellud, on a un peu ici à faire à la « DREAM TEAM » de l’édition. Pearl Games j’en ai déjà parlé ici, quand à Libellud c’est un éditeur extrêmement doué qui sait mettre ses jeux en valeur par le choix de ses illustrateurs ainsi que la qualité des jeux proposés.

 

Imaginé par Claude Lucchini, qui gravite depuis longtemps autour du monde du jeu de plateau, c’est son premier jeu édité. Il travaille chez BLAM ! 

 

 

Le jeu est illustré par Paul Mafayon qui a en autre travaillé sur Loony Quest ou la réédition de Tikal. On peut dire sans trop se tromper que le jeu est magnifique.

 

On a à faire ici à un gros jeu de gestion, c’est d’ailleurs ce qui a poussé Libelllud à faire appel à Pearl Games qui est un spécialiste du genre. Libellud fait dans le jeu un peu plus léger d’où cette collaboration qui accouche d’une perle ludique.

 

Pitch : 

L’action se situe vers le milieu du 22e siècle, on a continué à consommer comme des abrutis, le réchauffement climatique a tranquillement suivi son court et la montée des eaux à engloutie la planète. On fait partie d’une colonie qui doit survire au-dessus du niveau de la mer, pour cela nous envoyons nos plongeurs pour récupérer divers matériaux afin de survivre.

 

But du jeu :

Obtenir 18 points de notoriété. Les points de notoriété s’obtiennent principalement quand on réalise des contrats.

 

Mise en place :

Chacun prend son plateau individuel et on y place : plongeurs, jetons clef, technicien, hacker, ressources et on récupère 3 jetons crédit (monnaie du jeu) ainsi qu’un jeton batterie.

 

 

On prépare le plateau colonie au centre de la table, on y place : 5 tuiles sponsor, jetons récompense, les ressources sur le magasin, les cartes contrat, les marqueurs de score. 

 

À côté du plateau colonie on y dispose : jetons de crédit, batterie, récompenses, ressources, contrats.

 

Déroulement du jeu :

À son tour, le joueur doit effectuer 3 étapes :

Étape 1 :

Le joueur choisi un jeton clé disponible, ce qui le fait bénéficier de la tuile sponsor (même niveau du display) sur le plateau de la colonie.

Différents effets sponsor : 1 crédit, 2 actions, récupérer un jeton clé, améliorer votre plongeur (payant) 1 jeton batterie.

Étape 2 :

Une fois le bénéfice du sponsor effectué, le joueur décale son jeton clé vers la droite, pour activer son plongeur.

Compétences des plongeurs :

- 4 experts : ils permettent respectivement de découvrir des ressources représentées par des cubes en bois de couleurs différentes-

- Négociante : Elle permet d’acheter et de vendre des ressources.

- L’espion : Permet de prendre des contrats privés ou de copier un plongeur d’une équipe concurrente.

- L’ingénieur : Permet de faire progresser son hacker ou son technicien.

- L’éclaireur : Permet de prendre une récompense sur le display de la colonie (petits jetons situés à coté d’une tuile sponsor). Cela permet de gagner un bonus immédiat, on place ensuite ce bonus sur son plateau individuel qui permet de nous octroyer un bonus permanent.

 

 Étape 3 :

Retournez votre jeton clef et placez-le en dessous de votre plateau individuel puis remontez votre plongeur à la surface. Si votre jeton clef entre en contact avec votre hacker vous pouvez remonter tous vos jetons clefs.

 

Voilà pour les 3 étapes, je vais juste préciser quelques points de règles au sujet des jetons clef et des contrats

 

Jetons clefs :

À la fin de l’étape 3, vous avez vu que votre jeton clé est placé en dessous de votre plateau, ce qui veut dire que vous ne pouvez plus faire d’action à ce niveau-là. Mais un jeton clef X est mis à votre disposition (vous pouvez en gagner d’autre) ce jeton peut se placer à n’importe quel niveau ce qui pour effet papillon de faire décaler tous les sponsors de la colonie (le bonus niveau 5 passe en 1, le 1 en 2 et ainsi de suite).

 

 

 

Les contrats :

Ils vous rapportent de 1 à 5 points de notoriété ainsi que des bonus. Pour en effectuer un, vous devez avoir les ressources nécessaires (au même niveau de profondeur) indiquées sur la carte du contrat.

