Cet article est dédié aux valeureux membres du Gameblog Nanar Club (GNC).

 

Ah le futur...ce futur incert... Ah mince, je l'ai déjà faite l'intro pseudo lyrique sur le futur. Bon ben dans ce cas, vite je dois trouver autre chose. Ah ça y est. Ah Robert Ginty, un acteur, une chevelure, une moustache : LA classe. Et la classe, ça traverse les âges. La classe, ça s'envole jusque dans le futur, et ça tombe bien, car le futur, il en est question dans le film dont je vais vous parler. Ce film c'est Warrior of the lost world !

                                                   

                                                                      Affiche non-contractuelle

Réalisé par David Worth, avec Robert Ginty (le très charismatique héros de OUAYTE FAYA pour les deux du fond), Warrior of the lost world prend place dans un FIOUTCHURE apocalyptique. Après une guerre nucléaire ou un truc dans le genre, le monde s'est divisé. D'un coté il y a l'immonde Prossor, le tyran entouré de son armée les Omega, de l'autre il y a une horde de bandits. Enfin, dans l'ombre, il y a une bande de vieux sapés comme des grecs anciens qui veulent bouter Prossor afin de créer une république plus égalitaire. Hélas pour nos Grecs anciens du futur, l'un de leurs plus charismatiques généraux, le professeur McWayne est capturé par Prossor. Un guerrier solitaire interprété par Robert Ginty, chevauchant sa moto futuriste (avec intelligence artificielle déficiente) vit dans ce monde et lutte pour sa survie. Après un combat acharné et une tentative de suicide de sa moto, il est recueilli par les grecs qui lui demandent de sauver McWayne. Bien qu'il n'ait aucune envie de s'impliquer, notre héros solitaire, convaincu par la fille de McWayne (Nastasia qu'on appellera Rachida Dati du futur) décide d'affronter les forces de l'oppression. ROW ROW FIGHT THE POWER ! Le sauvetage est un succès, mais hélas, Rachida Dati est capturée. McWayne et Ginty décident de la libérer en rassemblant une équipe d'assaut avec les divers bandits qui peuplent le monde (ce passage m'ayant fait penser à 10 000 de Roland Emerich. Il est fort probable que j'y revienne un jour sur ce blog d'ailleurs).

 

                                          Robert Ginty, sans sa moustache, mais toujours prêt pour l'action !

                                     Rachida Dati du futur est très enthousiaste et c'est une bonne chose.

Un bien long résumé, et pourtant, il ne se passe pas grand-chose dans ce film. Parce que finalement, le scénario peut être facilement résumé. Ginty et Rachida Dati vont s'infiltrer pour sauver McWayne, McWayne est libre mais Rachida se fait capturer, McWayne et Ginty ainsi que plein d'autres gars viennent sauver Rachida. Au final, on a l'impression que rien n'est vraiment accompli dans le film. Et le twist final façon M.Night Shamamalamasama-kun vient complètement renforcer l'impression que rien de significatif ne s'est réellement passé dans ce monde. Attendez, je sais ce que vous vous dites « Bah dis donc, encore un nanar mou du genou comme le Gladiateur du futur ? Je suis déçu ». Détrompez-vous. Ce film est un très bon nanar. Il y a tant de choses à en dire d'ailleurs que je ne sais pas trop par quoi commencer.

 

                                                                    Je vais l'appeler Mini-moi !

                Les momies du futur, on peut toujours compter sur elles pour faire un peu de remplissage.

