Bonsoir à toutes et à tous ! Nous sommes en Décembre, à quelques jours de Noël et s'il vous arrive des fois de sortir de votre tanière, vous aurez peut-être remarqué qu'on se les caille sévère dehors. Et c'est pourquoi je vous propose ce soir de revenir sur un groupe mythique qui va sûrement vous réchauffer par son énergie et sa folie. L'année dernière, j'avais déjà rédigé un article sur le tout premier album de KoRn, un des disques fondateurs du Nu-Metal. Parlons à présent de leurs "petits-frères spirituels" : Slipknot !

 

 

Si comme moi vous êtes né à l'aube des années 90, il y a de fortes chances que vous ayez déjà écouté (pas forcément de votre plein gré) Slipknot durant vos années collèges/lycée. C'est grâce à mes cousins, alors friand de Nu-Metal, que j'ai pu découvrir le groupe. Mon premier contact avec le groupe fut ... compliqué on va dire. Bien plus qu'avec KoRn. Il faut dire que j'étais à ce moment-là en plein dans ma période Gorillaz ... Mais à force de se repasser quelques uns de leurs morceaux, on commence à s'y faire et même à prendre goût à ce festival de bourrinage instrumental et vocal !

Mais revenons un peu sur l'histoire de cette bande de psychopathes masqués. Formé en 1995, à Des Moines (Iowa), Slipknot sort sa toute première démo Mate.Feed.Kill.Repeat durant Halloween 1996. Le groupe jouait à cette époque dans un style radicalement différent d'aujourd'hui. En effet, il s'agissait de Metal Expérimental, mixant du Heavy Metal avec quelques touches de Funk, Rap et Jazz ! Le line-up aussi n'était pas le même, le poste de chanteur étant alors assuré par un certain Anders Colsefni. En effet, Corey Taylor ne sera intégré dans Slipknot que quelques mois plus tard, d'abord pour épauler, puis pour remplacer Anders.

 

 

C'est en 1999 que Slipknot se décide à sortir son tout premier album éponyme avec Ross Robinson au commande, le bonhomme ayant auparavant fait un travail remarquable avec KoRn. Il en résulte un son vraiment particulier, très brut et rageur, vraiment plaisant à écouter. Rappelons tout de même que Slipknot possède comme spécificité de posséder neufs membres : Deux guitaristes, un batteur, un bassiste, deux percussionnistes, un chanteur sans oublier deux DJs. Arriver à mettre de l'ordre dans cette cohue musicale n'a pas dû être chose aisée !

Slipknot se démarque tout de suite de la concurrence par son agressivité musicale, ça joue vite et fort. Très fort même. Les deux guitares bien sous-accordées de Mick Thomson et Jim Root enchaînent les gros riffs, accompagnées par la basse peut-être un peu trop discrète de Paul Gray. La partie percussion, assurée par l'excellent Joey Jordison, ainsi que par les deux autres tarés que sont Clown et Chris, est l'un des piliers de l'album grâce à sa puissance et sa complexité. Corey Taylor s'en sort très bien au chant, pouvant aisément alterner entre screams, chants clairs et même quelques parties rap. Et n'oublions pas Sid et 133Hz, respectivement aux platines et aux samples, donnant un cachet "Indu'" à l'album, bien sympathique.

 

Premier titre de l'album, (SIC) fait parti des classiques de Slipknot, au même titre que Blind pour KoRn. Mélangeant brillamment riffs efficaces, rythme effréné et chant ultra énergique, cette chanson est un peu le condensé de ce que peut offrir de mieux le groupe. Sans parler de ses quelques passages d'anthologie tels que "Here comes the pain !" ou encore "You can't kill me cause I'm already inside you", qui font de (SIC) le réveil idéal des lendemains de soirées.

 

C'est probablement la deuxième chanson que préfère sur ce premier album ! Un des gros points forts de Wait & Bleed est sans conteste l'alternance entre les chants clairs et ceux nettement plus metal, que nous offre Corey Taylor. Il y a vraiment une sorte d'ambiance ... crade qui ressort de ce titre, surtout lors du refrain. Le clip retranscrit d'ailleurs très bien ce sentiment, avec ces petites poupées glauques tout droit sorti d'un cauchemar.

 

Passons à une chanson qui restée longtemps méconnue du grand public. En effet, Purity n'est apparue que sur les toutes premières éditions de 1999 ainsi que sur la réédition de 2009 du premier album, à cause d'une sombre histoire de droit ... Ce qui est vraiment dommage car il s'agit tout simplement de la meilleure chanson du disque ! Aussi malsaine que Wait & Bleed, avec un tempo plus lent, des guitares plus puissantes et un refrain mémorable, Purity est clairement une réussite.

 

On finit cet article en "douceur" avec la démentielle Spit It Out, qui retranscrit de manière assez fidèle la folie du groupe. Probablement le titre le plus Nu-Metal de l'album, la chanson sort du lot par sa partie instrumentale déroutante, le côté assez rap du chant ... et surtout par le dernier tiers de la chanson qui est PUTAIN DE SURPUISSANT. S'il y a bien un morceau du groupe que j'aurai aimé voir en live, c'est bien celui-ci !

 

Avec ce premier album, Slikpnot donnera un bon gros coup de pied au cul à la scene Metal, qui s'était un peu endormie sur ses lauriers à la fin des années 90. On a souvent comparé à tort le groupe à KoRn, Limp Bizkit et autres Deftones à cause de leur image Nu-Metal, bien que leurs influences soient plus proches du Heavy, du Thrash voire même du Black Metal. Il est juste dommage que Slipknot fût rapidement catégorisé comme "groupe pour pré-adolescents", car leurs concerts étaient loin d'être une cour de récréation.

Car oui, bien que ce CD soit une franche réussite en général, Slipknot se savourait à l'époque surtout en live, où ils assuraient très souvent le spectacle. Avoir neufs tarés sur la même scène n'a forcement pas le même effet qu'un concert d'André Rieu, vous l'aurez deviné. On se souviendra surtout des mythiques Suicide-Jump de Sid ! Pour leur album suivant, le cultissimeIowa, Slipknot utilisera la même recette que précédemment, en encore plus violent, mieux produit ... bref en plus Slipknot en somme ! Mais je reviendrai dessus un autre jour sûrement.

 

 

C'est tout pour ce soir les gens, j'essaierai de poster d'autres articles durant la fin du mois de Décembre si j'ai un peu de temps. On se quitte sur ces belles paroles de Surfacing, qui définissent de fort belle manière la philosophie générale de Slipknot : 

 

Fuck it all ! Fuck this world ! Fuck everything that you stand for !

 

Stay (sic) ...