Ça faisait longtemps, et la lecture du dernier hors-série d'IG Mag m'a fait ressurgir de jolis souvenirs de jeux que j'avais presque oublié! C'était lors de l'époque de la MegaDrive, déja bien installé, que mon père me ramène une Amiga 500 avec trois boîtes remplis à raz-bord de disquettes, acheté pour une bouchée de pain (et c'était pas les disquettes originales non plus...). Avec pour seule possession une petite GameBoy et deux jeux, l'adaptation de Baloo et Wario Land, ce présent fut une source de plaisir indescriptibles, d'autant plus qu'à l'époque, je devais avoir à peine plus de dix ans et je découvrais ce que le monde vidéoludique avait fait durant ces dernières années (même si je finissais pas souvent les jeux, j'étais encore relativement jeune...).

INDIANA JONES AND THE FATE OF ATLANTIS
Progression dans le jeu: bloqué dans les ruines avec cette saleté de serpent!

Bon, il faut dire que parmi les jeux, les plus conséquents possédaient plusieurs disquettes, certains d'entre eux pouvait monter jusqu'à 8! Et parmi les jeux les plus longs, c'était souvent les jeux d'aventures. J'avais rapidement testé le premier Gobliiins!, Croisière pour un Cadavre ou encore Dune qui ne m'avaient pas marqué tant que ça (peut-être trop sérieux ou subtil pour l'enfant que j'étais), mais je possédais deux productions LucasArts, le premier Monkey Island et Indiana Jones and the Fate of Atlantis. Je suis arrivé assez loin dans Monkey Island que je trouvais déja à l'époque excellent, me souvenant surtout de la scène foutraque où Guybrush passe dans une pièce et on voit juste les dialogues tandis qu'on ne sait pas trop ce qu'il fait. Mais bizarrement, c'est Indy qui m'a le plus marqué.

Je connaissais Indiana Jones grâce au Temple Maudit, seul film de la trilogie que mes parents avaient enregistré et placé dans un boîtier cassette avec la jaquette découpé dans TéléK7 (souvenez-vous!). Du coup, j'adorais le jeu, et la scène d'intro où Indiana explore une maison en passant d'étage en étage en se faisant écraser par des statues ou tomber dans des trappes, tout en récupérant son chapeau à chaque fois me faisait rêver. La séquence où on doit attirer l'attention de Sofia est aussi un grand moment de réflexion (pas le net à l'époque!) et je suis finalement resté bloqué dans les ruines de Yucatan à chercher comment se débarasser du serpent. J'ai continué quelques années plus tard pour découvrir la suite du jeu, mais l'humour et le dépaysement étaient déja géniaux.

PUSH OVER
Progression dans le jeu: me souviens plus

Je me souvenais absolument plus de ce titre avant de voir l'image du chien dans le hors-série d'IG Mag qui montrait à la fourmi l'endroit où il avait paumé ses chips. Et tout, ou presque, m'est revenu en mémoire! Avec ces dominos spéciaux qui avaient des capacités particulières et qui demandaient beaucoup de réflexion pour pouvoir faire tomber tout d'un coup. Mais quelle satisfaction lorsqu'on réussit enfin son coup, et que tout tombe absolument parfaitement! Certains tableaux demandaient vraiment pas mal d'essais avant de réussir le niveau, surtout que le tout était limité en temps, et qu'on devait impérativement terminer par le domino strié.

Les petites animations de la fourmi était bien pensé, comme lorsqu'il se bouche les oreilles à côté du domino explosif. Je n'avais pas dû arriver bien loin, vu que le jeu devenait franchement balèze à partir d'un certain stade...

ZOOL
Progression dans le jeu: presque à la fin

Zool était le jeu de plate-forme que j'adorais sur l'Amiga. Cette sorte de ninja dimensionnel qui évoluait dans divers mondes était assez hypnotique. Surtout que les mondes étaient plein de trucs colorés de partout, et n'hésitait pas à aller dans la friandise histoire de donner faim au gamin que j'étais. Un vrai truc de vicieux. Le jeu n'était pas simple, et je me souviens de ces saletés d'abeilles qui me fonçaient dessus et où on devait réagir très vite pour lui tirer dessus. Le jeu n'hésitait pas à montrer son partenariat avec Chupa Chups en arborant fièrement son logo pendant le jeu.

