Bonjour à tous,

Ceci est mon premier article sur Gameblog et - c'est un comble - il n'est même pas de moi :-)

Je viens de tomber sur un article que je ne pouvais partager qu'avec la communauté GB tant il fait écho à l'une des icônes du JV, j'ai nommé Lara Croft.

Le texte qui suit est une reproduction d'un article publié le 29 avril 2013 sur www.lemonde.fr, l'auteur n'est pas précisé (https://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/04/29/mayday-le-recit-dune-survivante-dun-crash-davion/).

 

MAYDAY - Le récit d'une survivante d'un crash d'avion

Après l'adaptation de son histoire sur grand écran par Werner Herzog dans Wings of Hope, Juliane Koepcke est loin d'être une inconnue pour le grand public. Pourtant, ses rares interviews sont à chaque fois un moment de fascination. Dans un entretien fleuve à Vice, la fille du zoologiste allemand Hans-Wilhelm revient sur ses onze jours de survie dans la jungle, après le crash de l'avion dans lequel elle se trouvait avec sa mère, et dont elle a été la seule survivante.

Alors âgée de 17 ans, Juliane Koepcke rejoignait pour la nuit de Noël 1971 le nord du Pérou avec sa mère, pour rendre visite à son père. Le trajet en avion ne devait durer qu'une heure pour les 92 passagers du vol. "Les nuages sont devenus très épais. J'étais habituée à prendre l'avion donc je n'ai jamais fait trop attention aux conditions météorologiques. Ensuite, ma mère s'est mise à devenir nerveuse et a dit 'Je n'aime pas ça'", se souvient-elle. "Ensuite, j'ai vu une très vive lumière sur l'aile droite de l'appareil et ma mère a dit : 'Cette fois, c'est terminé'".

La suite du récit est forcément confuse. "Il y a une chose dont je me souviens : j'ai entendu un énorme bruit provenant du moteur puis les gens qui hurlaient et, ensuite, la chute. L'avion est tombé extrêmement vite. Après ça, tout était calme - incroyablement calme comparé au fracas juste avant. J'entendais seulement le bruit du vent qui soufflait dans mes oreilles. J'étais toujours attachée à mon siège. J'étais en pleine chute libre, je m'en souviens très bien", raconte Juliane Koepcke. Elle ne découvrira qu'à son réveil, le lendemain, qu'elle est la seule survivante de l'accident.

Pour celle qui avoue "n'avoir pas eu le temps d'avoir peur", le calvaire commence ensuite. Onze jours durant, elle devra survivre dans la jungle, malgré une grosse coupure au mollet gauche, une clavicule droite cassée, et une plaie ouverte sur le bras dans laquelle s'étaient installés des vers. "Pourtant, je ne ressentais aucune douleur et je n'avais pas mal à la tête non plus. J'étais simplement étourdie et, de temps à autre, tout redevenait noir", explique-t-elle.

Dans sa lutte pour survivre, Juliane Koepcke raconte également avoir croisé les cadavres de personnes qui partageaient son vol. "Je ne pouvais pas les voir entièrement mais j'apercevais leurs pieds. J'ai tâté leurs pieds avec un bâton, j'étais incapable de les toucher. Je ne pouvais rien sentir mais ils n'avaient pas encore été dévorés ; peut-être avaient-ils commencé à pourrir ? Je peux juste dire qu'il y avait une femme parce que les doigts de ses pieds étaient vernis. Les deux autres devaient être des hommes à en juger par leurs pantalons et leurs chaussures. Je me suis éloignée seulement quelques instants plus tard mais, juste après les avoir découverts, j'étais comme paralysée" raconte-t-elle.

Au bout de dix jours à suivre un cours d'eau, selon les conseils précieux de son père, la jeune fille est finalement tombé sur un bateau, puis une cabane. Finalement, "trois personnes ont surgi de la forêt. Quand ils m'ont vu, ils ont été effrayés. Mes yeux étaient encore pleins de sang et encore plus rouges après dix jours. Je ne devais pas être belle à voir. Comme je parlais parfaitement espagnol, je leur ai racontés ce qui s'était passé et qui j'étais. Ils avaient entendu parler du crash à la radio." 

Juliane Koepcke revient ensuite sur ses retrouvailles avec son père, sa relation aux médias puis la décision de travailler avec Werner Herzog. Elle raconte enfin ce qu'elle a tiré de ce drame. "Bien sûr, j'ai fait des cauchemars pendant des années, reconnait-elle, et j'ai toujours beaucoup de peine pour la mort de ma mère et des autres passagers. Pourquoi ai-je été la seule à survivre ? Cette question me hante. Elle me hantera toujours."

Source : https://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/04/29/mayday-le-recit-dune-survivante-dun-crash-davion/