"Aussi longtemps que je m'en souviennes, je voulais juste être quelqu'un. Pas forcément finir comme gangster. Mais bon, que voulez-vous: à notre époque, le seul moyen de se faire du fric facilement, c'était d'entrer dans le crime organisé. Et on devenait quelqu'un. Quelqu'un de respectable, qui ne se faisait pas marcher sur les pieds. Pas comme mon père, destiné à terminer sa vie à transporter des caisses sur un vieux dock moisi.
J'ai choisi une autre voie. Une beaucoup plus rapide. Un chemin sinueux, faite de chance et de risques, mais qui promet beaucoup. Un chemin qui m'avait conduit aux commandes de cette mitrailleuse MG42, en train de dégommer les gardes du corps d'une grosse baleine...

Roy Hamilton résonnait à la radio. C'était une bien belle journée.

Ce gros lourdaud était un pourri, un homme d'affaires sans scrupules mais se réfugiant derrière ses gorilles pour se protéger. Il réussit à s'enfuir dans la distillerie. Henry me dit d'arrêter de tirer. Je fais ce qu'il me dit, c'est lui le patron sur ce coup. Et on peut dire qu'il en a vu des choses. Joe, lui, est plutôt jovial, comme à son habitude. Il m'accompagne depuis plusieurs années et même si parfois il me plonge dans des plans un peu foireux, c'est un vrai ami.

Je suivis Henry et défonça d'un coup de pied rageur la porte de la distillerie. Dans la fabrique, les armoires à glace se planquèrent derrière les caisses de whisky. L'un d'eux mit un peu plus de temps que les autres, dommage pour lui: je tire deux balles dans son dos, celui-ci s'effondre dans son mouvements. Je progressa à couvert tandis que Joe commença à canarder avec sa Thompson. Deux ennemis tombèrentt. Je continua à avancer mais l'un de ces abrutis d'en face en profite pour lâcher une bouteille incendiaire juste à côté de moi. J'eus le temps de faire un mouvement en arrière avant de voir une bonne partie de l'alcool partir en flammes. Des effluves de bourbons et de whisky s'infiltrèrent par mes narines.

Arrivé en haut, quelques tirs bien placé nous accueillèrent à travers le volet de métal. On plongea sur le côté pour esquiver. Pendant que mes deux compères les occupaient, je passais par la porte sur le côté pour les prendre de revers. Deux décharges de fusil suffirent à leur régler leur compte. On grimpa les escalier en réduisant au silence les derniers gardes du corps et on arriva enfin à la grosse baleine. Il se pissait dessus. Henry sortit son arme tandis que le véreux suppliait de l'épargner. C'était le premier meurtre de sang-froid auquel j'aller assister. Le coup partit. Mais Henry se tourna vers nous, le sang s'écoulant doucement de sa jambe. La baleine avait sortit un flingue et avait tiré sr Henry. Il se releva, en commençant à nous braquer Joe et moi. Joe balança une injure et tira sur lui. Je fis de même. Ce n'était pas du meurtre sans défense. Il avait commencé le premier. Ce n'était que justice.

Joe empoigna Henry qui criait de douleur et de colère. Je sentis la fumée qui grimper à l'étage. On descendis rapidement par les escaliers pour arriver à un rez-de-chaussée en flammes. Le feu léchaient le plafond et je distingua la sortie non loin. Joe aida Henry à sortir à l'extérieur et on grimpa dans la voiture laissée à l'abandon. Henry avait parler d'un grec qui pourrait le soigner. Je pris la direction de sa maison et appuya sur l'accélérateur.

John Lee Hooker résonnait à la radio. C'était une bien belle journée..."


