Dead Space Extraction

Bonjour à tous ! Vous avez acheté une wiiU, vous squattez mario kart 8 et vous souhaitez un jeu pas trop prise de tête pour souffler entre 2 raclées que Spazer vous a infligées ? Vous voulez un jeu qui puisse être assez bon pour vous occuper ET adapté à des sessions plutôt courtes ? Heureusement il y a un style de jeu adapté à ce genre d’exigence sur console, et ça s’appelle le rail-shooter. Envoyez votre copine faire la cuisine, ou votre copain commander des pizzas, et mettez vous en appétit en chassant du zombi de l’espace dans Dead Space Extraction

Rappelons que la licence Dead Space, avant de devenir un gâchis énorme de la génération précédente, c’était un jeu d’horreur dans l’espace. Pour faire simple c’était Resident Evil dans l’espace, en plus maniable. Et tout comme Resident Evil, Dead Space s’est essayé au rail shooter sur la console la plus adaptée au genre : la wii, et sa wiimote avec son pointeur impeccable.

Vous incarnez tour à tour plusieurs membres d’un groupe de survivants qui vont vivre des évènements antérieurs aux pérégrinations d’Isaac Clarke dans l’Ishimura. Tout commence sur la planète Aegis VII, où peu de temps après la découverte de l’obélisque, toute la population présente sur place sombre dans la folie, tandis que les nécromorphes se répandent. Vous suivez un groupe de survivants (que vous incarnerez tour à tour) dans leur fuite en direction de l’Ishimura, dans le but de se mettre en sécurité (Ah ah ah…). Notons que le scénario est assez décent, et apporte quelques informations sur l’opus PS3 et sur l’univers de Dead Space qui feront plaisir aux fans.

Comme tout rail shooter qui se respecte vous suivrez cette aventure de 6 – 7 heures au total sans mourir selon une vue à la première personne. Vous laissez votre personnage se déplacer, vous observez l’histoire, vous restez attentifs, et vous tirer. Vous tirez sur tout ce qui bouge, car ce sont des ennemis. Vous tirez aussi sur tout ce qui ne bouge pas, car ça cache sans doute des bonus. En fait vous tirez sans trop chercher à comprendre pourquoi. De toute façon vos alliés ne peuvent pas mourir en dehors du scénario. Pratique dans un vaisseau rempli d’aliens zombis belliqueux.

Par contre le fait que moi je sois mortel me parait un prétexte un peu bidon pour justifier que je sois le seul à me battre. C’est vrai quoi les copains, j’ai un arsenal tellement rempli que je dois me limiter à 4 armes en début de mission. Vous pourriez prendre le reste. Ben non comme bibi est le seul obligé de se battre, bibi est le seul à se battre pendant que les autres regardent de l’arrière. Merci les gars, bon esprit. Heureusement en fin de mission ce sera un autre personnage qui s’y collera. Quant au joueur, lui, il alternera entre les héros du groupe en fonction des péripéties, des drames et des « séparations involontaires ». Mais il sera possible de prendre sa revanche. Votre groupe est en effet toujours composé d’au moins deux personnages, afin qu’un second joueur vienne vous prêter assistance. Il aura les mêmes capacités que le joueur 1, avec la possibilité d’avoir son propre arsenal, son propre stock de munitions et sa propre barre de vie.

L’arsenal d’armes fait bien plaisir d’ailleurs, avec pas mal de choix, un tir secondaire pour chacune et aucune arme poubelle. On retrouve bien entendu la stase pour ralentir les ennemis et certains éléments du décor. Rail shooter oblige, on a une nouvelle arme, le fixateur, qui en plus de souder des éléments du décor, possède des munitions infinies. On retrouvera d’ailleurs des phases dédiées à la soudure ou à la réparation de panneaux de commande, avec parfois la nécessité de repousser des vagues de nécromorphes en même temps. Stressant et jouissif.

Le jeu est un vrai concentré de fun. Les phases de shoot sont réussies, le rythme est bien maîtrisé, alternant des phases de tir intensif avec des phases plus tranquilles qui servent à poser une ambiance oppressante (pas autant que dans le premier, qui en plus n’était pas très effrayant de base, mais pour un rail-shooter ça reste un exploit). Faire une soudure dans l’urgence et s’interrompre au bout de 5 secondes car plusieurs nécromorphes sont en train de se jeter sur nous, mine de rien ça ne se fait pas les mains dans les poches. De manière générale, la difficulté est bien dosée, le jeu se laisse traverser en mode normal, mais nécessite quand même de savoir viser et de rester concentré. Quant aux graphismes ils sont corrects. Ne vous fiez pas aux screens, je n'ai pas réussi à en trouver un seul décent, mais c'est bien meilleur en action, et beaucoup moins pixellisé.

A côté du mode scénario vous avez aussi un mode « je refais les niveaux déjà joué en repoussant des tas de vagues d’ennemis ». Chacun des deux modes peut se faire seul ou à deux. De plus Viscéral Games a pensé à la rejouabilité de son titre en cachant partout des fichiers et autres bonus. Certains sont très bien planqués, d’autres n’apparaissent que pour une ou deux secondes. Si l’un d’entre vous parvient à tous les trouver en un seul passage, il gagnera mon respect éternel.

On se plaint souvent du manque d’implication des éditeurs tiers sur les consoles Nintendo, et Electronic Art est souvent en tête de liste, à raison. Mais pour cette fois reconnaissons qu’ils ont fourni à la wii une très belle exclue (à l’époque du moins ; depuis le jeu a été porté chez la concurrence, mais à moins d’avoir un Move la version wii reste la meilleure). Ce qui s’annonçait comme un petit jeu sans envergure s’est avéré être un jeu qui ne fait absolument pas honte à la série Dead Space.

par luciole