Le requin est un noble animal dont l'espèce serait apparue à l'ère du Dévonien, il y a environ 400 millions d'années. C'est un animal qui a très peu changé au cours de sa longue existence, faisant de lui l'un des témoins de la préhistoire. C'est aussi le requin qui, étant au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans, régule les populations et est le garant de l'équilibre de la vie marine. Le requin est un animal essentiel à la santé de la planète, et donc, on lui doit la vie. Mais hélas, le requin est victime de la très mauvaise image qui lui colle à la nageoire. 1975, Steven Spielberg allait traumatiser des milliers de personnes avec les Dents de la Mer et imprimer à jamais dans nos esprits l'image du requin comme grand méchant des mers. De là, c'était parti ! Le requin allait devenir le vilain à abattre. Et pourtant, sur les nombreuses espèces de requins, seules cinq sont potentiellement dangereuses pour l'homme : le requin tigre, le requin blanc, le requin bouledogue, le requin mako (c'est un requin-véhicule-spatial qui produit de la materia) et le requin longimane. Et pourquoi je dis potentiellement dangereuses ? Parce que les attaques de requins sont très rares, et les attaques mortelles le sont encore plus. Le saviez-vous ? Entre 90 et 99, il y a eu plus de cas de mort par attaque de cervidés que par attaque de requins aux US. Même Bambi est plus dangereux ! Par ailleurs, on suppose que les requins seraient capables se reproduire par Parthénogenèse (ce qui veut dire que un requin = un Djezuss) c'est sûr que c'est autre chose que ces sales connards de dauphins qui pratiquent le viol collectif et butent des marsouins pour le lolz ! Bref toute ça pour dire que les requins c'est le Bien, et que les pêcher, puis leur couper l'aileron avant de les refoutre à la mer pour les laisser crever dans d'ignobles souffrances tout ça pour faire des potions servant à redresser les flasques phallus de vieillards riches et crédules, c'est pas cool. Bon ceci étant posé, maintenant, c'est le moment de parler du nanar du jour !

                                                         

Shark Attack 2 : Le Carnage est un téléfilm de 2000 réalisé par David Worth avec Thorsten Kaye, Nikita Ager et Dan Metcalfe. Il s'agit d'un Jaws-like racontant l'histoire d'un Grand méchant Requin Blanc qui décide de boulotter du nageur. Il faut savoir que c'est un genre extrêmement représenté dans le nanar, avec force imagination. C'est ainsi que le requin a donné naissance à de nombreuses merveilles comme Sharktopus, Mega Shark vs Crocosaurus ou le mythique Sharknado. Ce qui marche avec ce genre de film, c'est la sensation de peur d'un mec qui se retrouve dans un univers qui n'est pas le sien et dans lequel il n'est pas à l'aise (la mer) alors qu'il est poursuivi par le taulier qui veut lui croquer la fesse. Et bien souvent, ces films sont des ratages complets, incapables qu'ils sont de créer l'atmosphère angoissante d'une attaque de Bruce dans Les Dents de la Mer.

 

Le héros avec une moue de satisfaction anxiogène

Elle joue comme une savate mais qu'est-ce qu'elle est jolie <3

Alors qu'elle fait de la plongée sous-marine au large du Cap avec sa sœur, la très jolie Samantha Peterson (Nikita Ager) se trouva fort dépourvue quand la frangine se fit dévorer le c...se fit dévorer par un grand requin blanc. Requin blanc qui sera capturé par le Dr. Nick Harris (Thorsten Kaye) pour le parc d'attraction de son patron (qu'on appellera Mr Douchebag). Mais hélas, ce requin, c'est pas n'importe quel requin ! C'est un des requins mutants échappés du premier Shark Attack. Et pire encore alors que le requin parvient à s'échapper du parc, on découvre qu'il n'est pas seul !!! ET LE CONCOURS DE SURF EST DANS DEUX JOURS OMFG!!!1 C'est ainsi qu'on se retrouve avec une jolie revancharde qui rêve de buter le requin, un scientifique beau gosse musculeux qui veut réparer une erreur (même si théoriquement, il n'a rien fait de mal durant tout le film) et Roy Bishop, un genre de Crocodile Dundee mixé avec Bear Grylls à l'égo surdimensionné qui veut buter les méchants requins car ça ferait cool pour son émission.

Salut je suis Crocodile Douchebag !

Dans Shark Attack 2, les gens sont dévorés par des requins en papier mâché...qui grognent...

