Bien qu'il soit totalement imparfait, et que j'en sois conscient, j'avoue avoir un vrai faible pour le premier Assassin's Creed. Alors oui, c'est un jeu pétri de défauts, incroyablement répétitif avec une durée de vie plutôt banale, en plus le gameplay est assez déséquilibré avec un free-running jouissif mais des combats un peu mous... Mais moi je l'aime bien ce jeu. Il faut dire que c'est quand même le premier jeu à m'en avoir foutu plein les yeux. L'intrigue se passait dans un cadre inhabituel pour un jeu AAA, les graphismes et la direction artistique sont au poil, et Altaïr est un des personnages les plus classes du jeu vidéo. Et puis cet épisode avait ce petit plus qui disparaît dans ses suites : à savoir l'aspect préparation d'assassinat, qui bien que très scripté et dépendant totalement de missions  annexes très similaires , permettait de bien s'imprégner de l'ambiance. 

 

   

                                 O nuits d'arabiiiiie au parfum de velouuuuuuuurs...euh désolé...

Niveau soundtrack, c'est plutôt sympathique, mais sans génie particulier. L'OST d'AC2 (notamment le morceau Ezio's family) enterre celui-ci selon moi. Mais certains thèmes sont très agréables à l'oreille, particulièrement les thèmes de Jerusalem et de Damas. Et c'est ce dernier morceau qui m'intéresse.

           

 

Assassin's Creed est une série de jeu se déroulant dans des environnements urbains (le troisième opus devrait changer la donne avec sa zone sauvage). Même quand on est un détracteur de la série, et il y en a plein, on ne peut qu'admettre que le jeu sait en imposer. Ceux qui y ont joué se rappellent forcément leur première arrivée à Damas. Mais si, faites un effort, écran de chargement, vous êtes sur votre cheval, et vous avancez jusqu'au bord de la falaise et là, sous vos yeux s'étend la vaste ville de Damas. Le soleil vous éblouit et la musique s'enclenche. Ouais...là vous avez la petite étincelle ! 

                                                                 Bons baisers de Damas

Au moment où se déroulent les faits d'Assassin's Creed, Damas est dirigée par Saladin, qui s'oppose aux croisés menés par Richard Cœur de Lion. La ville est sous le giron des Sarrasins. Joyau de la Syrie, la cité est l'une des plus anciennes villes continuellement habitées. Damas a au cours de son histoire subi les influences de plusieurs civilisations (Assyriens, Séleucides, Grecs, Arabes) ce qui contribua à sa majesté. Et c'est ce sentiment de majesté et de grandeur que traduit le morceau.

                           

                                                La Damas du jeu est très fidèle à la ville IRL

Après une rapide et discrète introduction, on entre dans le vif du sujet : tambours et cuivres retentissent, puis après un départ en fanfare, le morceau s'apaise de plus en plus, les instruments se taisent, jusqu'à un final tout en intimité. Cette structure peut faire penser au modus operandi de la secte des Assassins. Un coup d'éclat qui se perd ensuite dans les méandres de la foule (Altaïr qui fuit) ou qui se meurt aussitôt après (les Assassins historiques ne ressortaient jamais vivants de leurs attentats).

   

Les influences orientales sont bien palpables dans ce morceau, et c'est le moins que l'on puisse attendre pour le thème d'une ville Syrienne. Le morceau est très court, et pourtant, c'est celui qui m'a le plus marqué dans le jeu, si bien que pour moi, c'est le thème auquel je pense quand on me parle du premier Assassin's Creed.

               

                                           Youpi ! J'ai rédigé cet article sans faire allusion à Jade Raymond

Je voulais finir par une catch phrase, mais je viens de me rendre compte que je n'en ai que pour mes critiques de films. Alors à la place, j'ai choisi de poster cette vidéo douteuse...