VOUS, DES TESTS ET LES JOURNALISTES !

Prologue :

N’étant pas en accord avec le système archaïque de notation et les positions partiales de nos chers journalistes/loueurs d’espaces publicitaires face à la pression des éditeurs/annonceurs, je me propose de vous exposer un test type comme j’apprécierai en voir de nos jours. Une partie principale présente le contenu du jeu sous tous ses aspects et de manière la plus objective possible (ne pas mettre l’accent sur des qualités ou des défauts). Pour finir j’en parlerai de manière totalement subjective, de ce qui m’a plu ou de ce qui m’a mécontenté avec la dure mais concrète décision que chaque joueur prend systématiquement : j’achète ou je n’achète pas le jeu CastleStorm !

 

Zen Studios sur un nouveau créneau ?

Zen Studios nous avait habitué à ses innombrables tables de Flipper depuis un certain temps. Un genre si bien maitrisé qu’il était presque impensable d’attendre autre chose du développeur. C’est donc dans une indifférence totale que le jeu sort à la fin du printemps 2013. D’abord exclusif à la Xbox 360, il va ensuite prendre d’assaut Steam, le PSN puis l’eShop juste après noël. Comme pour beaucoup de jeux avec une option Co-op (ou duel) en local, La version Wii U présente l’avantage aux joueurs d’avoir chacun leur écran pour une meilleure visibilité et ne pas nuire à la précision des tirs (à l’inverse du splitting). Un avantage non négligeable de cette version par rapport aux autres plateformes pour ce type de jeu.

CastleStorm multiplie les possibilités de gameplay en proposant du «angry birds like », du « Beat ‘em All» et de la stratégie (très basique, rassurez-vous !). chaque type de gameplay est associé à une touche du gamepad. Même si la prise en main est bonne, il n’est toutefois pas possible de configurer les touches de manière personnalisée. Le jeu se joue au gamepad, avec le mode TV off évidemment, mais jouer à deux nécessite un pad pro Wii U obligatoirement ! On notera la présence d’un mode « en ligne » qui permet de se confronter avec des joueurs de tous niveaux.

 

Sir Gareth, fume les tous !

L’ensemble du jeu se déroule dans un monde 2.5D, vu de côté. Vous incarnez Sir Gareth, un chevalier désigné par le roi pour stopper une rébellion et repousser une invasion viking. A l’abri derrière les murailles de votre fortification, vous contrôlez une puissante baliste pour vous défaire des troupes adverses et alternativement détruire la place forte opposée. Vous pouvez envoyer des troupes sur la zone de combat pour affronter les vagues successives d’ennemis et essayer de vous emparer du drapeau adverse. Attention toutefois où vous envoyez vos projectiles afin de ne pas faire de dégâts collatéraux ! Pour les seconder, vous pourrez lancer des sorts d’attaque ou de protection et même venir les assister sur le terrain, à la manière d’un BTA, mais pendant un temps limité. Tout ceci peut paraitre bien basique et donner une impression de déjà-vu, mais il y a une dimension supplémentaire de stratégie car vous êtes soumis aux mêmes conditions de capitulation que votre ennemi. Vous devez donc construire votre château de A à Z et le fortifier selon vos besoins, mais j’y reviendrais de manière détaillée plus loin !

Même si au gré des 60 missions, au travers de 14 décors à la topologie variée, l’objectif principal des missions dans CastleStorm est de capturer le drapeau adverse et/ou de détruire le château adverse, des challenges supplémentaires qui demandent précision et rapidité vous seront proposés. Après les premières missions qui font office de didacticiel, la difficulté augmente régulièrement au travers d’un adversaire toujours plus coriace, à l’arsenal plus étoffé et aux troupes plus spécialisées. Heureusement au fil du jeu, vous allez pouvoir aussi débloquer de nouveaux contenus : des projectiles, des troupes, des sorts et des salles qui vous octroient des bonus permanents.

