Il suffit d'être fan de mangas, d'animes ou encore de jeux-vidéos pour connaître le festival Japan-Expo, qui accueille des milliers d'amateurs de la culture japonaise chaque année. Hélas, les belges étaient exemptés de cet évènement jusqu'à présent, l'expo étant réservée au territoire français. Chose révolue depuis cette année, où Slumberland eut la bonne idée de l'organiser pour la première fois en Belgique, et plus précisément à Bruxelles. C'est donc du vendredi 4 au dimanche 6 novembre que Tour & Taxis a accueilli francophones et néerlandophones pour le plus grand festival belge consacré au Japon.

JE vs. MiA

Effectivement, la Japan Expo présentait une échelle plus grande que son homologue, le Made in Asia, lui aussi organisé une fois par an à Bruxelles. Il suffisait d'observer l'entrée pour s'en rendre compte, avec près de 300 personnes faisant la file afin de pouvoir pénétrer dans la salle (du moins pour l'entrée sans prévente), certains étant dans l'obligation d'abandonner dû de la capacité de la salle qui avait atteint ses limites. Le nombre de stands était également considérable, avec plus de 100 participants toutes catégories confondues.

À l'égard du MiA (Made in Asia), on avait l'impression de retrouver ici beaucoup plus de stands non-professionnels, ou de créateurs indépendants. Ceci permettait aux amateurs de se mettre plus en valeur. Par exemple,  les stands des éditeurs des jeux-vidéos au MiA prenaient la moitié de la salle, alors qu'ici ils prenaient considérablement moins de place, au grand dam des gamers. Le revers de la médaille est que, du coup, nous retrouvions que quelques éditeurs du monde vidéoludique, mais aussi du manga (seulement Glénat était présent) ! N'avoir qu'un seul vendeur de DVD et de mangas est plutôt inadmissible dans ce genre d'évènement. Par contre les vendeurs de goodies ne manquaient pas, avec tous ces sacs colorés, figurines, et parfois même des boîtes à bento. En parlant des bentôs justement, il y n'y avait que trois petits stands qui vendaient de la nourriture. Autant dire qu'il était impossible de manger le midi à moins de faire une longue file (encore) ou sortir acheter un mets à l'extérieur. Seul hic, une sortie pour les visiteurs signifiait obligatoirement une expédition définitive du salon ! C'est tout particulièrement ce lieu inadapté à la foule qui gâche le plaisir de la visite. En effet, l'espace entre les allées était beaucoup trop mince pour assurer une circulation plus ou moins fluide dans le salon. Il suffisait qu'un groupe de personnes s'arrête devant un stand pour bloquer ainsi le passage.

Et les gamers ?

A présent, au tour des jeux-vidéos. Durant cette journée, nous nous sommes surtout essayés au stand Nintendo, qui proposait trois avant-premières alléchantes, à savoir Super Mario 3D Land et Mario Kart 7 sur Nintendo 3DS ainsi que The Legend of Zelda : Skyward Sword sur Wii. Alors que Mario Kart 7 était plutôt décevant, avec sa 3D très gadget et le manque d'un petit vent de fraîcheur dans la série, Super Mario 3D Land fut pour sa part une très bonne surprise. Des graphismes colorés, des animations mignonnes, un stage (pour la démo) petit mais dense, et surtout une utilisation de la 3D intelligente (enfin !). Quant à Zelda, nous avions le choix entre voler avec un oiseau, faire une partie d'un donjon ou se battre contre un boss. Nous avons bien sûr opté pour le deuxième choix, où nous avons pu essayer tous les nouveaux mouvements de Link ainsi que quelques accessoires comme la scarabée. Tout comme la 3D dans Mario, la première chose qui frappe est la précision des mouvements : Link manie son épée comme si vous maniez votre Wiimote. Nous n'avions jamais essayé le combo Wiimote-Wiimotion plus, et nous avons été assez surpris du résultat. Il faut dire que combattre un ennemi en réfléchissant à ses mouvements de sabre est assez prenant et excitant. Pour ce qui est du jeu en lui-même, quinze minutes nous ont suffit pour retrouver le Zelda classique, ni plus ni moins. Hormis Nintendo, d'autres éditeurs présentaient leurs jeux, la plupart d'entre eux étant les mêmes que ceux de la Gamescom en août. Pas de grosses surprises donc de ce côté. N'oublions pas non plus l'invité d'honneur du salon, qui n'est autre que le Joueur du Grenier, et qui était présent pour faire une dédicace à ses fans. Sauf qu'une fois n'est pas coutume, il fallait patienter dans une file interminable (jusqu'à 3h30 d'attente !) pour acquérir son précieux autographe. C'est dommage par ailleurs qu'il n'y ait pas eu plus d'invités japonais présents pour un évènement de la sorte.

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