Le premier The Darkness avait fait bonne impression à sa sortie. Adapté du comics éponyme, le jeu offrait un gameplay original basé sur l'utilisation de pouvoirs en FPS, le tout dans une ambiance glauque et gore à souhait. Une suite était-elle alors nécessaire ?

 

     Mettons une chose au point : je n'ai pas fais le premier et me suis contenté de la démo. Je ne sais donc pas si ce deuxième épisode est une suite directe. Qu'à cela ne tienne, l'éditeur nous prévient que les séquences sont spécifiques à la démo. On retrouve donc Jackie Estacado, un jeune homme à la tête d''une famille mafieuse grâce à ses manières expéditives et son charisme de Don Juan imparable. Mais le brave est en bien mauvaise posture car un genre de sorcier souhaite s'en prendre à son pouvoir démoniaque : le Darkness. En effet Jackie est l'hôte d'une sorte de pouvoir surnaturel ténébreux capable de milles et une atrocités.

L'amusant petit Darkling fait bien évidemment son retour

     La démo propose au joueur trois flashbacks durant cette séance d'exorcisme du Darkness. Et la première chose qui frappe, notamment pour ceux ayant connu le premier épisode, est bien évidemment l'aspect visuel. Fini le côté réaliste, cette fois c'est du tout cel-shadding, renforçant encore plus le côté comics de l'oeuvre. C'est donc assez coloré, mais quand même bien glauque parfois, notamment à cause de la violence assez exubérante. Car de la tripaille il va y en avoir d'étalée. Que ce soit à traverser un restaurant sous le feu ennemi, les ruelles sombres de la ville ou une station de métro, l'ambiance est au poil et le design fait mouche. Dommage que la technique pure ne soit pas un peu meilleure, avec des animations assez rigides, des textures parfois simplistes et une faible physique. Le rendu cel-shadding atténue cependant cette légère déception.

L'ambiance est encore plus délectable qu'avant grâce au cel-shadding

     Mais ce qui fait l'originalité du titre de Digital Extremes c'est bien l'utilisation du Darkness. De ce côté, peu de changement par rapport au premier épisode. Outre l'utilisation classique de pistolets et autres fusils à pompe, le terrifiant pouvoir a une utilité prépondérante dans le gameplay. Entouré de deux tentacules, Jackie peut faire pas mal de choses : arracher une portière et découper le type d'en face, détruire les planches qui bloquent son passage, balancer moults objets, et surtout dévorer ses délicieux adversaires. En effet, en dégustant leur coeur, le joueur regagne un peu de santé, ce qui n'est pas du luxe compte tenu de l'armada qu'il doit parfois affronter. C'est un des défauts les plus gênants que j'ai relevé : le jeu propose trop d'ennemis à la fois, j'ai trouvé le rythme moins posé que dans le précédent, on n'a plus ce côté un peu chasseur tapis dans l'ombre. Au final, les combats sont relativement répétitifs à force (empaler qui on peut grâce aux objets, finir ceux qui restent aux flingues, et dévorer tout le monde).

Les exécutions gores ne manquent pas

 

Au final, j'en pense quoi ?

     The Darkness II est un FPS qui reste d'un certain classicisme. Clairement, celui qui sera intéressé par ce titre ne cherchera pas ce qu'on trouve dans un CoD ou BF. Ici, c'est l'ambiance, l'histoire et la mise en scène qui priment. Outre l'utilisation toujours originale et jouissive du Darkness, le gameplay tente même une approche RPG avec des compétences à débloquer. Etait-ce nécessaire ? Je doute. Quoiqu'il en soit, l'amateur d'ambiance sombre, d'humour noir et de comics devrait passer outre les quelques défauts.