Sleeping Dogs, bordel comment il m'avait vraiment donné envie. Nommé True Crime : Hong Kong en premier lieu puis "Dormez les chiens ! Dormez ! » Il était annoncé comme un polar à l'ambiance travaillé... Mon derrière ouais ! Le studio United Front Games (Canada) s'était foutu à moitié de ma poire.

Wei Shen, un des héros les plus classes de ces dernières années, est un agent infiltré dans une des plus violentes triades de Hong-Kong. Se déroulant dans un GTA-like teinté de Kung-Fu, l'histoire nous plonge dans une immersion totale dans les rues de l'ancienne colonie anglaise. Plus l'histoire avance, plus Wei Shen se retrouve, pardonnez-moi l'expression "Le cul entre deux chaises" entre la loyauté du clan des "Bâtons rouges" et son devoir de flic. Appétissant sur le papier, mais totalement raté au niveau de la narration, de la mise en scène et des dialogues, on sait que le cinéma hongkongais n'est pas réputé pour sa profondeur narrative, mais là, le ratage ne m'a donné aucune empathie envers aucun des personnages. En parlant de personnage, parlons doublage, et là, c'est quand même une sacrée perle, ce mélange de cantonais et anglais doublé par de bons acteurs, cela concorde parfaitement pour l'ambiance autour du jeu. Lucy Liu et Emma Stone en guest pour les fans. GTA-Like comme les précédents True Crime, Sleeping dogs surpasse ces prédécesseurs au niveau du fun de la conduite de véhicules et des combats dynamiques, c'est un vrai plaisir de mettre des patates à un groupe de 15 personnes. A contrario, les phases de gunfights sont ratées et vraiment lourdes à jouer.

Outre cette critique un poil violente et expéditive de ce jeu écrite au mois de mai. L'ambiance était vraiment le point fort de ce jeu, la ville animée avec ce mélange des genres anglo-saxons et cantonais. Elle respectait la vie particulière de cette grande mégalopole cosmopolite chinoise. Cela se répercute sur l'OST que j'écoute depuis que je l'ai bouclé, un mélange des genres musicaux entre rap local (24 Herbs, Chali 2na), musique rock empruntée à la culture anglo-saxonne (Johny Cash, Air Supply), de l'électro cosy (Ladyhawke, Hudson Mohawke, Bibio) qui renvoie à des sonorités typiquement asiatiques ou de la Pop aux sonorités Eighties (Animal Kingdom). Une OST variée, cohérente et pertinente face à l'univers dépeint, on n'en demandait pas mieux.  

Vous l'aurez compris, Sleeping dogs cumule les qualités et les défauts dans un équilibre parfait tels le Ying et le Yang, ça en devient presque ironique, l'humour canadien peut être ?

Hudson Mohawke - FUSE

24 Herbs - Do you know me ?

Ladyhawke - Black white & blue (Treasure Fingers Remix)