Le jeu dont je vais vous parler aujourd'hui est Cosmophony, un jeu loin d'être facile, mais qui a quand même un sacré charme.

Passons sur le pitch qui se paie le luxe d'être encore moins important que celui d'un mario, et qui consiste à diriger le c½ur d'une déesse jusqu'à son corps. Ici on n'est pas là pour s'intéresser à l'histoire, on est là pour jouer, et amener le c½ur en question jusqu'à destination. Sauf que vous vous en doutez, ça ne sera pas aussi simple. Sur votre chemin se dresseront des obstacles à éviter, et des cibles à abattre.

Dans son gameplay ce jeu me fait très fortement penser à BIT TRIP RUNER, sauf qu'au lieu de prendre la forme de la plate forme 2D, il prend la forme d'une course. Votre « vaisseau » se déplace tout seul vers l'avant, à une vitesse déterminée. Tout ce que vous avez à faire c'est appuyer sur les flèches de droite ou de gauche pour vous décaler, ou appuyer sur un bouton pour utiliser votre laser. La piste sur laquelle vous avancez est séparée en 7 sections, et en vous décalant vous passez de l'une à l'autre. Les obstacles sont des carrés situés sur une ou plusieurs sections (pouvant aller jusqu'à former des murs ou des couloirs), et le moindre contact entraîne une mort instantanée. A cela viennent s'ajouter des triangles qui sont tout aussi mortels au toucher, mais que vous pouvez détruire avec votre laser. C'est d'ailleurs fortement recommandé car à la fin de chaque niveau votre seul score sera le nombre de triangles détruits, le score ultime consistant à tous les détruire.

Le jeu est constitué de 5 niveaux. On pourrait croire que c'est peu, mais en fait pas du tout. Ne comptez pas le finir en 2-3 heures (ce qui pour un jeu à 4 euros ne serait pas choquant). Ici vous en avez pour votre argent. Déjà car le jeu est d'une difficulté ignoble, qui mettra votre patience à bout. Comme je l'ai dit en cas de choc c'est retour direct à la case départ, sans vie ni checkpoint, mais en plus le jeu est assez rapide et à partir du deuxième monde il ne pardonne pas l'à peu près. Chaque section du parcours est mortelle, et pour valider ce dernier, il faut tout réussir d'un coup.

Et histoire de ne pas vous aider à vous concentrer, vous avez des espèces de formes et couleurs psychédéliques en arrière plan, alors que le reste du design du jeu est minimaliste au possible. Ça va et ça vient de façon totalement anarchique, et je suis sûr que ça a été pensé pour vous distraire, car en mode entraînement elles n'y sont pas.

D'ailleurs parlons du mode entraînement. A force de rater systématiquement au même endroit vous en aurez assez de devoir faire toutes les sections d'avant afin de parvenir à l'endroit qui pose problème. Le jeu a donc la « gentillesse » de vous proposer de vous entraîner avant de retenter votre chance. Dans ce mode vous avez le même niveau, mais sans les couleurs bizarres d'arrière plan. Elles sont remplacées par un fond gris neutre. Ensuite chaque niveau est divisé en 10 sections. Vous pouvez ainsi passer d'une section à une autre d'une simple pression sur une touche, afin de recommencer un passage que vous maîtrisez encore mal, ou passer le début pour aller directement là où vous bloquez. Les sections sont ainsi assez courtes, et vous pourrez les recommencer encore et encore selon vos besoins. De même en cas d'échec vous recommencez à la dernière section complétée. Ce mode est juste excellent et permet de bien se préparer à faire l'ensemble d'une seule traite. Vu la difficulté de Cosmophony, on en a vraiment besoin. Il est d'autant plus appréciable que le jeu fasse tout pour nous aider, en attendant de piétiner notre fierté une fois que nous revenons dans l'arène. Mais la vrai particularité de ce jeu, ce qui en fait un titre vraiment unique, n'est pas ici pourtant.

La particularité de Cosmophony, c'est sa bande son. Déjà il s'agit de musiques électros, donc il faut aimer, mais là où le jeu fait très fort, c'est qu'elle accompagne ce qui se passe à l'écran, mais pas uniquement pour l'ambiance. Elle accompagne l'action au même titre qu'une musique de jeu de rythme accompagne les symboles qui apparaissent à l'écran. Si elle ne vous indique pas les mouvements à faire, elle est une aide précise et appréciable en ce qui concerne le rythme auquel vous devez bouger. Et autant dans le premier niveau c'est juste une aide en plus, à partir du troisième niveau il est quasiment indispensable de suivre la cadence, vu que le jeu se met à aller plus vite, voire parfois à modifier brutalement la vitesse de défilement (mais là encore la musique accélère ou ralentit en conséquence). La musique est vraiment au service du gameplay, et avoir le sens du rythme vous sera indispensable si vous souhaitez finir les 5 niveaux.

Au final je vous recommande vivement Cosmophony, pour peu que vous puissiez écouter en continu de la musique électro. La difficulté pourrait vous rebuter, soyez-en conscient. Mais tous ceux qui passeront outre ces deux points auront devant eux pas mal d'heures de jeu. Si vous êtes en manque de défis, Cosmophony est pour vous. Et en plus il est fun et bien fait. Que demander de plus ?

Vous aimerez si :

  • Vous aimez la musique électro (juste la supporter suffit néanmoins, pas besoin d'être fan)

  • Vous voulez un vrai défi pour mesurer votre skill

  • Si foncer à 100 km/h en esquivant de justesse tous les obstacles en rythme est synonyme d'amusement pour vous

Vous n'aimerez pas si :

  • Vous jouez pour passer un moment sans vous prendre la tête

  • Refaire 100 fois le même passage vous gonfle très vite

  • Vous n'aimez pas la musique électro (car ici couper le son est un non sens)

 Cosmophony coûte 3,99 euros et prend 214 Mo sur votre mémoire interne.

Par Luciole