Mais le truc qui m'a fait rêver, c'est un court passage où on se retrouve sur une borne d'arcade avec un jeu qui passe dans l'écran, où l'on doit sauter au-dessus d'obstacles pour progresser. Zool pouvait sauter sur les boutons pour faire bouger le personnage et réussir la partie (ce que je n'ai jamais réussi à faire), ce qui faisait qu'on avait un jeu dans le jeu! Une petite curiosité qui m'a fait passer pas mal de temps à perséverer en restant au même endroit pour terminer cette borne d'arcade.

BATTLE CHESS
Progression dans le jeu: j'ai battu l'IA!

Battle Chess, ça, c'était un jeu génial. J'ai appris que le jeu a été crée en pensant au jeu d'échecs dans Star Wars, n'ayant pas vu la trilogie originale à l'époque je ne pouvais pas comparer, mais le simple fait de voir les pièces se fritter lorsqu'elles se rencontraient était juste excellent! Alors évidemment, quand je revois une partie originale sur Youtube, c'est terriblement lent, mais quand on est enfant, bizarrement on ne fait jamais attention à ces choses-là...

Pour info, Battle Chess est un jeu d'échecs tout ce qu'il y a de plus classique, sauf que quand on déplace les pièces, les personnages bougent. Et lorsqu'on capture une pièce, une animation s'engage où l'on voit le combat entre les deux pièces, avec une petite animation pixellisés souvent drôles et vraiment excellentes: la tour, par exemple, se transforme en golem pour se déplacer et avale littéralement ses ennemis!

FLASHBACK
Progression dans le jeu: premier niveau

Bon, je dois admettre que je ne suis pas arrivé super loin dans le jeu, je suis resté bloqué dans le premier niveau dans la jungle tellement le jeu était dur pour le gosse que j'étais. Mais j'étais abasourdi par la fabuleuse séquence d'introduction qui mettait une claque absolue. La petite musique au synthé, le graphisme épuré mais immédiatement classe et l'arrivée dans la jungle. Déja à l'époque, j'étais impresionné par la façon dont les animations étaient aussi découpés et riches.

Par contre, le jeu n'était pas aisé, et naviguer entre toutes ces touches au clavier était pas évident. Le personnage mourrait assez rapidement, surtout que le jeu était vraiment un jeu d'aventure et d'exploration, qui demandait à fouiller un peu partout pour récupérer les objets afin de progresser et d'éviter les ennemis plutôt dangereux. Mais rien que pour l'animation hyper classe où le héros tire accroupi au flingue, avec la petite douille qui s'envole, j'étais fan...

LOTUS ESPRIT TURBO CHALLENGE
Progression dans le jeu: beaucoup de courses

Probablement le jeu de course qui me faisait rêver. Je n'avais pas connu OutRun, mais j'étais fou amoureux de ce petit jeu de course avec sa musique d'intro qui mettait la patate et son logo qui me faisait penser à une balle de tennis. Maintenant que je le revois, je me demande encore comment j'ai pu faire cette comparaison. le jeu proposait une succession de circuits dont le nombre augmentait au fur et à mesure de la difficulté. Autant dire qu'à l'époque, le hard était hors de portée pour moi.

Mais je prenais un pied monstre, surtout que les musiques étaient vraiment chouettes et qu'on avait même l'occasion de choisir sa piste sur l'autoradio avant de partir. Je me souviens surtout de ces fameux circuits où l'on trouvait des vieux bouts de rochers et des rondins de bois où l'on pouvait les emprunter pour bondir de quelques mètres et ainsi éviter les flaques d'eau qui ralentissait dangeureusement le bolide. Aaah, crédibilité, quand tu nous tiens!

