Le jeu vidéo tel que la plupart d'entre nous l'ont connu est né au Japon en 1983, lorsque la Famicom (la future NES en Occident) est sortie, devenant un succès presqu'immédiat. La période qui précéde voit le jeu vidéo se démocratiser de manière très parcellaire sur une grosse dizaine d'année.

Pourquoi cet article ? Tout simplement car la conjoncture actuelle vient d'être sérieusement illustrée par Microsoft hier, 21 mai, vers 19h. Nous nous y attendions, mais le paysage vidéoludique nous promet un changement des plus brutal (quoiqu'assez prévisible il est vrai).
Bien sûr, à l'heure où ces lignes sont écrites, il nous est impossible de savoir toutes les conséquences des annonces faîtes par Microsoft hier, mais nous pouvons nous essayer à quelques hypothèses.

La Xbox One sera donc un centre multimedia de salon et non pas une console de jeux, disons le de manière claire. Il est presque hypocrite de prétendre que la nouvelle machine de Microsoft se limite à un marché précis. Logique économique ou volonté un peu mégalo du géant de Redmond ? Certainement un peu des deux pourrait-on dire. Microsoft concrétise là sa vision du Media Center, déjà mainte fois entreprise sur ses plateformes PC. La diversification des appareils Microsoft ces 3 dernières années aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.

Et puis, il faut le dire, la communauté des gamers purs et durs n'est pas assez rentable. A l'heure où les développements coûtent de plus en plus cher, serait-il sage de se limiter à un public, une fonction, une utilité ? Microsoft a tranché, c'est non.
Ce constat peut se faire d'un autre point de vue. Pourquoi croyez-vous que nous avons droit à une quantité astronomique de FPS, de jeux "casuals" ? La masse parle, et il est alors logique (dans l'esprit d'une grande entreprise) que le gamer aguerri soit laissé de côté pour vendre le plus possible. Ainsi, normal que Dead Space aille vers de l'action, normal que Resident Evil n'ait plus le gameplay "tank" des trois premiers épisodes, normal que Final Fantasy ne soit plus un jeu au système statique.

C'est aussi, peut-être, la fin d'une époque. Le marché de l'occasion est clairement menacé (même si un "système" semble prévu par Microsoft), le côté convivial du jeu vidéo en partie également, puisque le prêt à un ami sera impossible à moins de payer, le jeu en coop ou versus local sera encore plus improbable car possible sur son seul compte (il faudra trimballer la console ou transférer son compte à chaque fois d'une console à l'autre).

Le titre de cet article, volontairement provocateur, est-il donc si exagéré que ça ? Est-ce que le jeu vidéo tel que nous le connaissons n'est pas en train de disparaitre ? Un choc pour les joueurs de la génération NES/SNES/N64 comme moi.