Comme je vous l'ai déjà raconté, je n'ai jamais eu de NES. Cette console a eu un grand succès de part le monde et en Europe à une époque où je m'intéressais encore aux ordinateurs (Atari et Amiga), et en lesquels je voyais l'avenir du jeu vidéo - ben oui, on peut jouer ET gérer le budget familial ;-)

Toutefois, la Nec PC Engine m'a définitivement fait basculer dans le jeu pur et dur, développé pour un hardware fixé à l'avance, et qui permet, de construction, de tirer le meilleur parti de la puissance disponible. Bref, le contraire d'un ordinateur mult-usages et muti-utilisateur.

De plus, rappelons-le, le marché des jeux sur ordinateurs était gangréné par un piratage de masse, du fait d'un support disquette facilement contournables par des hackers doués et au support vierge facile à acquérir - ce qui n'est pas le cas des cartouches bien évidemment.

Du coup, et au début des années 90, les jeux sur consoles avaient une finition sans commune mesure avec le tout venant des ordinateurs. Et une société de développement de jeu, surtout les japonaises, n'hésitaient pas à peaufiner longuement le gameplay et la profondeur du jeu car avec un bon jeu, le carton était assuré.

Et un éditeur commençait à acquérir un savoir-faire certain dans les jeux vidéos : Nintendo.

Alors, quand la société annonça la sortie de son nouveau bébé, la Super Famicom, je n'ai pas hésité. Même si ma télé avait une mégadrive posée à ses côtés, j'ai arpenté, dans les premiers mois de 1992, la plus fameuse avenue de paris pour les jeux vidéos : le boulevard Voltaire - oui, je sais, ce n'est pas une avenue, mais bon...

C'est ainsi que pour un prix qui allégea mon portefeuille, je m'offris une Super Famicom avec Super Mario Word et F-Zéro.

Super Mario World

Ehhh oui, j'ai joué à ce merveilleux jeu qui a été pour moi une sacrée découverte. Je n'avais jamais joué à un Mario (pas de NES, rappelez vous !) et sur ma Gameboy, je préférais faire tourner Tetris ou gargoyles quest !


Et lorsque j'ai commencé à déplacer Mario, en chevauchant Yoshi, j'ai compris pourquoi j'aimais les jeux de plateforme : immédiateté de l'action, logique de progression, attaques et réactions. Ce sont de jeux simples à jouer, mais très complexes à réussir et peu y sont arrivés. Mario a tout compris.

 

 

F-Zéro

Sur Atari, j'avais joué à Vroom ou Ferrai F40 qui étaient des jeux sympathiques, mais voilà le premier jeu qui m'a donné des sensations de course. Les vaisseaux proposés ont des caractéristiques diverses, les circuits sont retors et la difficulté est admirablement bien dosée. On s'amuse à s'arracher comme des dingues pour terminer premier de la ligue et on y croit.

De plus, le fameux mode 7 de la Super Famicom permet d'obtenir un effet de vitesse convaincant et une profondeur de champ très chatoyante à l'oeil. Il est dommage que Nintendo n'ait pas pu garder la franchise vivante... mais c'est sans doute pour laisser la place à un autre jeu de course célèbre...

Bilan

Après cet achat ruineux mais oh combien agréable, j'ai calmé ma fièvre acheteuse et je poussais donc les jeux dans leurs derniers retranchements. La console tournait beaucoup et le plaisir de jouer était sans cesse renouvelé, que ce soit sur la Megadrive ou la Super Famicom.

Ce premier achat en import fut un coup de coeur, jamais regretté malgré les tarifs de "ouf". Je m'en foutais, je gagnais (très) bien ma vie et j'étais célibataire... alors, enjoy !

Toutefois, pour pouvoir échanger les jeux avec mes potes, j'achetai rapidement un adaptateur de cartouches européennes, car Nintendo lançait la version FR et que la console commençait à connaître un bon succès.

Et c'est un jeu qui ne sortait pas des studios Nintendo qui allait définitivement faire entrer cette console dans l'histoire...