À tout seigneur tout honneur, parlons de Messire Ginty. J'ai vu le film en VO (avec l'excellente compagnie que constitue le GNC) et c'est absolument dingue de voir à quel point Robert Ginty se fout complètement de savoir qu'il joue dans ce film. Il affiche tout le temps une mine désabusée, et déclame ses répliques sans vraiment y croire, saupoudrant la moindre de ses paroles avec le même ton monocorde. On a l'impression qu'il s'ennuie ferme devant la caméra, et je vous avoue que c'est avec une sorte de plaisir sadique qu'on le voit traîner ses guêtres tout au long d'un film dans lequel il ne croit visiblement pas. Rachida Dati du futur en revanche est tout le contraire. Complètement enjouée, elle cabotine avec une grâce rare, passant, alors qu'elle visite une grotte infestée de mygales, de serpents et de momies du stade de fille ultra-badass à celui de jeune biche effarouchée hurlant à la mort en un temps record. Les bandits sont aussi extraordinaires tant ils sont mauvais. En gros, ils passent leur temps à brailler et à afficher un air méchant. Le problème étant que bien qu'ils sont dans le futur, les années 80 leur collent vraiment trop à la peau pour qu'ils soient effrayants. J'en profite pour faire une parenthèse à ce sujet : comment se fait-il que les gens des années 80 aient tout le temps l'air aussi ridicules ? S'il devait y avoir une sorte de distorsion temporelle et qu'une horde de galopins des 80's venaient nous envahir, on serait probablement trop occupés à se foutre de leurs tronches pour répliquer. Le méchant Prossor, est hélas bien trop absent du film, mais il impose son style avec son look qui fait totalement penser au dr Denfer. Dernière actrice la moto du héros. Sorte de croisement entre KITT et Rain-man, cette moto est incroyable, avec sa voix robotique inaudible et ses textes diffusés sur un vieil écran. Elle passe son temps à la ramener, et le truc c'est qu'on ne sait pas trop ce qu'elle veut nous dire. (elle s'écrie « Bad mothers ! Bad mothers !» quand elle est prise en chasse, et ses premiers mots sont « Beep beep beep bop a lulla » !) en plus cette moto est dépressive et passe son temps à se faire détruire avant de respawn tel Jésus (mais avec deux roues et des lance-missiles).

 

               BonJOUR AperTURE ScienCe eST raviE de voUS PrésenTER LA moTos (pour Moto-Glados) 


                                               HéLas, la moTos est frAgile eT suICIdaiRe...

Le film multiplie les incohérences pour notre plus grand bonheur et nous laissent pantois. Quelle surprise quand je vis débarquer les momies dans une grotte qui donnait sur un bar du futur dans lequel se déroulait un spectacle de danse que ne renierait pas Saddler's wells. Et ce colisée dans lequel une sorte de parcmètre géant dispensait la vie et la mort...une merveille. Les incohérences ne s'arrêtent pas là. Dans ce futur apocalyptique, le peuple est opprimé par les Omega des soldats d'élite. Enfin d'élite...ces mecs passent leur temps à se faire truffer de plomb. Ils se font exploser par trois péquins qui s'enfuient, puis ils se font encore une fois éclater par une bande de clodos réunis par les héros à la va-vite. Pour vous donner une idée de la menace que représentent les Oméga et bien c'est simple, imaginez qu'un FPS comme Call of Duty propose une difficulté « adibou ». Les héros ne font même pas semblant de viser, on voit les acteurs tirer dans n'importe quelle direction et ça fonctionne. Du grand art. Les bruitages des armes à feu ajoute un plus indéniable. En gros, dans le futur, les mitrailleuses font « pioupioupioupiou »

 

            On retrouve Fred Williamson (déjà présent sur Ouayte Faya) accompagné ici d'un Grec ancien du futur.


                                                                Cuir cuir cuir moustache !

La réalisation est totalement molle. Les scènes d'action notamment souffrent d'un manque de rythme et de musique qui les rendent lentes. Et quand on sait que certaines sont uniquement rythmées par les commentaires tout aussi peu énergiques de Ginty on se dit que ce n'est pas fameux. Mais pourtant, allez savoir pourquoi, mais ça fonctionne. Le LULZ arrive. Il faut dire qu'il y a un gros budget explosion. C'est simple dans le monde de Warrior of the Lost World, les voitures sont fabriquées en nitroglycérine. Et quand on ajoute à cela la moto et ses commentaires dans sa voix insupportable, on sait, au fond de son cœur qu'on se trouve devant un nanar de qualité.

                           Les bandits de ce film sont regroupés en divers factions (comme dans Koh-Lanta)

                                                  

                         Voici le fan club de Cyndi Lauper qui a mal vécu la traversée du désert de l'artiste 


                                        Les derniers cosplayeurs fans de Ryu de Street Fighter


                                                               Et le 15-18 de JV.com

Complètement dingue, Warrior of the Lost World est une vraie merveille du nanar. Une plongée dans le cinéma sous acide. Il possède ce petit grain de folie qui manquait au Gladiateur du Futur (critiqué précédemment sur ce blog). L'alchimie fonctionne totalement. C'est ridicule, grand guignolesque, délicieusement mou et mal branlé, c'est un nanar, un nanar honnête, un sympathique film qui prouve bien qu'un mauvais nanar sera toujours plus marrant qu'une excellente comédie.

                                 

                                                           Petit florilège de la moto du futur

                                 

                                                             La bande-annonce de ce joyau enjoy ! 

                                 

                                              Pour vos oreilles délicates, voici la musique du FUTUR !