User vos fonds de culottes sur vos bancs…

Si CastleStorm n’est pas un bête « Tower Defense », c’est parce qu’il va vous demander une attention permanente. Il vous faudra vite connaitre l’ensemble des commandes afin de ne pas vous emmêlez les pinceaux quand vous serez au four et au moulin. Si le stick analogique gauche ne sert qu’à orienter la baliste, les quatre boutons à la droite du pad sont assignés à une fonction unique.

  • Le bouton A pour les projectiles
  • Le bouton X pour les troupes
  • Le bouton Y pour les sorts et envoyer les héros sur le champ de bataille
  • Le bouton B pour ordonner à vos soldats de se protéger

 Les 3 premières catégories ne permettent d’avoir que 5 types d’items différents maximum. On peut passer de l’un à l’autre avec les touches L et R. la préparation et le choix tactique des unités se fait juste avant la bataille. Il faut choisir les projectiles et les sorts (et/ou héros), mais aussi les types de soldats. On retrouvera les classiques infanterie, archerie et cavalerie ainsi que d’autres issus de l’univers de l’heroic fantasy… chaque genre de combattant possède un coût en nourriture pour aller sur le terrain des affrontements, un temps de rechargement, une barre de vie et une force de frappe qui lui sont propre en fonction de son niveau, mais il leur faut une salle d’entrainement spécifique dans les murs de votre château. D’autres salles qui améliorent leurs compétences peuvent être construites dans votre fort.

Passons à une partie importante du jeu, l’édification de votre forteresse ! Pour les plus impatients, le jeu propose jusqu’à 16 châteaux différents déjà tout fait avec ce qu’il faut pour poursuivre l’aventure sans se prendre la tête. Certes, Ils sont esthétiques mais manquent sincèrement d’optimisations. Tel Vauban, il va falloir tout bien penser dans la disposition des salles, car si l’ennemi vous en détruit une, vous perdez sa fonction (soldat ou bonus) de suite ! Il faudra donc les placer le plus loin possible des remparts faisant face à l’adversaire ou même doubler les pièces les plus importantes. Ces salles sont de tailles différentes, mais de plus petites structures « neutres » vous permettent de colmater les faiblesses dans votre architecture. Ensuite, vous devez finir de consolider votre château avec moult renforts, tours et remblais. Attention, Vous êtes limité à 50 éléments maximum et à une taille à ne pas dépasser. Pour finir, vous devez choisir la porte la plus solide pour ne pas vous faire voler votre drapeau trop rapidement. Vous pouvez même tester la solidité de votre installation grâce à une baliste située juste à côté. Pensez à sauvegarder vos chefs d’oeuvres architecturaux, vous pourrez même les échanger en ligne !

  

Gare au chauve allié (ne comprendront que ceux qui ont fait le jeu)

CastleStorm possède un système d’upgrade  qui permet de dépenser l’or accumulé au fil des missions en faisant monter en niveaux projectiles, troupes, magies et salles du château (de 1 à 10). Les capacités de ces derniers sont alors nettement améliorées. Cet or est amassé en vous débarrassant des troupes ennemies et en détruisant des éléments de son château. Un « headshot » double la valeur en or, de même que des combos offrent des bonus supplémentaires. Enchaîner les victimes permet de faire entrer votre baliste dans une furie dévastatrice temporaire qui vous absoût de tout temps de rechargement de cette dernière.

Un système de notation sur 5 étoiles (comme Gameblog) est établi à la fin de la mission en fonction de votre précision à la baliste (sur 2 étoiles), du niveau de difficulté choisi (standard : 0, normal : 1 et difficile : 2 étoiles) et de la réalisation d’un objectif secondaire (1 étoile). A noter que si les deux premiers niveaux de difficulté permettent, à l’aide d’une parabole transparente, de visualiser la trajectoire des projectiles, le niveau difficile ne le permet plus. Difficile, donc,  de conserver ainsi un niveau élevé de précision ! Ces notations en étoiles permettent un classement en ligne via un leaderboard ou avec sa liste d’amis possédant déjà ce jeu. Un affinement du classement se fait en fonction de l’or récolté à chaque mission.

Longue vie, King !