PINBALL DREAMS
Progression dans le jeu: tous les tableaux

Dans les jeux de flipper se trouvait un petit Pinball Dreams, magnifique jeu de flipper proposant quatre tableaux et des thèmes marquants (enfin, pour moi). On avait du Steel Wheel et son univers de far west, de bruitages kitsh de lasso et de musique au synthé-country ringard, Ignition et son univers SF avec une musique super badass, Beat Box et son univers street et branché, avec un côté 80's très collant (les prémices de Jet Set Radio?) et enfin Nightmare et son univers hanté avec une ambiance angoissante et un rire de game over que je détestais au plus haut point.

Qu'est-ce que j'y ai passé du temps sur ce jeu! Je tentais à chaque fois de battre mon précédent record et c'était tellement prenant que j'avais du mal à arrêter. Ignition et Steel of Wheel étaient mes préférés, et la physique de la balle fonctionnait vraiment bien. Les tables n'étaient pas aussi riches qu'un Pinball FX mais ça se contentait de l'essentiel et c'était très bien comme ça.

SPEEDBALL 2
Progression dans le jeu: parties rarement gagnées

Raaah, Speedball! Que de bons souvenirs! Bon, à la base, j'ai toujours cru que c'était le premier, vu que c'était ce qui était indiqué sur la disquette, mais après quelques recherches, je viens d'apprendre que c'était le second épisode. Qu'à cela ne tienne, ça ne change pas ma vision du jeu. Le jeu était bourrin, bien plus fun que du football qui paraissait terriblement chiant en jouant à cette version plus musclée. A tel point que j'aurais aimé avoir une version live de Speedball pour pouvoir y jouer en vrai.

Le meilleur, dans Speedball 2, c'était pas forcément de marquer, mais plutôt de mettre des mandales à l'équipe adverse: coup de pied sauté ou glissé, coup de poing, tout était permis, et le terrain regorgeait de bonus comme des rampes pour lancer la balle ou des bumpers à allumer qui permettait d'engranger des points supplémentaires. Encore un excellent souvenir.

PANG
Progression dans le jeu: presque à la fin

 Pang était aussi un grand moment, avec son univers ultra-coloré et son challenge vraiment corsé. Le but est de balancer des sortes de filin pour casser les bulles qui rebondissent et les éliminer. Evidemment, le tout se corse quand les bulles sont plus grosses, parce qu'elles se séparent en deux au moment de l'impact. Il faut donc arriver à ne pas se faire toucher tout en éliminant les bulles qui se multiplient.

Le jeu donnait quelques bonus comme un grappin qui restait accroché ou un "time stop" pour tirer sur les bulles tranquillement. Le jeu demandait du doigté et possédait même un mode 2 joueurs dont j'ai largement profité au retour de l'école. J'ai pu retester il y a peu dans un salon rétro et je me demandais comment je faisais à l'époque pour passer les niveaux alors que j'étais si jeune. Curieusement, le finish screen avec les deux personnages, maintenant que je les revois, font étrangement "Toriyamesque"...

GODS
Progression dans le jeu: pas très loin

Encore un jeu Bitmap Brothers, des développeurs dont j'ignorais leur réputation à l'époque. Gods était un vrai jeu d'aventure qui me passionnait à l'époque. Le perso, sorte de guerrier masqué, combattait des monstres que je trouvais moches mais récoltait des sortes de diamants que je trouvais jolis. Bref, des goûts uniquement visuels mais qui m'empêchait pas de m'amuser, vu que le jeu avait des secrets dans tous les coins.

C'était pas évident vu le nombre de manettes qui ouvraient des portes dans tous les sens sans qu'on sache trop lesquelles. L'avantage c'est que tous les objets restaient toujours en place et rebondissaient dans un tintement caractéristique quand on approchait. Un jeu que j'aimerais bien retenter.

