Inexistantes au départ, les interfaces de nos consoles de jeux ont subi quelques évolutions notables au cours des années. Voici un survol, car le sujet est vaste, d'un concept qui est devenu indispensable de nos jours.

Avant tout, qu'est-ce qu'une interface et à quoi peut-elle bien servir, étant donné que nous n'en utilisions pas auparavant ? Dans le milieu de l'informatique, une interface est en quelque sorte l'intermédiaire entre l'homme et la machine. Cette dernière peut posséder plusieurs fonctions (multimédia, sociales, etc.) qui sont accessibles via ladite interface. Les plus jeunes d'entre nous ne le savent peut-être pas, mais il n'y avait pas d'interfaces sur les « anciennes » consoles de jeux-vidéo. Il a fallu attendre jusqu'à cette génération pour réellement avoir quelque chose de concret et relativement complet. En effet, si nous prenons comme exemple la SNES de Nintendo, il fallait introduire une cartouche avant de lancer la console car rien ne se passait dans le cas échéant. Pas d'introduction, pas d'accueil, rien. Aucune dissipation possible, le temps passé sur sa console était uniquement utilisé pour jouer.

La question que vous devez certainement vous poser, est : « pourquoi les concepteurs n'y ont-ils pas pensé plus tôt ? ». Ils l'ont certainement fait, mais le besoin d'avoir un menu pour sa console n'avait pas encore pris le pas et n'était pas nécessaire car l'unique but était de jouer. Maintenant, avoir une machine, quelle qu'elle soit, qui ne sait pas se connecter au Net ou qui ne propose pas un minimum de capacité multimédia (musique, vidéo, etc.) aura, actuellement, plus de mal à s'attirer les louanges du public. Les temps changent, et les habitudes de consommation aussi.

­Le commencement

Cependant, les constructeurs ne sont pas partis de zéro et ont tous, à l'exception de Nintendo, commencé à tâtonner le monde des interfaces à la génération 64 bits (Playstation, Saturn et Nintendo 64). Les fonctions se limitaient à la gestion des sauvegardes de jeux, du réglage de diverses options ou encore la lecture de CD-ROM sur la Playstation par exemple. L'aspect visuel était quant à lui très simple. Il faudra attendre la génération suivante (PS2, Xbox, Gamecube et Dreamcast) pour voir quelque chose de plus évolué graphiquement, sans pour autant apporter de réelles nouveautés.

De gauche à droite : Playstation, Saturn

Lors de la génération 128 bits, la première Xbox sortait un peu du lot avec une section entièrement consacrée au Xbox Live, le célèbre service multijoueur de Microsoft, qui permettait entre autre de consulter sa liste d'amis. Une première, bien que la Dreamcast, sortie plus tôt, fut la première console à proposer le jeu en réseau, mais qui ne se retrouvait pas dans le menu du démarrage.

De gauche à droite : Gamecube, Xbox et Playstation 2

Tout ceci n'était que les fondations. Le vrai bouleversement n'arriva que plus tard, avec la nouvelle génération qui allait prendre la relève.

Les consoles portables et les nouvelles consoles de salon

Jusqu'à présent, nous n'avions pas mentionné le cas des consoles portables. Et pourtant, elles suivent le même schéma que ses grandes sœurs. En effet, la première interface sur console portable est apparue avec l'arrivée de la Nintendo DS, sortie en 2004, deux ans avant la Xbox 360 et trois ans encore avant la Nintendo Wii et la Playstation 3. Assez anecdotique, les écrans affichaient le calendrier ainsi que différentes options comme le lancement du jeu en cours ou le Pictochat, un logiciel de messagerie instantanée. Comme vous le savez peut-être, Nintendo aime faire des déclinaisons de ses consoles nomades. Avec la DSi, nous avons eu droit à une modification de l'interface initiale accompagné de quelques éléments supplémentaires, tels que la boutique en ligne DSiWare. Malgré cela, le jeu en ligne n'était toujours pas très poussé et la personnalisation était quasiment inexistante.

De gauche à droite : XMB (PSP), Nintendo 3DS

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