Une des choses que j'aurais appris cette année, c'est que Animé + Science = LE BIEN ! Noein me l'a démontré et l'expérience fut confirmée par Steins;Gate. Allez, terminons cette année bloguesque par mon nouveau chouchou en cette année faste. Parlons donc de Steins;Gate. Vous le savez, il y a sur Gameblog UN spécialiste de Steins;Gate et il a déjà rédigé un article fanboyesque. Aussi m'incombe la tâche lourde et difficile de vous faire un portrait bien plus rationnel sur cet article. Le problème...c'est que je suis atteint moi aussi de fanboyisme aigu. Mais comme pour Noein, que j'aurais pu, comme me le disait mon cœur vernir de superlatifs voir de galactolatifs (copyright Liehd) je vais essayer de ne pas trop déborder d'amour pour cette excellente série.

 Steins;Gate est à l'origine un visual nouvel, un genre de jeu que l'on pourrait qualifier de livre multimédia, l'un des plus célèbres étant Tokimeki Memorial le fameux jeu de drague. Bien entendu, les visual nouvel ne vous proposent pas uniquement de draguer des lycéennes virtuelles, en espérant déclencher des flags et éventuellement une scène Hentaï que vous regarderez d'un air lubrique effrayant. Les genres sont très nombreux. Steins;Gate fut développé par 5pb et Nitroplus et est sorti en 2009 sur X Box 360. La série animée qui nous intéresse en est une adaptation qui vit le jour en 2011. Okabe Rintaro (ou Okarin pour ses amis) est un Mad Scientist, it's so cool ! Sonuvabitch ! Le jeune homme est un type un peu farfelu qui se prend pour un savant fou. Il squatte une petite chambre qu'il appelle le Laboratoire. Il y développe des objets futuristes avec son amie d'enfance, Mayuri « Mayushii » Shiina et Itaru « Daru » Hashida le super hacker. Parano, Okarin se présente comme Houuin Kyouma le savant fou qui lutte contre « l'Organisation ». Un jour qu'il participe à une conférence sur les machines temporelles, il découvre le corps sans vie de la très belle Makise Kurisu. Choqué, il envoie un texto à Daru racontant ce qu'il a vu et subit une absence étrange. Plus tard, on revoit la même scène, sauf que Okarin reçoit un texto venu du futur (son texto) le prévenant du décès de la sublime Kurisu. Il s'empresse de la secourir. Mais sans le savoir, il enclenche un terrible mécanisme...

 

      Les héros découvrent qu'ils peuvent envoyer des mails dans le passé, mais l'histoire ne dit pas s'ils sont surtaxés.

Suspense ! Je ne vous en dis pas plus, car je ne veux rien spoiler du scénario. Et croyez-moi, il m'en coûte car je pourrai en parler des heures de ce scénario qui est probablement l'un des plus travaillés qu'il m'ait été donné de suivre. J'ai une affection particulière pour les séries qui savent se jouer de leurs spectateurs. Gurren Lagann et Puella Magi Madoka Magika sont de cette trempe, tout comme Steins;Gate. J'ai abordé la série d'un œil très critique. Et si au tout début la série semble n'être rien de plus qu'un simple animé de type harem, avec un personnage masculin entouré de jolies naïades qui lui kifkif toutes le boule, la série emprunte à la moitié un tournant tellement brusque que c'en est un violent coup de poing dans le bide qui laisse sans voix. Et là, la série décolle à pleine puissance, et elle ne cesse de surprendre par ses enjeux d'une gravité que l'on ne soupçonne même pas dès le début. Les personnages clichés qui constituent l'entourage d'Okarin (la Tsundere, la fille naïve, l'androgyne, l'asociale...) sont tous déconstruits, formant chacun les mailles d'une chaîne bien plus sombre qu'on aurait pu le croire au début. L'intrigue prend pour thème principal le voyage dans le temps et l'effet papillon. Dans Steins;Gate, le temps n'est pas une ligne, mais un ensemble de lignes d'univers qui représentent autant de possibilités avec moult variations (on retrouve la même chose dans Noein). Okarin possède un pouvoir nommé le Reading Steiner qui fait qu'il conserve les souvenirs de chaque saut effectué dans une ligne d'univers. Avec ce postulat de base, Nitroplus et 5pb parviennent à faire une œuvre magistrale, tragique et surtout poignante, et ce à chaque sacrifice consenti. 

 

                                        Réunion au sommet des membres du labo des gadgets futuristes.

                                                                                  It's a trap !

La direction artistique pourrait être banale, mais les personnages sont très charismatiques. Le design est plutôt épuré sans être simpliste, et les personnages ont chacun une vraie identité graphique. L'animation est correcte, même si il n'y a pas de quoi sauter au plafond. La série reste visuellement agréable et reste dans la norme actuelle. Ceci dit, on ne regarde pas Steins;Gate pour se prendre une baffe visuelle, surtout que les personnages sont des messieurs dames tout le monde. Ceci dit, le character design est très efficace. Je fus notamment très surpris par Kurisu Makise que je pensais n'être qu'un simple clone sans boobs d'Erza Scarlett (Fairy Tail). Au final le personnage est bien plus que cela. Celle-ci en devient la mascotte de la série, et c'est bien mérité.

 

                    L'histoire tourne beaucoup autour de l'adorable (et ouais, elle n'est pas agaçante) Mayushii.

                                                            Kurisu est vraiment attachante. 

L'OST est très agréable à écouter, même si hélas, on n'est loin d'avoir des perles uniques. Ceci dit, l'opening est bien sympathique, que ce soit la chanson, ou bien l'aspect visuel. Du coté des doublages, c'est une franche réussite. Les acteurs parviennent parfaitement à transmettre les émotions des personnages, et ce sans surjeu pour beaucoup. Okarin est à mon sens le plus réussi. Son doubleur fait des merveilles dans ce rôle, passant d'un personnage fantasque avec ses phases délirantes à un personnage au bord de la vraie folie, avec des scène de déchirement dans lesquelles le doubleur expose toute l'étendue de son talent. Le seul défaut que j'aurais à noter concernant le doublage étant un engrish franchement agressif. Quand les personnages sont japonais, ce n'est pas bien grave, mais quand l'action se passe à L.A (dans l'OAV) il faut avouer que c'est franchement moyen. Mais c'est là un défaut bien mineur.

              

                                                                   Hacking to the gate !

Steins;Gate c'est vraiment le bien. Une série qui m'a surpris et m'a accroché. Émouvante, forte et redoutablement bien écrite je ne saurais que trop la recommander ultra chaudement à tous les amateurs de séries nippones fort bonnes. Steins;Gate c'est bon, mangez-en ! C'est un ordre !

                                                                Steins;Gate c'est...rafraîchissant !