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Pokémon c'est avant tout une grande histoire d'amour, des heures
passées sur sa Game Boy, des échanges houleux et un concept unique en
son genre, capturer et élever des créatures qui cohabitent dans un
univers rempli de dresseurs en tous genres. 'Un jour je serais le
meilleur dresseur, je me battrais sans répit,' une mélodie qui résonne
dans toutes les têtes, cheval de bataille des futurs maîtres Pokémon et
de la Team Rocket, une organisation maintenant mythique dont l'unique
objectif est de mettre la main sur tous les Pokémon de la planète. Avec
Pokémon Version Blanche et Version Noire, oublions les fondamentaux et
en route pour une nouvelle aventure pleine de surprises, bien que
toujours signée Game Freak.

Tout débute alors que le héros de cette épopée, accompagné, c'est une première, non pas d'un rival, mais de deux amis d'enfance (Bianca et
Tcheren), est confronté à un premier dilemme, le choix de son Pokémon de départ. Plante, Eau ou Feu, il suffit de faire le bon choix, d'enfiler
ses baskets et direction le fameux laboratoire où nous attend non plus
un vieux Professeur, mais bien une jolie jeune femme décidée à soutenir
le petit groupe en leur offrant un Pokédex et quelques conseils
judicieux sur la façon de bien faire les choses et la suite de
l'aventure, histoire de ne pas brusquer les novices en la matière.
Encore inexpérimentés, les trois compagnons se dirigent vers une
traversée semée d'embûches, parsemée d'arènes, de villes majestueuses et de troubles fêtes bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues.

Du changement, voilà ce que nous réservent Pokémon Version Blanche et Version Noire, n'en déplaise aux adeptes de Pikachu et autres
Pyschokwak, des bestioles vues et revues à travers les années et les
dizaines d'épisodes que compte la série jusqu'à ce jour, tombées aux
oubliettes dans ce nouvel opus, du moins pour le moment. Dès les
premiers pas dans les herbes hautes qui bordent le village, les Pokémon
inédits sont au rendez-vous et se comptent par dizaines. Difficile de se familiariser avec les noms, les capacités et autres aptitudes, des
éléments apportant toutefois un challenge additionnel au niveau de la
composition d'une équipe qui s'avèrera au final redoutable. À
l'exception des techniques inédites maîtrisées par ce beau petit monde,
le concept tournant autour des éléments reste similaire à celui des
précédents volets. Bien que légèrement rééquilibré, histoire de donner
un peu plus de crédit aux attaques 'neutres', le système à la
pierre-papier-ciseaux reste identique, le feu brûlant les plantes, l'eau éteignant le feu et ainsi de suite. Roche, Ténèbres, Psy, Glace, rien
n'a été mis de côté et les dizaines de techniques inédites associées à
ces éléments apportent sans aucun doute possible un vent de fraîcheur à
la série.

En faisant abstraction du côté graphique, les combats, l'élément
majeur de Pokémon, ne sont pas en reste et bénéficient de quelques
retouches qui s'avéraient indispensables. Pas de véritable révolution en soi, le concept restant, dans ses grandes lignes, fidèle à la série
avec ses quatre options principales, Attaque, Sac, Fuite et changement
de Pokémon, les aptitudes, également limitées à quatre, et bien entendu
des rencontres aléatoires ou provoquées en fonction des Pokémon et
dresseurs affrontés. C'est du côté de la stratégie que tout se joue, les adversaires semblant avoir acquis un peu de jugeote bien qu'il ne
faille pas s'attendre à voir son opposant changer de Pokémon en plein
combat en voyant, par exemple, un Grotichon (feu) insensible face aux
attaques de son Feuillajou (plante). Pourtant, capsules de type Attaque+ ou Vitesse+ , potions en tous genres et autres remèdes sont dorénavant
employés en plus grand nombre par les dresseurs, augmentant sensiblement le niveau de difficulté des combats. Mieux, alors que l'on connaissait
déjà les duels en équipe, ou encore le fait de pouvoir tomber nez à nez
avec deux Pokémon, cette génération introduit les affrontements 3 contre 3.Une gestion plus poussée de l'équipe devient alors indispensable, les Pokémon situés aux extrémités ne pouvant pas atteindre leurs opposés
adverses.

Une lutte de tous les instants puisque Pokémon Version Blanche et
Version Noire n'y vont pas de main morte en offrant des combats plus
nombreux que jamais, face aux centaines de dresseurs éparpillés aux
quatre coins d'Unys, mais pas seulement. Toujours en quête de badges, le héros a comme mission première de défaire les différents Champions à
travers des arènes énigmatiques, mêlant réflexion et duels. Bien que
relativement aisés, les défis proposés obligent à parcourir de fond en
comble l'arène et de faire face à quelques sous-fifres avant d'affronter le maître des lieux. Les Team Rocket et Galaxie laissent place quant à
elles à une toute nouvelle organisation, la Team Plasma, un groupe aux
ambitions troublantes, séparer les Pokémon des humains afin de leur
rendre leur liberté. Présente tout au long de l'aventure, pas le biais
de sbires, mais aussi de membres plus influents comme les Sept Sage ou
N., le fameux rival de ce Pokémon cinquième génération, la Team Plasma
s'affirme petit à petit comme la principale menace de ce monde en
enchaînant captures de Pokémon et mauvais traitements, augmentant ainsi
la pression mise sur le héros, mais aussi la durée de vie du jeu, encore une fois à la hauteur des espérances.

Mais s'il y a un point sur lequel Pokémon Version Blanche et Version
Noire se démarquent, c'est bien sur le plan visuel. Alors que les
plaines et villages profitent de belles améliorations au niveau des
graphismes, certaines villes nous offrent tout simplement des
environnements en 3D, Vélocité en étant l'exemple le plus flagrant grâce à son aspect futuriste et son gigantesque pont sur lequel circulent
véhicules et autres engins motorisés. Bien que n'apportant rien ou
presque au niveau du gameplay, cet embellissement s'ajoute à la présence de conditions climatiques ayant un impact direct sur les combats, la
tempête de sable infligeant par exemple des dégâts à plusieurs types de
Pokémon, mais aussi à l'arrivée des saisons. Divisé en quatre saisons, à raison d'une seule par mois, le cycle permet avant tout de redécouvrir
des lieux déjà visités, recouverts, par exemple, par une épaisse couche
de neige offrant accès à de nouvelles zones. Un climat ayant également
un impact significatif sur les Pokémon, dont certaines espèces
évolueront temporairement en fonction de la période de l'année.

Si l'on ajoute à ça la présence de Pokémon légendaires et les diverses options de jeu en réseau, dont l'île Heylink, un endroit
étonnant dans lequel il est possible de rejoindre, grâce au sans-fil, un ami et de visiter son petit coin de paradis à la façon d'un Animal
Crossing, de combattre, d'obtenir des missions et d'échanger tout un tas d'objets, difficile de trouver des points négatifs à cette cinquième
génération de jeux Pokémon. On pourra toutefois reprocher à cet épisode
son bestiaire au design parfois décevant et quelques ralentissements
lors des combats en équipe, mais rien de bien flagrant au final, Game
Freak ayant une fois de plus livré un véritable chef-d'œuvre.

Note finale : 8.5/10

Source : DigitalGames.fr