 

 

 

Fin de partie :

Le premier à 18 points de notoriété est déclaré vainqueur.

 

 

Il y a certaine subtilité que je n’ai pas expliquée ici, c’est déjà bien touffu, j’espère n’avoir pas perdu trop de monde sur les règles.

 

 

Bon clairement le jeu est monstrueux, les règles ne sont pas si difficiles que ça (pour ce type de jeu), mais par contre à pratiquer c’est un vrai casse-tête. Votre cerveau va monter dans les tours si vous voulez optimiser chacune de vos actions, vous avez beau planifier une stratégie si un joueur joue un jeton clefs X « patatra » c’est le drame tout s’écroule (envie de pleurer).

La première partie est vraiment dure à appréhender, énormément de choses à gérer et la sensation d’avoir raté quelque chose à chaque tour vous frustre (c’est la marque des grands jeux).

 

Mais bizarrement je conseille ce jeu autant à des joueurs occasionnels (pas débutants) qu’à des gros « geekos » barbus, aussi difficile qu’il y paraît on peut y jouer de manière dilettante en y prenant énormément de plaisir.

 

 

- Environ 37 €
- 2 à 4 joueurs
- Environ 60minutes 
- À partir de 14 ans

 

 

 

 

PS Je n’ai pas encore gagné une seule partie, mais j’adore.

 

BEER

 

Cloudwater Brew Co c’est la brasserie qui buzz en ce moment, elle est la spécialiste européenne du style NEIPA (New England India Pale Ale) ou qui peut aussi s’appeler aussi Hazy IPA. 

La NEIPA ou Hazy IPA c’est le nouveau style tendance des brasseurs artisanaux et des Beer Geek. Ce style nous vient des USA, il se caractérise par une faible amertume (contrairement aux IPA dites classiques) et des arômes de houblon explosif ! Mais quand je dis explosif c’est vraiment la folie quand quelqu’un ouvre une NEIPA à coté de vous, on peut déjà humer les odeurs de fruits exotiques dues au houblon. Les quantités de houblon mises dans ces bières sont astronomiques, en plus de cela ce style est obtenu qu’avec certaines levures. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques du brassage ou sinon je vais perdre tout le monde. Dans le verre, c’est jaune complètement opaque on dirait un jus de purée de fruits exotiques. ?

 

Coudwater est créée en 2014 par Paul Jones, elle est basée dans une petite zone industrielle à Manchester.

Elle est à la pointe des techniques et des équipements brassicoles.

La brasserie a gagné énormément de prix, en à peine 5 ans elle est apparue dans liste des 10 meilleures brasseries mondiales (RateBeer).

J’ai énormément entendu parler de cette brasserie autour de moi sans même avoir pu goûter une canette. En cette fin d’année 2017, j’ai pu enfin goûter à plusieurs de leurs produits pour m’en faire une idée. 

J’ai surtout testé des IPA et des NEIPA, même si j’ai vu que la brasserie s’attaque à tous les styles. Tient une autre particularité de Cloudwater, il n’y a pas de gamme! Le brasseur fait selon ses envies et les matières premières disponibles. Il se peut qu’une bière qui vous ai plu ne soit plus jamais brassée, c’est ce qui fait aussi le charme de cette brasserie, j’aime bien l’idée.

 

En ce qui concernent leur bières, c’est très bon, fruité, avec des textures duveteuses, un arôme exotique puissant en bouche. Je comprends l’engouement autour de cette brasserie, ils arrivent à extraire le maximum d’arômes des houblons utilisés.

 

J’ai aussi goûté une saison façon Cloudwater et une NEIPA en collaboration avec Brewdog. J’ai été un peu déçu par la deuxième car j’aurais imaginé quelque chose de plus extravagant.

 

Le gros problème de ces bières c’est que ce sont des breuvages à boire extrêmement vite après la mise en canette (entre 1 et 3 mois). Les arômes de houblons sont très volatiles et la bière va se dégrader rapidement. 

 

 

Les Cloudwater sont difficiles à trouver (tout dépend où vous habitez), elles sont plutôt chères, en moyenne 7 € la canette de 440 ml, mais ça vaut le coût d’en goûter au moins une. Attention de bien regarder la DLUO sous la canette.

 

PS Je n’ai pas encore joué à Otys avec une cloudwater.

 PEACE, GAME, UNITY AND HAVING BEER

 DISPOZA