Votre attention s'il vous plaît. Le post qui suit contient de fortes doses de MOE, et autres trucs mignons. Il est recommandé au personnes allergiques au Kawaï de s'infliger tout d'abord la vision de cette image de sécurité. Lucky Star est un série animée en 24 épisodes adaptée de la série de yonkoma (bande dessinée humoristique en quatre cases) de Kagami Yoshimizu prépubliée dans les magasines Comptiq et Shônen Ace. Car oui, en dépit de son esthétique très ronde et mignonne, Lucky Star est une série à destination des garçons.  

   

                       De gauche à droite : Tsukasa Hiiragi, Konata Izumi, Kagami Hiiragi et Miyuki Takara.

Lucky Star de quoi ça parle ? Et bien de tout et de rien. Enfin, surtout de rien à vrai dire. On suit dans la série le quotidien de quatre lycéennes de 17 ans (au début de la série). Et c'est tout. Ces quatre personnages sont toutes représentatives d'un archétype présent dans l'animation japonaise. Miyuki Takara, la binoclarde aux cheveux roses, est l'intello du groupe, parfaite en tout, gentille, mais maladroite. Tsukasa Hiiragi est tête en l'air, timide et est très attachée à sa sœur jumelle Kagami Hiiragi, une lycéenne finalement tout à fait normale qui traîne comme un boulet la réputation d'être violente. Enfin le dernier membre du quatuor est Konata Izumi, athlétique, mais flemmarde, une otaku délirante qui apporte énormément au show de par son charisme. Plus tard viennent se greffer d'autres personnages, mais nous y reviendrons.

                                                              

                                             Konata est l'archétype de l'Otaku, fan d'animés et de jeux vidéos

La série, comme je le disais plus tôt parle de tout et de rien, et cela est du au support dont il est tiré, les yonkoma étant bien trop courts pour permettre de développer une intrigue complexe. Pensez aux bonus à la fin des tomes de FullMetal Alchemist ou aux bédés du genre de Garfield si vous voulez avoir une idée plus précise de ce qu'est un yonkoma. La série puisant dedans, il était donc délicat d'y faire tenir un fil rouge. Les épisodes de Lucky Star sont donc une succession de sketches et autres saynètes au format court qui peuvent évoquer plusieurs sujets divers. Si au début, on a l'impression de passer du coq à l'âne, on prend vite le pli et on se laisse embarquer par les conversations banales mais toujours assez marrantes des personnages. 

 

                                    Combien de personnages avez-vous reconnus dans cette image ? 

Graphiquement, comme vous pouvez le constater avec les quelques images qui parsèment cet article, c'est très mignon. Parfois même un peu générique. Le design peut paraître passe-partout, avec ses personnages aux cheveux colorés et dont les yeux occupent 70% de la surface du visage. Les personnages sont designés pour paraître bien plus jeunes que leur âge. Avant de regarder la série, je n'aurai jamais cru que Konata (qu'on peut considérer comme le personnage principal) allait sur ses dix-huit printemps. La série joue d'ailleurs beaucoup sur l'apparence de ses personnages, notamment lors de discussions sur les lolicons.

 

                  La prof, Nanako Kuroi ne fait pas vraiment ses vingt-cinq ans comme vous pouvez le constater...

Graphiquement banal, et au scénario quasi inexistant, cela veut-il dire que Lucky Star c'est nul et inintéressant ? Et bien non ! Pour tout vous dire, j'ai accroché dès les premières minutes à Lucky Star. Ces personnages ont beau être banals, il faut avouer que les liens entre les quatre copines sont très bien dépeints, ainsi que leurs caractères. Entre une Miyuki vers laquelle toutes se tournent en cas de question, une Konata qui s'amuse à martyriser la pauvre Kagami, ou les sœurs jumelles, les personnages sont réellement attachants. Et si ce n'était que le cast principal... Les personnages secondaires bénéficient aussi d'un soin particulier. Nanako Kuroi, la prof de Konata est une addict aux MEUPORG qui vit mal son célibat, le père de Konata est aussi malsain que drôle, il en va de même pour le cast du Lucky Channel, petit appendice qui apparaît à la fin de chaque épisode. 

                         

                            Nombre de ces personnages souffriront de sous-développement malheureusement... 