Venons-en au menu du jeu.

  • Télécharger le contenu

C’est le lien vers l’eShop pour l’achat de futurs DLC.

  • Aide et options

« Comment jouer » permet, en cinq écrans, de comprendre le gameplay du jeu.

« Commandes » nous montre les boutons usités en mode château et héros.

« Paramètres » permet de régler le volume (de la musique, des bruitages et des voix), d’adapter la taille de l’écran, d’inverser les visées, d’afficher du sang ou non.

« Crédits » vérifie vos capacités de remboursement pour obtenir un crédit bancaire, non ?

  • Classements

Vous pourrez admirer vos scores sur les différentes missions des modes campagne, survie, survie héroïque et versus. Un filtre permet de voir les meilleurs du leaderboard, votre classement au général et parmi vos amis.

  • Solo

« Campagne » est tout simplement le mode histoire

« Escarmouche » est l’équivalent d’une partie « versus » mais contre l’IA. On peut paramétrer sa nation et celle adverse, ainsi que la position de son château.

« Survie » vous fera affronter des vagues successives d’ennemis toujours plus coriaces. Il faudra tenir le plus longtemps possible jusqu’à ce que votre drapeau soit dérobé ou votre château complètement rasé.

« Survie héroïque ». Ici, pas de baliste pour vous assister ou de château à défendre. Vous serez seul sur le terrain, avec votre arme de jet et celle pour le corps à corps, pour éviter de vous faire voler le drapeau situé au milieu du champ de bataille, face à des hordes d’adversaires.

  • Multijoueur

Que ce soit en local ou en ligne on retrouve les 3 derniers modes de jeu en solo. Le mode « versus » est un duel, les deux autres sont uniquement en co-op. A noter que le mode « survie » propose un gameplay asymétrique : un joueur contrôle uniquement un héros sur le terrain pendant que l’autre envoie les troupes et dirige la baliste mais cette dernière est allégée. En effet il n’y a plus d’autres projectiles que celui de base et les sorts ne sont plus disponibles. Le mode « survie héroïque » vous propulse ensemble dans l’arène de combat.

 CastleStorm offre des graphismes très colorés et agréables à regarder. La direction artistique est en accord avec le ton volontairement décalé du jeu. En plein milieu de la bataille, on peut zoomer avec les gâchettes ZL et ZR et admirer les détails de chaque élément du jeu. Je n’ai pas noté de bug apparent. Sans être symphonique, la musique est rythmée sur le jeu et son humour « cartoon ». Elle manque tout de même de variété et finie par devenir lassante à la longue…

 

Mon avis à moi

Annoncé comme un « tower defense », genre qui prolifère habituellement sur smartphones et tablettes plutôt que sur console de salon, CastleStorm s’avère bien plus complexe et varié que présenté par la presse. Il réclame rapidité, précision et organisation, tout ce que j’aime pour se vanter face à ses amis en ligne… la courbe de progression est adaptée à tous types de joueurs après une période plus ou moins longue d’apprentissage pour la prise en main. Les parties sont très courtes et on se plait à relancer une partie en mode survie, histoire d’amasser un peu d’or pour booster vos parties dans le mode solo, collecter la totalité des étoiles et améliorer son classement sur le leaderboard. Cette version, sensiblement au même prix que sur les autres supports, bénéficie d’un réel avantage (pas d’écran splitté mais chacun le sien) pour les parties à deux en local.

En conclusion, j’achète CastleStorm!

 A qui s’adresse CastleStorm ?

  • A ceux qui ont une sacrée liste d’amis à défier !
  • A ceux qui aiment voir leur pseudo en tête des classements en ligne !
  • A ceux qui ont rarement plus d’un quart d’heure pour jouer tranquillement !

 

A qui ne s’adresse pas CastleStorm ?

  • A ceux qui n’aiment pas les jeux multi-task !
  • A ceux qui préfèrent les jeux physiques (il y a Angry Birds: Star Wars, non?) !
  • A ceux qui ont parkinson ou 1/10 à chaque oeil !