Je corrige : ce film avait un coeur de cible resserré : les tortues ninjas ET Mimy Mathie ! 

Waldotarie

 

En fait ils ont fait un mix de tout ce qui marchait pas dans le film de kung fu 

_Mrrockpsy95_

 

Je pense que c'étaient les essais de Maurice Sarfati avant qu' il ne s'attelle au doublage de Nicky Larson 

Narga

 

Même David Cage n'y aurait pas pensé !

Karas

 

 L'art martial de style traditionnel prend sa puissance dans le stroboscope, les moines shaolins s'entraînent comme ça ! 

Ipiip 

 

         

                                                            Oh ca donne envie là tout de suite !

Quand l'ami Karas m'a présenté « Combat sans merci », j'étais loin de me douter du potentiel tout puissant de ce nanar. Dégusté avec de braves Gamebloggeurs, jamais nous n'oublierons notre rencontre avec ce film. Plus qu'un nanar, une légende. Combat sans merci (Breathing fire) réalisé par Brandon De-Wilde, Brandon Pender et Lou Kennedy (car oui, il fallait bien trois réalisateurs différents pour construire ce monument) avec le charismatique et légendaire Bolo Yeung est un film d'action de 1991 qui se pare des atours du nanar avec une grâce rare. 

 

                                                                  Bolo, tout en muscles

 

                                                                           Et voici nos héros...

Le vil scélérat Michel (!) et sa bande ont cambriolé une banque et dérobé moult lingots de plastique d'or. Mais au lieu de se répartir le butin, Michel décide d'enfermer les lingots et de détruire les clés, après les avoir fait copier au moyen d'une pizza en plastique dont les parts furent distribuées à chaque complice. Michel a deux enfants, deux gamins dont l'un est un Vietnamien qu'il a adopté après avoir affublé du nom de Charlie (Hem...oui on appelait les Viêt-cong les « Charlie » pendant la guerre. Michel est un peu un gros c...) Ces deux gamins participent au championnat d'arts martiaux et sont très bons dans leur domaine, même s'ils manquent un peu de discipline. Un jour, Michel décide de retrouver ses compagnons afin de récupérer l'or. Il s'arrête chez un complice qui lui propose de garder sa part, désireux qu'il est de ne pas être impliqué dans cette histoire de braquage. C'est un marché tellement honnête que Michel tue le bonhomme devant sa fille Annie qui, prenant la poudre d'escampette va trouver refuge chez David, un garagiste expert en Kung Fu qui n'est autre que le frère de Michel. Avec l'aide de ses deux neveux, David va tout faire pour protéger Annie.

 

                La pauvre Annie a vu son papounet mourir sous ses yeux et en plus, elle est oubliée par le scénario.

              Peter fit une grave erreur le jour où il refusa la pizza en plastique que lui tend l'immonde Michel.

Un scénario comme ça aurait pu être super intéressant, soulever de grands enjeux dramatiques s'il n'avait pas été torpillé par ce qui est l'un des défauts majeurs de ce film : un montage décousu qui fait perler les incohérences telles la rosée du matin. Visiblement les trois réalisateurs ont eu du mal à se synchroniser il en résulte une intrigue complètement foutraque. Un coup on poursuit les ravisseurs d'Annie la scène suivante elle fait du cheval sous le regard amoureux des deux garnements. Le film n'est finalement qu'un enchaînement de scènes de combats complètement bizarres  : les deux jeunes se frittent contre un gars tout en usant de farces dignes de Macaulay Culkin dans « Maman j'ai raté l'avion », se battent dans une boîte de nuit sous les feux des stroboscopes... Tout cela jusqu'au combat final.

 

Quel coup du destin ! Le bienveillant Tonton David-sensei n'est autre que le frère de l'amer Michel (qui a perdu son chat)

                                                                             JENGA !!!

La réalisation souffre grandement de ce montage bordélique avec des transitions brutales. L'histoire est bancale mais au fond on s'en balance un peu car il faut avouer que c'est très marrant à suivre. Les scènes de combat loufoques ponctuent le film et alternent avec des scènes d'entraînement lorgnant complètement du coté de Karaté Kid. Et on va de surprise en surprise dans ce film le point culminant étant un combat contre des nains barmans experts en arts martiaux. Du pur génie avec un kitsch désuet qui est renforcé par le charme 90's d'un film condamné à vieillir très vite.

 

                                                Pimp Thorin écu de chêne n'est pas content !

                                                                                 Far over...

 

                                                                 ...the misty mountain cold... 

La fumisterie continue avec un doublage français à la hauteur de nos espérances, avec des acteurs motivés mais qui croient doubler un dessin animé du samedi matin et surtout, une vraie perle : la francisation de certains prénoms. Quel plaisir de voir les deux héros se fritter contre Alain, ou alors les manigances du redoutable Michel ! Ce doublage est de plus agrémenté par une musique au synthé bontempi qui ravira les oreilles de ceux qui ne se les seraient pas arrachés à l'écoute des dialogues idiots au vocabulaire surprenant. 

 

                    Et tout ça pour des lingots qui disparaissent à la fin (un peu comme le Ouayte Faya)

Stupide et loufoque, complètement barré, Combat sans merci est un vrai, un pur, un excellent nanar ! C'est une mine de plans foireux, avec des acteurs mauvais, comme on peut s'y attendre et un montage décousu qui devrait devenir LA référence dans les écoles de cinéma. Un nanar généreux qui sait donner du plaisir aux chanceux qui iront s'infliger cette pure merveille du mauvais cinéma sympathique. Combat sans merci m'a fait rire et pour ça je l'en remercie ! Oui, merci Combat sans Merci de nous prouver qu'un mauvais nanar sera toujours plus marrant qu'une excellente comédie.