Un Syndrome Indé un peu particulier ce mois-ci, puisqu'entièrement dévolu à Minecraft. Voilà qui sera l'occasion d'aborder mes premiers pas dans le jeu avant d'en offrir un bref résumé en plus de quelques vidéos assez étonnantes.

Minecraft

Genre : Simulation/ConstructionLangue : AnglaisDisponible : sur site

Découverte

La première fois que je me suis retrouvé dans Minecraft, j'ai mis quelques secondes avant de songer quoi faire. J'avais cette brique grise dans la main et l'univers du possible devant moi. Je me sentis un bref élan de liberté, et puis m'arrêtai : jusqu'où peut-on vraiment aller ? Alors je me mis à creuser, doucement, et puis de plus en plus frénétiquement, comme un réflexe enfantin, et pour chercher une limite. Il s'avéra que je découvrais certaines cavités souterraines, parfois décorées de quelques fleurs et de champignons. Je poursuivis mes investigations sous terre, passant d'une grotte à l'autre avec l'espoir d'y trouver des choses étonnantes, ou juste quelque chose. C'est alors que j'atteignis « le bout du monde » : un mur rocailleux qu'on ne peut pas démolir, sans doute la limite du stage, et plus symboliquement, un brutal rappel à la réalité. Qu'à cela ne tienne, même dans un jeu ça devient vite angoissant de se savoir plusieurs mètres sous terre, alors je commençai à remonter. Pas aussi simple que de descendre, cette vieille bougresse de gravité toujours à l'œuvre, j'allais devoir faire un gigantesque escalier ; et quitter ces murs gris dont je m'étais déjà lassé pour aller vers la sortie, respirer un peu. Ironiquement j'atterris sous un lac, lequel transperçant les premières briques bleus s'écoula entièrement le long de l'escalier, immergeant la totalité de l'endroit. Trop curieux de voir comment ça pouvait avoir affecté les grottes que je venais de quitter, je redescendis ; à la nage, cette fois. Il y avait de l'eau absolument partout. Les rares aspérités au niveau du plafond laissait apparaître des cloches d'air, mais en dehors de ça, de l'eau, et moi progressant péniblement. Je repris la direction de l'escalier et, nageant vers le haut, débouchai par le lac en question. Autour, des murs grisonnants que je voyais pour la première fois.

J'entrepris de grimper pour mieux me rendre compte des entourages, posant brique après brique, et atteignit assez facilement le haut d'un des murs en question. Mais je ne voyais pas suffisamment. Alors je visai plus haut : un nouvel escalier, vers le ciel cette fois. Cela pris du temps, parce qu'il fallait bien partir du sol, et je tombais plusieurs fois. L'escalier prenant de l'ampleur, je choisi de changer de matière, plaçant des cubes en bois plutôt qu'en pierre, comme pour marquer une étape décisive dans ma construction ; je pris aussi des précautions supplémentaires pour ne plus tomber, sinon volontairement : j'étais particulièrement haut. J'arrivai au ciel, au bord des premiers nuages. Encore une fois j'avais trouvé une limite, alors je plaçai le haut de l'escalier comme nouveau point de respawn - une découverte bien pratique -et m'élançai vers le bas. Et je répétais l'opération, à droite, à gauche, tentant d'atteindre certaines hauteurs proches. Je ne me faisais jamais mal, mon arrivée sur le sol étant à chaque fois aussi irréaliste. Mais je sautais à nouveau, comme pour voir si je finirai par avoir le vertige. Découvrant une manière de prolonger mon escalier horizontalement, je commençais à m'éloigner du bord du monde pour revenir vers le centre, tout en restant en hauteur.

Un jeu pas comme les autres

Petit succès du moment, le jeu, encore en version alpha, dégage déjà des sommes assez considérables, Paypal ayant en cours du mois de septembre provisoirement gelé l'accès aux 600 000 € cumulés par les développeurs pour « comportement suspicieux ». Le succès est tel qu'au 2 octobre, Minecraft dépassait les 1 000 000 d'enregistrés pour 300 000 achats.

Au delà du succès inhabituel pour ce genre de productions indépendantes, Minecraft est surtout le jeu bac à sable par excellence : facile à prendre en main, et faisant appel à votre imagination. Disponible en version classic, le jeu permet essentiellement la construction, alors que la version alpha, payante (9,95€), ajoute des fonctionnalités supplémentaires ainsi qu'un mode survival disposant de monstres ; le joueur doit alors accumuler les ressources et les transformer pour survivre. Il est possible de jouer en multijoueur dans les deux cas, rejoignant d'autres joueurs sur un des nombreux serveurs.

Plus concrètement le jeu autorise deux actions : poser un bloc, ou en retirer un. Différents types de blocs existent, et varient en couleurs, ainsi qu'en tailles et en fonctions. Certains objets, tels que des fleurs, des champignons ou des torches peuvent agrémenter l'environnement. Il s'agit alors d'exploiter ce dernier en juxtaposant les blocs. Très primitif, le système est néanmoins suffisamment libre pour envisager tout et n'importe quoi, en plus d'être terriblement addictif à mesure qu'on essaie d'appréhender sa construction, ce qui peut parfois prendre énormément de temps (tels que dans les exemples qui interviennent plus bas).

De nombreuses réalisations paraissent régulièrement sur le web. Plus aptes à rendre compte du potentiel de Minecraft, en voici quelques unes :

 

Left 4 Dead : 
 
 


Bioshock Infinite :

Une présentation qui tourne mal :

Le Vaisseau Enterprise - D de Startrek :


Par Memento

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