Hier soir, c'était soirée nanard. Enfin, on sait jamais quand c'est un nanard avant de le voir, parce que les nanards ne sont pas voulues par les réalisateurs. Il faut bien faire la différence. Et d'autre fois, un film n'est même pas un nanard, il est juste navrant.

AVPR, donc (prononcez Aveuhpreuh). En fait, c'est Alien VS Predator Requiem, mais comme à l'intro, ils disent AVPR, je me suis dit que c'était le vrai titre. Enfin bref.
Après un magnifique premier épisode réalisé par le gars qui a fait aussi les adaptations de Resident Evil (si je dis pas de conneries), on se lance dans la suite, cette fois réalisé par deux mecs qui sont normalement censés faire des effets spéciaux. Donc avant de lancer le film, on peut se dire que même si le film est pourri, les FX ont plus de chance d'être réussis... Et là, c'est une autre paire de manches.

Juste afin de lancer le pitch, ça reprend la fin du premier opus, à savoir - attention, spoiler - un Predator infecté par un alien. Comme vous l'aurez deviné, ça donne un Predalien (ou un Alienator, c'est à vous de voir). Bon, les croisements, ça fait pas forcément bon ménage, sauf que le gros souci du film, c'est que cette bestiole, on ne pourra jamais véritablement la voir... On peut même dire que dans tout le film, on ne verra pas grand chose. Tout simplement, parce que ce que l'on verra le plus souvent à l'écran, c'est ça:

DU NOIR!! Alors bon, les trois quarts du film se passe de nuit, mais ce qui est vraiment fou, c'est que même de jour, c'est noir! Les quelques scènes d'intérieur de jour, tous les personnages ont une bonne partie du visage plongée dans l'obscurité, quand ce n'est pas carrément invisible, camouflée dans des décors beaucoup trop contrastée pour être crédible. Alors je ne vous parle pas des scènes d'action avec une seule source de lumière où l'on voit foutre rien, on arrive à deviner la scène, l'espace dans lequel sont les personnages une dizaine de secondes plus tard, où l'on se dit: "ah ouais, le predator est là, et la tête des deux aliens ont glissé jusque là-bas!". Et ça continue encore et encore, en coupant évidemment l'électricité dans toute la ville pour parachever cette oeuvre...

Je ne vous parle pas des personnages humains, qui sont juste là (comme dans le premier, en fait) en tant que chair à canon dans la baston predator/aliens, et qui essayent tant bien que mal de se tirer de cette ville. Les acteurs tirent d'ailleurs le meilleur d'eux-mêmes, en particulier certaines taglines. Comme cette réplique où à la moitié du film, quand tout le monde est bien dans la merde, un des personnages arrive devant le flic et sort:

Il y a des gens qui meurent...

Voilà. C'est dit. On pourra aussi parler des choses de très mauvais goûts qui sont là uniquement pour faire genre "regardez, nous aussi, on arrive à faire des trucs choquants!", ou encore de la fin très "Residentevilienne" (je vous laisser la surprise...).

Et donc pour terminer en beauté, je pourrais simplement dire que ce film est plus sombre que le précédent. A bon entendeur...