Les personnages secondaires ne bénéficient hélas pas tous du même soin, et c'est vraiment dommage, car cela porte préjudice à la série. Je m'explique. Après les deux tiers de la série apparaissent six personnages. Celles-ci sont très prometteuses quand on les voit débarquer, mais au final, elles sont largement sous-exploitées. Certes, elles nous gratifient de quelques scènes marrantes, mais quel dommage que finalement, elles soient si vite oubliées, phagocytées par le cast principal (qui est lui-même phagocyté par Konata). C'est vraiment dommage car certaines sont vraiment des réussites, parvenant ainsi à insuffler du neuf dans une série dont le principe même la voue à l'essoufflement. La petite cousine de Konata vient ainsi apporter une nouvelle dimension au trait de caractère de Tsukasa (en ajoutant à la naïveté la fragilité), Misao Kusakabe qui est dans la classe de Kagami offre une autre perspective du personnage de gamer de Konata en en étant une version pas douée aux jeux vidéo...Quand ces personnages apparaissent, la série est déjà sur sa fin. Cela donne l'impression que la construction de celle-ci est bancale.

                       

                                          Konata Izumi vous interprête CHA-LA HEAD CHA-LA...

Lucky Star est un anime très parodique, et très référencé. Je le disais plus tôt, il s'agit d'un shônen, bien qu'il n'ait aucunement les thématiques que l'on y retrouve habituellement. Cela se voit surtout dans les multiples allusions à une pop culture finalement orienté vers le shônen. DragonBall Z, Hokuto no Ken, Initial D., Change Getter (l'ancêtre de Gurren Lagann), FullMetal Alchemist mais aussi des séries comme 24 ou des jeux vidéos (Konata qui fighte Guile, ou une partie de Taîko no tatsujin) sont passés au crible. C'est vrai que parfois cela fait très lame droppage mais les parodies sont très souvent pertinentes, notamment car on sent que les auteurs savent de quoi ils parlent. En parlant de références à d'autres animés, la série est issue des mêmes studios que la Mélancolie d'Haruhi Suzumiya, du coup, la série contient de très fortes traces de Suzumiya (d'ailleurs Konata et Haruhi partagent la même doubleuse : Aya Hirano), à tel point que les séries semblent même parentes.

                         

               Sauras-tu identifier toutes les références à La Mélancolie d'Haruhi Suzumiya planquées dans cet extrait ?  

Musicalement, la série se veut très pauvre finalement en morceaux d'anthologie. Le seul qui se débarque vraiment étant celui consacré à la mère de Konata (qui correspond aussi à l'un des passages les plus réussis de la série), mais là encore il faut l'imputer au format de la série, la musique devant couvrir des sketchs parfois vraiment très courts. L'opening reste toujours le même, mais les endings en revanche sont très originaux. Au début de la série, ce sont les quatre héroïnes, dans un karaoké, qui interprètent diverses chansons (générique de Fullmetal Panic, ou encore de DragonBall Z), puis, elles sont remplacées par les tours de chants de l'un des doubleurs, Minoru Shiraishi (qui double...euh...Minoru...Shiraishi...). Ces séquences sont filmées en prises de vue réelles et démontrent que le bougre n'a pas peur du ridicule... et c'est tant mieux pour nous !

   

                                                Minoru Shiraishi, un doubleur, un chanteur, un génie !

Pour un anime qui ne mise pas sur son scénario, je trouve que j'ai eu pas mal de choses à dire. Cet article commence ma foi à être bien long, et je n'ai même pas pu parler de Konata, personnage emblématique, une réussite. Elle ne manque jamais de faire rire, et si le monde était un endroit juste, il y aurait partout autour du globe des statues géantes à son effigie que chacun se devrait de vénérer. Bon je m'emporte, mais si Konata avait réellement existé, nul doute qu'elle aurait été la meilleure chose qui soit arrivée au monde depuis le pain de mie pré tranché. Il en va de même pour Akira Kogami, la petite idol présentatrice du segment Lucky Channel qui martyrise le pauvre Minoru Shiraishi...Bref. 

                         

                                                                 Ca me fera toujours rire 

   

                                                               Allez un dernier petit extrait...

Lucky Star c'est vraiment sympa comme anime. Certes, on est très loin du chef d'œuvre, mais que c'est relaxant de regarder le quotidien de ces personnages sympathiques. Regarder Lucky Star c'est bien ! (Worst conclusion EVAH !)

                        

                                                   Le redoutable opening ! BEHOLD TEH MOE !