In America !

American Ninja, voilà un titre bien connu des nanardeurs, et donc, il était impensable que je passe à coté. Après tout, j'ai une réputation à tenir, et American Ninja, (ou American Warrior, ça dépend de votre humeur) est un combat que tout bon nan ardeur se doit de mener. Ce film de 1985 réalisé par Sam Firstenberg et mettant en vedette l'inexpressif Michael Dudikoff nous emmène dans un voyage mêlant US arma guérilleros latinos et bien sûr des ninjas. Back to basics tout le monde, les ninjas sont de retour sur mon blog ! Hayaa !

                                                     Ninjas vs US army, on sait tous qui gagne !

                                        Michael (the) Dud(e)ikoff qui nous montre comment jouer "rien" 

                                                       Ce regard vide...on dirait Greg le Millionnaire...  

Joe (Michael Dudikoff) est une nouvelle recrue dans l'armée des USA of America de l'Amérique américaine. Peu bavard, il est très mystérieux. Un jour alors qu'il escorte la pouff...la fille du Colonel avec son contingent, il assiste à une attaque du convoi par de vils rebelles. Mais Joe n'est pas n'importe quel bidasse. Il maîtrise le ninjutsu et met aux vilains la branlée de leur vie, mais cela se corse lorsqu'il s'avère que des ninjas se sont alliés aux guérilleros. Peu estimé par ses pairs (car son coup d'éclat a quand même coûté la vie de quatre figurants), Joe va devoir faire face au rejet de ses camarades et à un complot qui pourrait bien faire basculer de nombreux pays dans le communisme. 

 

Ils savaient ouvrir les portes dans le premier Jurassic Park et communiquer dans le troisième, voici la suite de l'évolution de ces terribles dinosaures... 

                         Le maître ninja s'appelle Black Star...ouais, il a mal tourné le perso de Soul Eater...

Comme vous avez pu le constater à la lecture du paragraphe précédent, American ninja a pour moteur un scénario assez improbable permettant de faire un mélange assez hétérogène. Des ninjas, des soldats, une sombre histoire de vente de missiles. Pourtant, certaines idées sont assez bien foutues, par exemple le fait que Joe doive faire son trou auprès de soldats qui ne l'apprécient absolument pas. Mais si l'idée est bonne elle est menée de façon très maladroite et clichée. Un soldat veut lui péter la gueule, Joe se défend bien, résultat tout le monde lui kiffe le boule. La pseudo histoire d'amour est inintéressante à souhait, la faute à un personnage féminin agaçant qui dans ses premières scènes agit de façon complètement idiote (en fait c'est de sa faute si l'affrontement commence lors de l'attaque du convoi). 

 

                                                              J'vais te péter la mouille mec !

                              Arrête ! Fondons plutôt une bromance basée sur une amitié virile mec !

La réalisation n'est pas catastrophique. Et oui, surprise, pour une fois, je ne crache pas tout mon fiel sur une réalisation, qui, si elle n'est pas exempte de défauts, à au moins le mérite d'exister. Le réalisateur essaye de faire quelque chose. Ce n'est pas transcendant, mais ce n'est pas non plus raté. Disons que c'est « normal » ce qui est tout de même un exploit pour un nanar pur jus. Les scènes de combat à mains nues sont plutôt bien chorégraphiées, et même si les plans utilisés ne sont pas décoiffants, ils ne sont pas non plus ratés et saccadés comme dans nombre de films du genre. Les scènes de fusillades sont en revanche plus nazes, se contentant du strict minimum. 

 

                         Ce bureau est probablement le truc le plus américain que vous aurez vu de votre vie...

                                                  Ninja Gandhi nous fait l'honneur de sa présence.

Les acteurs sont tous mauvais comme des manches, à commencer par la vedette qui n'a juste aucune expression faciale. Il se promène partout avec sa tronche d'argile sur laquelle luisent deux yeux qui n'expriment absolument rien. Les autres acteurs sont dignes de leurs personnages clichés et archétypiques à souhait. Les doublages viennent ajouter du piment à cette vaste escroquerie avec des accents tellement grossier que je ne saurais dire ce qu'ils étaient sensés représenter. Les personnages sont tellement caricaturaux qu'on a l'impression qu'ils répondent à un cahier des charges : Grand soldat black cool (check), méchant ninja puissant et impitoyable (check), copine du héros (check), bienveillant maître ninja qui devra périr avant l'apparition du générique de fin (check).

 

                                                                         TEH AWESOMENESS !!!

                                                                 TEH EPICNESS !!!

American ninja est un nanar surprenant, oui, surprenant car pour tout ridicule qu'il puisse être, il n'en reste pas moins pas complètement moisi en tant que film. Attention, ne vous méprenez pas, je ne vous dis pas que c'est un bon film, c'est un nanar, un nanar complet, mais un nanar qui a au moins pour lui une réalisation loin d'être catastrophique, par ailleurs, j'ai été étonné de voir à quel point les codes du ninjutsu sont respectés...enfin jusqu'à un certain point, car on bascule à la fin à du n'importe quoi ninjaesque le plus total avec des rayons laser planqués dans les gants...avec son scénario idiot, et ses acteurs talentueux comme mes pantoufles au petit matin, American ninja saura vous faire rire, et vous savez ce que je dis toujours : un mauvais nanar sera toujours plus drôle qu'une excellente comédie.

                                                                   Ninpô ! Go go gadgeto-flammes ! 

                                        Technique shinobi ancestrale "Laser dans ta face no jutsu"

 

                                                    La joie intense, by Michael Dudikoff