Après une folle année 2011, on pouvait se demander comment 2012 pourrait être pire. Finalement, ça n'aura pas été compliqué : une floppée de gros titres, l'arrivée de la Vita ou encore la  Wii U (LOL !), les diverses annonces des nouvelles gen impressionnantes, amenant une certaine évolution du modèle économique, grâce aux ingénieux compromis afin de voir le dématérialisé coexister et non supplanter les jeux « en dur », etc. 2012 était une année charnière pour notre média. Mais loin de tout ceci, je me contenterai ici de décrire mon expérience de jeu sur les gros titres de cette année, les déceptions, les surprises, les confirmations.

 

LES TOPS

 

 

Après un premier épisode très réussi et innovant, malgré un manque de variété visuelle certain, Gearbox était attendu au tournant. Et force est de constater que toutes leurs promesses ont été tenues avec brio. Un univers sensiblement plus vaste, mais surtout plus rempli et varié, un aspect RPG poussé (particulièrement la personnalisation des armes), un scénario et une mise en scène bien plus travaillé, un humour plus poussé, et le tout en conservant la patte visuelle qui nous avait tant séduit en 2008. Bref, Borderlands 2 est clairement l'un de mes GOTY 2012, pour le nombre d'heures passées, en solo comme en multi.

 

 

 

Une excellente surprise que ce Prey². Si le premier était sympathique, sans plus, celui-ci est de très, très bonne facture. Outre sa direction artistique sublime et son ambiance envoûtante, Prey² offre d'excellentes sensations. Comme si Mirror's Edge avait rencontré Half-Life : le feeling « free-ride » du titre d'EA, agrémenté d'un gameplay FPS trippant et dynamique. On regrettera tout de même des quêtes pas toujours inspirées et un scénario assez secondaire.

Mais Prey² n'en reste pas moins un sacré plaisir à jouer, et parcourir cette planète en quête de nos cibles reste un plaisir.

 

 

 

Un gros coup de cœur pour ce titre. Si les précédents jeux de Grasshopper ne me tentaient pas plus que ça, celui-ci m'a envouté. Tellement déjanté et jouissif, certains pourront cracher sur la répétitivité du soft ou son aspect visuel pas vraiment top. Mais le trip est tellement énorme, que perso, ces défauts ne m'ont pas empêché de prendre mon pied dessus. Et puis ces musiques, délicieuses !

 

 

 

S'il n'y avait qu'un seul jeu à retenir en 2012, c'est bien celui-ci. Dès que son nom est mentionné, tout le monde se touche la nouille. On avait peur du côté spectateur des présentations, on a été rassuré en constatant que ces scènes n'étaient là que pour planter l'ambiance, lors des deux premières heures de jeu. On avait peur du changement d'ambiance, finalement celle-ci se révèle être exceptionnelle. On espérait beaucoup de l'histoire, et de cette relation avec Elizabeth : elle est d'une profondeur, d'une puissance, d'une force terrible. Bien loin du côté féérique et un peu niais d'Ico, ici les choses sont difficiles. Certains choix sont draconiens, on est impliqué comme jamais dans un jeu. On est là pour elle, mais les évènements nous dépassent tellement...

Le premier Bioshock était une claque et un chef d'œuvre. Bioshock Infinite est tout ceci. Mais encore plus.

 

 

LES FLOPS

 

 

J'avais vraiment adoré Alan Wake, pour son personnage principal, son histoire, son ambiance, son côté paranormal particulièrement bien mis en scène.

J'ai apprécié American Nightmare pour son action effrénée, son côté second degré et décalé. Malheureusement, ces qualités en font un jeu sympa, mais un immonde Alan Wake. Prendre Robert Rodriguez comme modèle, excusez-moi mais, quelle idée de con !

 

 

 

Toutes ces belles promesses... J'y ai cru, pourtant. Les premiers trailers étaient vraiment intéressants. Le jeu est rempli de bonnes idées. Fondamentalement, ce n'est pas un mauvais jeu. Ce n'est peut-être même pas un mauvais Silent Hill, en tout cas au vu de l'histoire. De très bons efforts ont été faits, sur la mise en scène notamment. Seulement, la maniabilité est atroce, les combats ne peuvent pas être évités, ils sont trop nombreux, et l'ambiance ne fonctionne pas à cause de ces défauts. Et un Silent Hill où l'ambiance ne fonctionne pas, c'est forcément raté. D'autant plus déçu que tout n'est pas à jeter dans ce jeu, les mecs sont malins et sont plein d'idées. Homecoming n'était pas vraiment décevant, dans le sens où c'était juste une merde, il n'y avait pas cette sensation de potentiel gaché. Ici, c'est vraiment dommage. Alors je n'ai qu'une seule envie : que Konami leur laisse re-tenter leur chance, en apprenant des ces erreurs terribles.

 

 

 

Oui. Oui, à l'instar de Bioshock Infinite, tout le monde se touche la nouille façe à ce jeu. Je l'attendais. Les deux-trois premières heures sont intenses, intéressantes, excellentes. Et puis... on fait toujours la même chose, dans les mêmes décors. L'histoire se perd. Et le jeu se termine.

Crystal Dynamics m'avait fait rêver en faisant revivre Lara grâce à Legend et Anniversary. Underworld était sympathique, mais trop convenu. Pour celui-ci, ils ont osé de très bonnes choses. Mais, pour moi, ceci est mal exploité dans sa longueur. Le jeu s'essouffle trop vite, et finalement je me suis ennuyé...

Alors je ne sais pas, je dois sûrement avoir un problème, vu que je semble être le seul dans ce cas. J'ai pourtant adoré le début de l'aventure. L'aspect survie est vraiment bien fichu, l'ambiance est bien rendue. Mais les ficelles sont trop visibles, et je n'y crois plus.

 

 

Les autres :

Je viens tout juste de commencer Assassin's Creed III, donc je ne me prononcerais pas encore, même si je remarque énormément d'améliorations, et que le début est déjà plus riche en révélations que l'ensemble du mal-nommé Revelations.

De même, Darksiders II attend patiemment son tour. Je ne l'ai pas encore acheté, mais ayant adoré le premier je sais que je ne lui résisterais pas bien longtemps. Même si la presse lui reproche son manque de nouveauté.