Le scénario du film est plat. En fait, il se trouve qu'on a l'impression d'avoir déjà vu ce film, tant il rabâche les poncifs les plus éculés du genre. Il faut ainsi, vraiment faire un effort pour être surpris lorsque la fameuse grande journée d'ouverture du parc tourne mal car le requin dévore un mec du staff qui a oublié d'allumer son cerveau en nourrissant le squale (je vous jure, la scène ressemble à un gag de Tom et Jerry tant sa mort est stupide : il balance un morceau de bouffe accroché à un cordage qui, en chutant s'enroule autour de son pied...DARWIN AWARD), et bien sûr quelle surprise quand on apprend que le maire refuse d'annuler le concours de surf sachant qu'il y a des requins mutants dans les eaux parce que le concours de surf c'est grave important t'as vu ! Et oh ! Ca tourne à la boucherie c'est dingue ! Je m'en serais jamais douté ! L'avantage, c'est qu'on peut faire un jeu de boisson lorsqu'on regarde le film. Allez, une gorgée de whisky chaque fois qu'un truc prévisible se passe. Attention à votre foie ceci-dit, vous auriez tôt fait de le flinguer avec ce film.

 Man and jet-ski VS wild.

- Des requins mutants ? Je sais pas, random scientifique...ça m'a l'air d'être du bullshit !

- Mais wallah c'est vrai ! Regarde je suis un scientifique, j'ai une blouse blanche, j'ai toujours raison !

Si le scénario est d'un classicisme qui confine à la paresse, le character development est aux fraises avec des personnages unidimensionnels aux dialogues mal écrits. Ainsi, pour installer le love interest entre le héros et la jolie damoiselle, puisque les scénaristes ne sont pas foutu de représenter des interactions humaines crédibles, le film se permet un montage en plein milieu du film montrant les deux héros faisant du tourisme. On a l'impression de voir un film de vacances en plein milieu d'un film de requins. C'est très déroutant, et puis c'est très nul, enfin c'est surtout très marrant ! Aucun personnage n'est vraiment intéressant, et donc vous imaginez bien que quand l'un d'entre eux crève, on n'en a pas grand chose à foutre. Les doublages sont mous mais peut on leur en vouloir quand on se rend compte que les dialogues sont si idiots qu'on à l'impression qu'ils ont été écrits sous LSD par des Pikmins scatophiles à la diet ? Je ne crois pas ! On voit bien à un moment du film que les scénaristes ont tenté de sauver les meubles en essayant de glisser un « Oh là là, mais vous savez tous les requins ne sont pas méchants 'esh ! Faut préserver la nature tout ça ». Mais c'est juste hyper mal fait, très maladroit, et le message passe pas, surtout quelques minutes à peine avant que les persos décident de foutre du C4 dans la tanière des requins (Le Requin Blanc étant une espèce menacée, mais bon a va, eux, ce sont des requins mutants dopés aux stéroïdes).

Cher journal, aujourd'hui, on a eu la flemme de bosser, alors on a fait du tourisme, mais le réal nous a quand même suivis. Du coup j'ai pu nourrir un écureuil tout kawaï mais j'ai pas pu pécho l'actrice...tant pis j'attendrai la scène d'amour.

Alors vous aussi vous avez accepté de jouer dans Shark Attack 2 ? 

La réalisation est aussi paresseuse que le scénario, se reposant sur des stock shots et des scènes sous-marines illisibles car confuses. Contrairement au film de Spielberg, il n'y a aucune tension et le rythme est très mou. En fait le film semble répondre à un cahier des charges des poncifs à réutiliser, un peu comme si le réalisateur n'était rien de plus qu'un Yes man. Un très mauvais Yes man. Pour tout vous dire, je ne saurais pas faire la différence entre ce film et un autre.

C'est plus ou moins ce qu'il se passe dans le film.

Une fois de plus, les requins accouchent d'un nanar galactique. Un film paresseux qui ne tente rien, s'enferme dans un classicisme mais qui saura quand même faire rire avec ses personnages idiots (par exemple le héros qui hurle aux gens de sortir de l'eau, s'élance vers la mer, jette un gars de son jet-ski pour le foutre à l'eau et foncer pour essayer de sauver ses potes) et ce passage improbable de vidéo de vacances qu'on pourrait presque écouter sur du David et Jonathan. Et c'est très important qu'un nanar nous fasse rire. Et vous savez pourquoi ! Parce qu'un mauvais nanar sera toujours plus marrant qu'une excellente comédie.

 

Je suis un stock shot de requin...bonjour...

Oh et si ce n'est pas déjà fait, allez voir Les Seigneurs de la Mer de Rob Stewart, un documentaire dur, mais à voir impérativement.