Depuis quelques jours maintenant, le petit monde du jeu vidéo français est de nouveau secoué par les propos débiles d'une journaliste grabataire (la dame en question à 75 balais, à croire que journaliste c'est un métier à vie!), accompagné de son lot de réponses, entre les messages d'insultes des internautes et les commentaires plus construits de la presse spécialisée et autres personnalités du milieu.

Mon but avec cet article n'est pas de cautionner les propos de cette chère "journaliste", qui à réussi à pêter un plafond de connerie pourtant construit par de veritables artistes dans le domaine (Nadine Morano, si tu m'entends...), mais plutôt de sortir du lot quelques éléments qu'il serait bon de retenir de cette affaire, comme des précédentes.


(Le journalisme français : exactitude et objectivité.)

 

Primo : On ne joue pas avec le feu... du moins, on essaye!

Le jeu vidéo, tout le monde y a accès. Globalement c'est très bien et surtout, normal! Mais ça implique aussi une certaine responsabilité de la part de tous. Je ne parle pas de bannir les jeux montrants de la violence, ou de surréagir dès que le moindre idiot décide de pondre un pamphlet après avoir regardé cinq minutes un MMO (un indice : ça passe au 13 Heures de Jean-Pierre Pernault. Garanti.), vu qu'on passerait à côté d'un paquet de chefs d'oeuvre comme ça.

Par contre, les éditeurs devraient être plus précautionneux dans ce qu'ils acceptent de produire. Le jeu vidéo ayant acquis la notoriété qu'il a aujourd'hui, des éléments comme Hot Coffee ou les scènes de torture/massacres explicites d'un Call of Duty ne devraient pas être exploités à la légère. Il y a suffisament d'opportunistes  pour polémiquer sur le jeu vidéo comme ça, leur rendre la tâche plus facile ne me semble pas judicieux....

Les joueurs "adultes" et surtout les parents ont aussi leurs devoirs sur ce point, vis-à-vis des plus jeunes. Comme pour les studios de jeux, il ne s'agit pas d'interdire tout ce qui aborde un 18+ sur la jaquette (une autre bétise dont je reparlerais plus loin), mais plutôt de guider nos chères têtes blondes sur ce à quoi ils devraient jouer, ou au moins de ne pas leur confier un jeu à la simple vue de la jaquette (chose qui heuresement n'est plus trop d'actualité). Et puis, on aurait tort de ne pas apprendre les bonnes choses à nos prochains, quand même!

 

Secundo : Si la télé ne servait pas que pour la touche AV...

(Si vous avez connu cette image à l'époque, vous êtes vieux. C'est la classe, mais vous êtes vieux.)

 

Parce que OUI, il fut un temps ou jeu vidéo et télévision faisaient (presque) bon ménage, avec des émissions sentant bon le pixel (qui Vaincra, bien sur) et l'amour décomplexé... enfin, aussi parce que ces dites émissions avait une audience garantie et des coûts de production minimes, mais c'est pas le sujet.

Je ne vais pas dire que j'ai la science infuse, mais pour voir du jeu vidéo... en vidéo, on a soit les chaines spécialisées (c'est à dire Nolife et... c'est tout. Le premier qui dit Game One mérite l'exécution séance tenante), soit Internet. Et surtout, le gamer lambda n'est pas du genre à se laver le cerveau plus blanc que blanc sur le dernier concept (déjà recyclé 14 fois) de télé-réalite, il préfère étriper ses congénères en toute convivialité sur le dernier soft à la mode.

Du coup, les grandes chaines nationales ne parlent absolument PAS de jeu vidéo, média pourtant devenu majeur. Ne comptez pas sur les émissions "culturelles" pour mentionner Mass Effect 3 ou Dishonored, le seul moyen trouvé par TF1&consors pour parler de jeu vidéo, c'est la polémique de bas étage. Alors qu'il suffirait d'une simple chronique de quelques minutes pour parler de jeu vidéo en toute objectivité (et surtout, pour rendre la chose plaisante), le PAF dans sa grande majorité n'a qu'une idée en tête : les gamers ne nous regardent pas, on peut donc leur cracher dessus tranquilement.

Et si on enterrait la hache de guerre, pour une fois?

 

Tertio : la PEGI...

 

 

Pour cette partie, il s'agit plus d'un coup de gueule personnel.Pour les plus jeunes, la classification PEGI n'a été implantée qu'en 2003, et est depuis officielle en France. Avant cette date, c'est la norme du SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) qui prévalait.

Si cette dernière était à mon avis plutôt adaptée, car entièrement conçu par les professionnels du secteurs (et là, quand un jeu était 18+, on savait vite pourquoi...), la PEGI est quant à elle élaborée avec des parents ou des groupes religieux, autant dire pas des cadors pour parler de jeu vidéo.

Et là, c'est le drâme. Les classifications des jeux sont complètement débiles, et on se retrouve avec des jeux sanctionnés d'un 18+ sans aucune raison (Mass Effect ou Bioshock, parmi ceux auxquels je joue). Mais surtout, les "avertissements", censés signaler des éléments à risque, sont encore pire. Vous avez déja eu peur devant un Rayman ou un Lego : Harry Potter? Vous trouvez que les Zelda sont des titres "violents"? Alors la PEGI est parfaite pour vous, c'est à dire pour personne.

Je sais que la situation est maintenant immuable, vu que la PEGI à autorité légale dans le domaine, mais par pitié, laissez les professionnels faire leur boulot. A mon avis, tout le monde s'y retrouverai...

 

Voila donc mon avis global sur les dernières polémiques niveau jeu vidéo. Je ne pense pas être un spécialiste, ou détenir la Vérité, mais dans l'ensemble tout le monde peut faire des efforts pour améliorer la situation, à mon avis. Un conseil : parlez-en autour de vous, parents ou même simples relations, beaucoup d'incompréhensions ou d'à prioris sur notre chère passion pourraient être effacés de cette manière.