Voilà comment on pourrait résumer Mafia 2: de l'action, de l'ambiance, de la bonne musique. Mais évidemment, ce n'est pas que ça. Et on peut dire que le jeu aura eu des avis bien mitigés sur le jeu, avec plus ou moins de bons arguments. Le principal étant le manque de contenu par rapport à un Red Dead ou un GTA. Sauf que voilà l'erreur à ne pas commettre: Mafia 2 n'est pas un GTA-like, il est un TPS tout comme son aîné prenant place dans une ville. On ne traverse pas la ville pour aller à une lettre et déclencher la mission, l'histoire s'enchaîne tout comme un film, chapitre par chapitre. Il n'y a pas de moment où on vous laissera faire ce que vous voulez, vous conduisez un gangster au travers d'une histoire, et la ville sert juste de décor. Alors certes vous pouvez aller acheter des fringues, à manger ou autre, mais ce ne sont que pour les besoin de l'histoire (ou juste pour le fun).

Et si vous vous lancez dans le jeu pour une bonne histoire, vous serez servi. Certes, on échappe pas à tous les clichés des histoires de la mafia, et au final, le scénario est plutôt classique, mais c'est rudement efficace, grâce à un rythme au poil et une évolution du personnage dans l'univers de la mafia vraiment prenant.
Les personnages qu'ils rencontrent sont hauts en couleurs et tout ça est sublimé par une réalisation vraiment magnifique, que ce soit pour les cinématiques très cinématographiques (et nombreuses) ou des décors en intérieurs vraiment superbes, grâce à un éclairage tout en subtilité. A l'extérieur, c'est extrêmement joli et dense mais un peu gâchés par moment par l'aliasing, assez présent surtout sur tout ce qui est végétation. Si vous prônez la technique, tentez la version PC, plus aboutie.

Pour ce qui est du gameplay, on est dans le classique mais efficace. Vito bouge vite et bien, se planque rapidement derrière des décors parfois destructibles. J'ai d'ailleurs remarqué quelques bugs bizarres comme des tirs qui m'atteignent alors que je suis planqué, ou deux-trois fois où je suis certain que le tir adverse a traversé ma planque. Enfin bon, rien de méchant, mais on avance à tâtons, surtout que le personnage meurt très très vite: un coup de fusil à pompe à bout portant et c'est la fin. Et le jeu est plutôt avare en checkpoints.
Malgré ça, la difficulté, à part à de rares moments, n'est pas extrême, et on pestera surtout contre des flics aux méthodes étranges: par moments on les sèmera très facilement, n'arrivant pas à vous rattraper, et d'autres fois, impossible de s'en débarrasser, et du coup difficile d'aller changer ses vêtements pour passer inaperçu.

Quelques phases de gameplay sympa vous obligera à la jouer discret et d'autres enverront Vito se battre au corps à corps, dans des séquences agréables. Pour ce qui est de la durée de vie, on table sur une dizaine d'heures sans se presser. C'est pas mal mais ça paraît quand même moins long que le premier. En parlant de l'épisode original, les fans remarqueront une partie de chapitre qui fait directement référence à la fin du premier et qui est vraiment bienvenue. Un bien joli clin d'oeil!

Même si le jeu m'a laissé une forte impression, on peut se poser quand même des questions. Je me souviens de promesses des développeurs sur le jeu comme des intérieurs beaucoup plus nombreux ou une meilleure interaction avec les PNJ, ou encore plusieurs fins disponibles, l'actuelle étant assez expéditive. Il suffit de regarder cette vidéo de la GamesCom 2009 pour voir qu'énormément de contenu a été purement et simplement supprimée, ainsi que de nombreuses missions. Le fait de montrer des images du DLC bien avant la sortie du jeu est aussi plus que douteux. Le jeu est développé depuis un certain temps et on a l'impression de ne pas avoir eu droit à tout... Un jeu bridé? A voir...

Malgré ça, le jeu possède quand même une ambiance exceptionnelle, et ce sur deux époques marquantes (que ce soit au niveau musicale et visuelle), tout ça enrichi d'une histoire superbe, qu'on aimerait voir sur plus de jeux. Si vous êtes fan du Parrain ou des Affranchis, ou juste du premier épisode, c'est une offre qu'on ne peut sacrément pas refuser.