FORMULA ONE GRAND PRIX
Prorgession dans le jeu: circuit de Monaco

Juste un circuit, parce que c'est celui qui me plaisait le plus et je crois que c'est le seul où il y avait un tunnel... Oui, on fait avec ce qu'on a. Mais malgré le fait que je n'y ai pas joué énormément, il m'a vraiment marqué pour son graphisme, que je n'avais jamais vu ailleurs. Une sorte de mélange de 2D pour le cockpit et de fausse 3D pour le décor et les voitures. Les décors étaient principalement faits de gros aplats, verts pour les arbres, gris pour la route, avec des limitations blanches-rouges.

Mais la façon dont tout se déplaçait était assez fantastique, et donnait vraiment l'impression de relief que je n'avais pas vu dans d'autres jeux. Surtout que le jeu était relativement réaliste et ne laissait pas beaucoup de chances à un gamin qui voulait juste conduire une voiture. Du coup, je retournais sur Lotus Esprit et ses rondins de bois.

BATTLE SQUADRON
Progression dans le jeu: fini (enfin, je crois)

Un des jeux qui m'aura le plus marqué, et celui qui m'aura fait découvert l'univers du shoot'em up. Pour un gamin comme moi à l'époque, piloter un vaisseau spatial, détruire des aliens et faire exploser des trucs, c'était le nirvana. Surtout que le jeu était beau, et que les niveaux étaient vraiment variés, même s'ils n'étaient pas très nombreux (quatre, si ma mémoire est bonne), mais je suis pratiquement sûr que je l'ai terminée.

Le jeu était jouable à deux, on pouvait déclencher des attaques spéciales qui balayaient l'écran, et les tirs s'amélioraient lorsqu'on récupérait de plus en plus de bonus, jusqu'à avoir les gros blasters bien puissants, avec une multitude des tirs différents suivant les bonus récoltés et qui permettait de bien varier le gameplay. On pouvait exploser un maximum de sprites à l'écran, l'ambiance et la musique étaient là et c'était vraiment le pied! Project X de Team17 m'a aussi fait passer de bons moments!

JAMES POND 2 // THE AQUATIC GAMES
Progression dans le jeu: ?

James Pond 2 ou Codename Robocod m'a marqué parce que déja à l'époque je me doutais que ceux qui avaient fait le jeu avait fumé quelque chose pour pondre un concept pareil: un saumon (notez qu'à l'époque, je n'avais aucune idée que c'était un saumon) possède une armure qui peut l'étendre à l'infini. Du coup, il passe dans des décors complètement bariolés et complètement fous. C'était dingue mais c'était vraiment fun.

A côté de ça, Aquatic Games était un cadeau de mes parents et je n'avais pas calculé tout de suite que c'était un spin-off de James Pond. Mais j'y ai passé du temps parce que les mini-jeux étaient vraiment fun et bien pensés. Mais en revoyant une vidéo, je me souviens surtout avoir pesté contre ces otaries qui se réveiller avec un ballon de plage, et contre cette saleté de dauphin sur un monocycle qui était super crevant à diriger (gameplay parfois à la Track and Field).

DESERT STRIKE
Progression dans le jeu: premier niveau

Jeu vraiment chouette où j'ai passé pas mal de temps, et surtout sur le premier niveau, le jeu étant assez délicat à diriger. Mais conduire un hélicoptère de combat était vraiment grisant, et j'ai mis du temps à comprendre les rouages du gameplay, où il fallait aller chercher les petits gars et se recharger en munitions au lieu d'exploser tout ce qui bougeait.

Les petits sprites des soldats étaient vraiment réussies et mettaient bien l'ambiance. Evidemment, à l'époque, je n'avais pas vraiment saisi l'importance de la guerre du Golfe et le gamin que j'étais se contentait de conduire un hélico de combat, à l'époque où je tombais parfois sur Supercopter...

C'est déja une grosse sélection, et je pourrais en citer d'autres que j'ai joués et aimé comme Leander, Chaos Engine ou encore Project X mais ça prendrait des plombes. En tout cas, la rédaction de ce "petit" billet m'a donné envie de m'y remettre, pour pouvoir si la magie opère toujours!