L'impossible devint possible, le rêve devint réalité et la terre se transforma en paradis. Exagéré ? Certainement pas, ceci est le ressenti que j'ai approuvé lors de l'annonce de Ninokuni, en 2008, comme beaucoup d'autres amateurs de jeux vidéo et d'animation japonaise.  Je me souviens avoir balancé des « OMFG, OMFG... » devant mon ordinateur, bouche bée, l'air abruti (chose qui ne m'arrive pas souvent, hum hum). Alors pour les pauvres personnes qui se sentent larguées à l'égard de ces quelques lignes, Ninokuni est un RPG sorti sur la Nintendo DS, développé par Level 5 (Professeur Layton, Dragon Quest VIII, IX...), en collaboration avec le renommé studio d'animation Ghibli (Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro, La princesse Mononoke...) qui s'est occupé de toute la direction artistique (tant au niveau des dessins et des animations) et musicale. Une alliance pareille entre un développeur qui a le vent en poupe et le pilier de la japanimation ne pouvait qu'être prometteur... Du moins sur papier. Et finalement, quel fut le résultat ?

 

Il était une fois, un deuxième monde

Le jeu met en scène un garçon de 13 ans, Oliver, qui un jour perd accidentellement sa mère. Mais ce triste événement l'amène à rencontrer Shizuku, une fée venue de Ninokuni (« le deuxième monde » traduit littéralement), un monde parallèle à Ichinokuni (le premier monde) dans lequel vit le garçon. Ce lutin à lanterne voit en Oliver un grand magicien potentiel, et lui demande de combattre Jabow, un sorcier maléfique gouvernant le second monde. Bien que le bonhomme refuse au départ, il prend la décision de partir lorsque Shizuku lui apprend qu'il existe peut-être dans l'autre monde un moyen pour ressusciter sa mère.

Un petit gamin qui veut sauver sa maman, voilà un scénario bien enfantin... Et pourtant, quel bonheur de retrouver une histoire compréhensible, comparé à un « blockbuster » comme Final Fantasy XIII, avec des rebondissements finaux majestueux. D'autant plus que Ninokuni n'est pas si bon-enfant que ça, et nous propose des morales, des réalités de tous les jours, sans trop tourner dans le ridicule.

 

Ghibli, ou la main du maître

A peine quelques minutes en main, on est très vite immergé dans le monde de Ninokuni, et en grande partie grâce à sa bande-son tout simplement grandiose. En effet, c'est Hisaishi Joe, compositeur japonais réputé mondialement dans le domaine du cinéma (notamment pour sa complicité avec Miyazaki Hayao), qui s'est occupé de tout l'aspect musical, et le résultat est digne du nom. Que cela soit le thème de la carte (que je vous invite à écouter tout au long de la lecture, en démarrant le lecteur situé au haut de la page) ou la musique triste lors des scènes dramatiques, l'immersion par le son est totale.

Quant aux visuels, il faut dire qu'on est bien gâté. Level-5 a opté pour un background statique, un choix très judicieux vis à vis des paysages dessinés à la main. Le souci des détails est formidable et on prend un plaisir immense à dévorer chaque pixel à l'écran. Outre cela, ce sont toutes sortes de décors que l'on retrouve dans Ninokuni, tous très colorés, tels que le désert et les glaciers ou encore une ville aérienne. En ce qui concerne l'animation, il est évident que la qualité est au rendez-vous, même sur le minuscule écran de la DS. Toutefois, console portable oblige, ne vous attendez pas à avoir des heures de cinématiques (je l'espérais tellement !) car on ne verra Oliver et ses amis en mouvement que pendant une petite dizaine de minutes.

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Ecrit par Suisha

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