Faisons le point. En 1992, je suis célibataire, à Paris, avec un bon boulot qui me prend du temps mais qui se révèle particulièrement lucratif et je possède une Gameboy et une Super Famicom japonaise. Autant dire que je joue avec plaisir et assez régulièrement.

Et pourtant ! Déjà en cette période, alors que je pourrais consacrer une grosse partie de mon temps libre à jouer, à retourner les niveaux dans tous les sens, je lâche régulièrement la manette pour d'autres activités : sorties, drague, moto (je viens d'en acheter une neuve...) et autres activités de djeuns ;-)

C'est ainsi que cette année-là, je n'ai finalement gardé en mémoire que deux jeux... mais quels jeux !

Addams Family

Voici le jeu de plateforme ultime, c'est à dire celui qui pousse le concept dans ses derniers retranchements par un cumul de bon aloi : niveaux complexes, branchements multiples, passages secrets, maniabilité hors pair, personnages variés et charismatiques, quête claire et difficile.

C'est ce jeu qui m'a poussé à ne pas collectionner. Il m'a tellement pris mon temps et mon esprit durant la période que je n'ai pas eu envie d'acheter autre chose. Ainsi, régulièrement, je retrouvais l'Addams Family et reprenait l'aventure là où ma mémoire avait fait sa sauvegarde. Aucune pollution d'une autre histoire vidéoludique ne venait gâcher mon plaisir...

Zelda : a link to the past

Fin 1992, je décidais de vendre ma version japonaise pour passer sur la SNES française et ce jeu a été le déclencheur de ce changement car je voulais jouer en VF.

Comme je n'avais jamais eu de NES (oui, je sais, je me répète :-), je n'avais jamais joué à un Zelda. Le premier contact avec ce monde se fit donc avec ce jeu. Et quel jeu ! Les superlatifs sont innombrables tant le contenu et le contenant ont été peaufinés.

Archétype du jeu d'aventure complet, avec quête, combats, récompenses, exploration et dialogues qui donnent corps au scénario, le jeu est graphiquement hyper soigné et la bande sonore vous caresse les oreilles dans le bon sens.

Malgré toutes ces qualités, je n'ai jamais fini le jeu car le dernier donjon m'a toujours rebuté. Je n'ai vu la scène de fin que des années plus tard, via Internet... 1992, année de la loose ?